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par Christian Humbert - Mère et fille vigneronnes se sont confrontées au tribunal de Vevey pour une guerre sans fin, jusque sur la couleur des gravillons d'une tombe.
Elles portent un nom connu en Lavaux. Mais leurs conflits civils et pénaux ne se règlent pas autour d'un verre: ce sont les tribunaux qu'une femme de 74 ans et sa fille de 49 ans occupent depuis des années.
La bagarre semble avoir démarré avec la reprise du domaine viticole par la quadragénaire. Après la mort accidentelle de leur mari et père en 1974, la veuve avait repris l’affaire en mains avant de céder la société à sa fille et à son beau-fils. Une passation de pouvoir émaillée de fâcheries sans fin.
La retraitée a notamment modifié les noms sur la plaque d'identification des vignerons, modification aussitôt recouverte de peinture rouge par sa fille, traitée de tous les noms d'oiseaux. L'aînée aurait aussi encombré les accès de la maison avec des pots de fleurs et des meubles.
Bisbille sur la tombe
Un autre point de fixation est la tombe du vigneron défunt, dans laquelle repose aussi l'enfant de la quadragénaire. Mère et fille se battent autour de son aménagement, avec arrachage de plantes et destruction de fleurs. Les prévenues se disputent encore au sujet des pierres blanches qui recouvrent la terre du cimetière.
Accusées de divers délits poursuivis sur des plaintes qui se succèdent, les deux femmes risquaient des amendes et des jours-amendes. Il a fallu toute la patience de la présidente du tribunal, Anne-Catherine Page, pour aboutir à une convention, dont personne ne peut garantir qu'elle sera appliquée vu les invectives qui se sont poursuivies.
Six mois chacune
La retraitée sera responsable de la tombe six mois par an, sa fille le reste de l'année. Pour le reste, c'est le règlement du cimetière qui tranchera sur la hauteur du cyprès et les gravillons. Et les escaliers devront être libérés après une prochaine visite judiciaire. Mère et fille se sont engagées à ne plus s'insulter.
Ce conflit familial aura un coût pour les contribuables: la présidente a décidé que les frais d'avocats d'office des deux femmes, plus de onze mille francs, seront payés par l'Etat.
20 minutes
Elles portent un nom connu en Lavaux. Mais leurs conflits civils et pénaux ne se règlent pas autour d'un verre: ce sont les tribunaux qu'une femme de 74 ans et sa fille de 49 ans occupent depuis des années.
La bagarre semble avoir démarré avec la reprise du domaine viticole par la quadragénaire. Après la mort accidentelle de leur mari et père en 1974, la veuve avait repris l’affaire en mains avant de céder la société à sa fille et à son beau-fils. Une passation de pouvoir émaillée de fâcheries sans fin.
La retraitée a notamment modifié les noms sur la plaque d'identification des vignerons, modification aussitôt recouverte de peinture rouge par sa fille, traitée de tous les noms d'oiseaux. L'aînée aurait aussi encombré les accès de la maison avec des pots de fleurs et des meubles.
Bisbille sur la tombe
Un autre point de fixation est la tombe du vigneron défunt, dans laquelle repose aussi l'enfant de la quadragénaire. Mère et fille se battent autour de son aménagement, avec arrachage de plantes et destruction de fleurs. Les prévenues se disputent encore au sujet des pierres blanches qui recouvrent la terre du cimetière.
Accusées de divers délits poursuivis sur des plaintes qui se succèdent, les deux femmes risquaient des amendes et des jours-amendes. Il a fallu toute la patience de la présidente du tribunal, Anne-Catherine Page, pour aboutir à une convention, dont personne ne peut garantir qu'elle sera appliquée vu les invectives qui se sont poursuivies.
Six mois chacune
La retraitée sera responsable de la tombe six mois par an, sa fille le reste de l'année. Pour le reste, c'est le règlement du cimetière qui tranchera sur la hauteur du cyprès et les gravillons. Et les escaliers devront être libérés après une prochaine visite judiciaire. Mère et fille se sont engagées à ne plus s'insulter.
Ce conflit familial aura un coût pour les contribuables: la présidente a décidé que les frais d'avocats d'office des deux femmes, plus de onze mille francs, seront payés par l'Etat.
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