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    FFS, les non-dits d’une crise
    par Mahfoud YANAT Ex-Responsable Du FFS Au Sein De l’Emigration

    La récente adresse de Hocine Aït Ahmed au Conseil national du FFS a jeté un trouble au sein d’une base militante désemparée. Même les sympathisants du parti ne reconnaissent pas la griffe « du politique avisé » qu’il a su incarner.

    Elu à la tête de l’exécutif national, au congrès de Tipaza, pour quatre ans (mai 2000 - mai 2004), Aït Ahmed reconnaît aujourd’hui, trois années après l’expiration de son mandat, que les exécutifs nationaux successifs depuis le congrès de mai 2000 ont échoué. Il affirme: «Pour la première fois où le Secrétariat national décide enfin de mettre en application la plus stratégique des résolutions du 3ème Congrès du parti, à savoir l’ouverture des structures du FFS à la société et prioritairement à notre jeunesse exclue **».

    Il aura donc fallu attendre, selon lui, le second mandat d’Ali Laskri pour que s’affiche enfin une volonté politique d’appliquer les orientations du congrès de Tipaza. En d’autres termes, les équipes exécutives qui se sont succédé depuis mai 2000 (Ali Kerboua 2000 - 2001, Ahmed Djeddaï 2001 - 2002, Djoudi Mammeri 2002 - 2004, Ali Laskri 2004 - 2005, 1er mandat) n’auraient pas eu la volonté politique ou, tout au moins, n’auraient pas su appliquer «la plus stratégique des résolutions du 3ème Congrès». Or, ces premiers secrétaires nationaux ont tous été cooptés par le président du parti. C’est donc sa responsabilité propre qui, en toute logique politique, est engagée dans «la dégradation interne à l’organisation du FFS * ». Il importe que cette responsabilité politique soit assumée. D’abord en prenant en ligne de compte ce cri qui s’élève des tréfonds de la base militante pour - comme lui - dénoncer une situation chaotique.

    La protesta

    C’est dans ce contexte d’exception que des militants, privés d’espaces d’expression à l’intérieur du parti, ont exigé, à travers plusieurs rassemblements pacifiques, des cadres de débats internes, un calendrier des échéances statutaires nationales, la réhabilitation du politique dans la vie organique interne, etc. En quoi ces actions symboliques seraient-elles répréhensibles ? «Le droit d’avoir des droits » n’est-il plus un credo du FFS ? Où mène-t-on le FFS ?

    Au lieu de prendre acte de ces revendications démocratiques, la direction du parti s’est enfermée dans une posture de refus. Pas d’écoute. Pas de dialogue. Pas de respect des procédures statutaires internes. Pire, dans le but de discréditer la parole des militants engagés dans cette protesta, la direction nationale a porté de graves accusations à leur encontre. La conférence de presse du FFS, tenue à Alger le 06 septembre 2006, constitue le point de départ d’une campagne de dénigrement systématique de ces derniers. Accusés d’être des suppôts du DRS, ils se retrouvent jetés en pâture à l’opinion. Une situation des plus surréalistes lorsque l’on sait combien le FFS a souffert de telles pratiques. Aux lendemains de l’indépendance, le pouvoir en usait déjà pour étouffer toute velléité de remise en cause de l’ordre établi. C’était l’époque des procès en sorcellerie et de «Hizb França ».

    Mandats électifs dépassés

    Après trois années de dépassement du mandat confié par les militants, la question de la légitimité de toutes les instances élues en 2000 se trouve, tout naturellement, posée. Cette donnée doit être prise en considération par ces mêmes instances de décision. Il n’est plus possible d’agir comme si de rien n’était.

    L’urgence donc, au-delà de la gestion des affaires courantes, est de réunir toutes les conditions pour l’organisation de nos échéances nationales statutaires: congrès national, conférence nationale de l’audit et conventions nationales. Malheureusement, la situation organique bloquée sur le plan interne et le retard déjà accumulé dans la préparation de ces échéances ne plaident pas en faveur d’un dépassement du statu quo actuel.

    L’option d’un congrès national extraordinaire constitue le cadre idoine permettant d’arrêter le calendrier des échéances et de poser les bases d’une organisation crédible de ces rendez-vous. Sa composition serait, comme le stipule nos statuts, la même que celle du dernier congrès national ordinaire. Bien entendu, dans l’attente du prochain congrès, ordinaire ou extraordinaire, les instances élues à Tipaza continuent, de fait, d’incarner les seules représentations nationales légales. Mais, elles doivent privilégier une interactivité effective avec la base militante. Aujourd’hui plus qu’hier. Les décisions politiques qui engagent les militants doivent faire l’objet de larges débats.

