L'Espagne réagit aux crimes au Sahara Occidental
Garzon saisi pour déclencher l’enquête
Source : Le Courrier d'Algérie
Le ministère public de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale en Espagne, a demandé au célèbre juge Baltasar Garzon d'enquêter sur les accusations de crimes internationaux commis par 32 dirigeants et militaires marocains au Sahara Occidental depuis 1975, date de l'occupation de ce territoire par le Maroc, selon le quotidien espagnol El Mundo. Une plainte dans ce sens avait été présentée en septembre dernier à la haute juridiction par un collectif d'associations espagnoles de défense des droits de l'homme, précise ce journal. La demande d'enquête en question intervient après " l'avis favorable " émis par le ministère public, ajoute cette source.
C’est ainsi que le juge Garzon, qui avait été saisi lors de l’affaire Pinochet, a demandé à la partie plaignante " d'identifier les crimes imputés à chaque dirigeant et militaire marocain objet de l'action en justice ". Selon un avocat à l’origine du dépôt de la plainte, " les crimes internationaux mentionnés portent sur des actes de génocide, torture, disparitions forcées de personnes, séquestrations, assassinats et blessures ". Il a expliqué en outre, que " dans la plainte, sont relatées, en détail, les circonstances dans lesquelles ont été perpétrés ces actes, comment 40.000 Sahraouis avaient dû fuir leur pays, comment ils étaient séquestrés, torturés, parfois jetés depuis des hélicoptères dans le vide, comment d'innombrables crimes étaient commis contre eux et tous les actes relevant du génocide ". C’est là une première dans les annales du conflit qui oppose depuis 31 ans le Maroc au mouvement qui lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental, le Polisario. C’est la première fois en effet, qu’un juge étranger dont le pays avait des liens historiques avec le Sahara Occidental, est saisi d’un tel dossier qui ne manquera pas d’éclabousser des politiques et des militaires marocains qui ont eu affaire avec l’occupation des territoires sahraouis. Les autorités sahraouies mais aussi de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme évoquent depuis des années le sort des Sahraouis disparus et des prisonniers politiques et de guerre détenus dans les geôles marocaines depuis des années aussi. Récemment, le président Mohamed Abdelaziz faisait part au secrétaire général des Nations Unies de " la souffrance en silence " des Sahraouis notamment, celles endurées par les familles des 526 disparus civils depuis le début du conflit, et dont les autorités marocaines refusent de donner toute information ". Abdelaziz demandait également que " la Minurso soit dotée de prérogatives nécessaires lui permettant d'assurer son devoir de protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, de garantir leurs libertés fondamentales, (...), de libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de faire la lumière sur le sort de plus de 500 civils sahraouis disparus et des 151 prisonniers de guerre détenus au Maroc ". Le régime marocain est ainsi, mis au pied du mur pour la énième fois et cette fois-ci, les puissances qui le soutiennent risquent de réviser leurs positions.
Adel H.
Garzon saisi pour déclencher l’enquête
Source : Le Courrier d'Algérie
Le ministère public de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale en Espagne, a demandé au célèbre juge Baltasar Garzon d'enquêter sur les accusations de crimes internationaux commis par 32 dirigeants et militaires marocains au Sahara Occidental depuis 1975, date de l'occupation de ce territoire par le Maroc, selon le quotidien espagnol El Mundo. Une plainte dans ce sens avait été présentée en septembre dernier à la haute juridiction par un collectif d'associations espagnoles de défense des droits de l'homme, précise ce journal. La demande d'enquête en question intervient après " l'avis favorable " émis par le ministère public, ajoute cette source.
C’est ainsi que le juge Garzon, qui avait été saisi lors de l’affaire Pinochet, a demandé à la partie plaignante " d'identifier les crimes imputés à chaque dirigeant et militaire marocain objet de l'action en justice ". Selon un avocat à l’origine du dépôt de la plainte, " les crimes internationaux mentionnés portent sur des actes de génocide, torture, disparitions forcées de personnes, séquestrations, assassinats et blessures ". Il a expliqué en outre, que " dans la plainte, sont relatées, en détail, les circonstances dans lesquelles ont été perpétrés ces actes, comment 40.000 Sahraouis avaient dû fuir leur pays, comment ils étaient séquestrés, torturés, parfois jetés depuis des hélicoptères dans le vide, comment d'innombrables crimes étaient commis contre eux et tous les actes relevant du génocide ". C’est là une première dans les annales du conflit qui oppose depuis 31 ans le Maroc au mouvement qui lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental, le Polisario. C’est la première fois en effet, qu’un juge étranger dont le pays avait des liens historiques avec le Sahara Occidental, est saisi d’un tel dossier qui ne manquera pas d’éclabousser des politiques et des militaires marocains qui ont eu affaire avec l’occupation des territoires sahraouis. Les autorités sahraouies mais aussi de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme évoquent depuis des années le sort des Sahraouis disparus et des prisonniers politiques et de guerre détenus dans les geôles marocaines depuis des années aussi. Récemment, le président Mohamed Abdelaziz faisait part au secrétaire général des Nations Unies de " la souffrance en silence " des Sahraouis notamment, celles endurées par les familles des 526 disparus civils depuis le début du conflit, et dont les autorités marocaines refusent de donner toute information ". Abdelaziz demandait également que " la Minurso soit dotée de prérogatives nécessaires lui permettant d'assurer son devoir de protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, de garantir leurs libertés fondamentales, (...), de libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de faire la lumière sur le sort de plus de 500 civils sahraouis disparus et des 151 prisonniers de guerre détenus au Maroc ". Le régime marocain est ainsi, mis au pied du mur pour la énième fois et cette fois-ci, les puissances qui le soutiennent risquent de réviser leurs positions.
Adel H.
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