Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Pour un partenariat gagnant-gagnant avec l'Union européenne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Pour un partenariat gagnant-gagnant avec l'Union européenne

    Tunis

    Les résultats enregistrés, dix ans après le lancement de l'initiative de création, vers 2010, d'une zone de libre-échange euroméditerranéenne ont été qualifiés, dans leur ensemble, de "mitigés" par un groupe d'experts européens et méditerranéens, réunis du 19 au 23 février à Paris, dans le cadre d'un séminaire organisé sur les relations commerciales euro- mediterrannéenes à l'initiative de l'Union européenne.

    Mention spéciale a été néanmoins faite pour le cas de la Tunisie.


    L'application de l'accord d'association conclu par notre pays avec l'Union européenne depuis 1995 a été jugée, par ces mêmes experts de "satisfaisante".

    M. YVES GAZZO, chef de la représentation européenne à Paris, a indiqué que "le partenariat avec la Tunisie est le plus avancé sur la voie de l'établissement d'une zone de libre échange avec l'union".

    M.Gazzo a précisé que le démantèlement tarifaire anticipé en Tunisie, a permis d'accélérer l'intégration commerciale de ce pays dans le marché européen.

    Pour preuve, 80% des exportations de la Tunisie sont destinés à l'UE et 71% des importations de la Tunisie proviennent de l'Union.

    La conclusion d'un accord d'association avec l'UE a eu, de toute évidence, un impact positif sur l'économie tunisienne. Cet accord a favorisé, par effet d'entraînement, une meilleure intégration de la Tunisie dans l'économie mondiale.

    En témoignent les classements positifs, en 2006, de la Tunisie par le FMI parmi les 20 premières nations du monde en matière de croissance économique et par le forum économique de Davos au 30ème rang mondial des économies les plus compétitives.

    Cette distinction à l'échelle mondiale illustre de manière éloquente que la Tunisie a bien géré le processus de la transition de son économie d'une économie régulée en une économie libérale, avec l'avantage d'avoir préservé, en plus, ses équilibres globaux et maintenu son endettement et le reste des fondamentaux dans des proportions satisfaisantes dans une conjoncture, pourtant critique caractérisée par le recul des ressources fiscales en raison du démantèlement, la poursuite des engagements de l'état dans tous les domaines, la recrudescence de la concurrence et la flambée du prix des matières premières, particulièrement, des hydrocarbures.

    En dépit de ces contraintes la Tunisie est parvenue à réaliser une croissance continue (+5% en moyenne annuelle) et d'accomplir des performances économiques qui ont permis de réduire le taux de pauvreté et d'inscrire le processus de développement du pays dans la durée.

    Par delà le cas de la Tunisie, le séminaire s'est penché sur les obstacles qui entravent l'intégration avec la célérité requise des pays du sud de la méditerranée à l'espace européen.

    A titre indicatif, les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ne vont pas intégrer à la même vitesse cette zone, prévue pour 2010 pour la Tunisie, 2013 pour le Maroc et 2017 pour l'Algérie.

    La Mauritanie et la Libye n'étant pas encore associée de l'union européenne. Les causes relèvent largement des blocages internes mais aussi externes, notamment, de l'inefficacité des outils communautaires.

    Pour relancer ce processus d'intégration, l'Union européenne a proposé de nouvelles pistes dont la politique européenne de voisinage (pev). Cette politique a pour objectif de favoriser une intégration plus poussée à l'Ue sans la prime d'adhésion.

    Cette politique a tendance à s'adapter au rythme des pays concernés et offre une coopération à la carte et différenciée selon le degré d'avancement de chaque pays dans la mise en place de la zone de libre échange.

    Pour concrétiser ces objectifs, l'UE a mis en place un nouveau mécanisme, l'Instrument européen pour le partenariat et le voisinage (IEPV) et a établi un programme indicatif national (pin) pour une période de trois ans (2007/2010).

    A ce titre , la Tunisie bénéficiera d'une enveloppe de 300 millions d'euros, le Maroc 654 millions d'euros et l'Algérie 200 millions d'euros. Ces crédits sont de nature à aider ces pays à harmoniser leurs législations et réglementations avec les directives et standards européens.

    L'accent a été mis sur les avantages de ce partenariat gagnant gagnant.

    D'un côté, l'Europe a besoin des pays du Sud de la Méditerranée pour sécuriser son flanc sud (mise au point de stratégies communes pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité), réguler la question de l'émigration et assurer, sur le long terme son approvisionnement en énergie.

    De l'autre, les pays de la rive sud de la Méditerranée ont besoin de rattraper le temps perdu pour moderniser leurs économies et intégrer le marché européen, un marché de plus de 500 millions de riches consommateurs.
Chargement...
X