    La participation des militants à la décision politique serait le signe d’une volonté de prendre en compte le déficit de légitimité induit par la non tenue de nos échéances statutaires. L’implication des militants dans le processus de décision qui permettra d’arrêter la position du FFS concernant les prochaines élections législatives sera un test probant. Le Conseil national du parti aura, en ce sens, un rôle déterminant à jouer. D’abord en rappelant qu’il n’incarne plus, seul, la souveraineté des militants. Ensuite, en étant un garde-fou contre toute velléité de confiscation de la décision politique.

    La démarche adoptée par l’exécutif national à l’occasion des dernières sénatoriales illustre les dérives possibles. En effet, quid du débat militant ? Le Conseil national du parti n’avait même pas été réuni. La position du FFS a été arrêtée par une instance non autorisée, la commission nationale politique. Cette dernière n’était pas habilitée à se substituer au Conseil national. Statutairement, elle n’a qu’un rôle de réflexion et de proposition à l’intérieur de la représentation nationale du parti. Nous avons là l’exemple d’un procédé cavalier utilisé pour détourner les procédures statutaires de prise de décision. Ces méthodes doivent être à jamais bannies.

    Il importe donc que le président du FFS rappelle les règles de fonctionnement de base, synonymes d’éthique en politique. Cela s’impose d’autant plus aujourd’hui que notre parti subit une véritable saignée. Les exclusions, radiations, levées de couvertures politiques et dissolutions de structures organiques, prononcées dans l’illégalité la plus totale, doivent d’ailleurs être reconsidérées.

    Revendications militantes éludées

    Le message du président aux membres du Conseil national hypothèque les chances de trouver une issue à l’impasse actuelle. Aucune réponse n’a été apportée aux revendications démocratiques des militants. Pourtant, le président du FFS n’est pas sans savoir que le mouvement de protestation, né le 31 août 2006, n’est en réalité que la partie visible d’un profond malaise. C’est la «politique de l’autruche », adoptée par les secrétariats nationaux successifs, qui a incontestablement accéléré l’émergence de cette protesta. Et, si les moyens qu’elle utilise n’emportent pas l’adhésion de tous, ses exigences de démocratie interne sont, en revanche, partagées par la majorité des militants. Aujourd’hui, cette crise interne est là.

    Or, le président du FFS persiste et refuse d’admettre l’ampleur du mécontentement interne. Il s’est contenté de focaliser son écrit au Conseil national sur les regrettables incidents qui se sont produits le 21 décembre 2007, lors du sit-in organisé par la protesta devant le siège national du parti. Plus exactement, sur l’«occupation» du siège national (en réalité de la seule annexe du bâtiment administratif qui sert de salle de conférences) qui s’est terminée en violente bastonnade.

    Dans son sévère réquisitoire, Aït Ahmed s’en est pris, sans nuance, aux militants ayant participé à ce rassemblement : «...un groupe de soi-disant militants contestataires flanqués de flics en civil décident de défoncer le portail d’entrée, de fracturer la serrure de la salle de conférences et d’occuper le siège national du parti...** ».

    Or, tout un chacun sait qu’après le départ des centaines de manifestants, un noyau de militants ayant décidé de rester symboliquement toute la nuit a subi une agression physique caractérisée, sous les yeux du premier secrétaire et de plusieurs autres secrétaires nationaux. Le président du FFS n’a malheureusement fait aucune allusion à ces violences commises contre des militants ayant tout sacrifié à leur engagement au FFS, certains depuis 1963. En définitive, les raisons profondes de la crise actuelle ont été totalement occultées.

    A la lumière d’un tel contexte, quelle marge reste-t il, aujourd’hui, aux militants pour refuser les dysfonctionnements structurels et les dérives autoritaires de la direction nationale ? Quels moyens légaux ont-ils pour s’y opposer ? Comment garantir les droits du militant lorsque les prérogatives statutaires de la commission de règlement des conflits sont usurpées par l’exécutif national ? Que devient le principe de séparation des pouvoirs ? La direction nationale du FFS peut-elle continuer à se réclamer des valeurs démocratiques et, simultanément, s’affranchir des textes statutaires et réglementaires qui fondent un fonctionnement démocratique ?

    ** Message de Aït Ahmed au Conseil national

  • #2
    ffs

    slt Aït Ahmed a qua reste a sa place se guignol

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    • #3
      Ce guignol fut l'organisateur de l'OS et nationaliste de la 1ere heure.

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      • #4
        Montoya lui prefere bouteflika qui était en vacance au maroc pendant la guerre d'algerie

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        • #5
          Montoya lui prefere bouteflika qui était en vacance au maroc pendant la guerre d'algerie
          Cela devient lourd et insupportable ce genre de commentaire. Incruster le maroc à chaque discussion, ras le bol.

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          • #6
            @jawzia
            ce n'est pas le but d'incruster le maroc,seulement je trouve que les vrais leader de la guerre de liberation ont été marginalisé et écarté du pouvoir.en revanche les faux resistants et les ex sous officiers de l'armée coloniale eux occupent les postes clé,heuresement qu'ils commencent à se retirer petit à petit.

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