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Europe1 : «Les relations algéro-françaises sont gérées par la DGSE»

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  • Europe1 : «Les relations algéro-françaises sont gérées par la DGSE»

    Europe1 : «Les relations algéro-françaises sont gérées par la DGSE»
    AP - octobre 31, 2018 - 11:12

    Par Sadek Sahraoui – Dans sa chronique de l’émission «Debout les copains» diffusée hier par Europe1, le journaliste français Michaël Darmon s’est employé à analyser les relations algéro-françaises et de mettre en évidence leur particularité. Dans cette chronique intitulée «Comment la France gère-t-elle le dossier algérien ?», il annonce d’emblée qu’étant donné le caractère sensible de cette relation, le dossier Algérie en France est géré non pas par le Quai d’Orsay mais plutôt par la DGSE, les services de renseignement extérieurs.



    «Il faut savoir que les relations avec le pouvoir algérien sont en vérité plus gérées par la DGSE, les services de renseignement extérieurs que par le quai d’Orsay. Le n°1 des Services est Bernard Emié, ancien ambassadeur de France, c’est tout dire. Et si l’on croise l’actuel ambassadeur de France en Algérie, le commentaire est «pas de commentaire sur la situation à Alger», soutient Michaël Darmon qui s’est montré par ailleurs persuadé que dans le cas d’Alger et Paris pratiquement tout se fait dans l’ombre, à l’abri des regards.



    Notre confrère d’Europe1 laisse entendre aussi qu’actuellement les deux pays s’adonnent à un important travail de coulisses. «Tout se passe à un niveau plus souterrain et même secret. Entre la France et l’Algérie, c’est un ballet d’émissaires de diplomates informels qui font des navettes dans différentes capitales d’Europe. L’objectif est de nouer des contacts avec les prochains hommes forts du régime», assure Michaël Darmon, qui s’interroge par ailleurs sur la véracité des informations émanant d’Alger et évoquant la possibilité que le président Bouteflika rempile pour un cinquième mandat et le sens à donner à la purge qui vient de toucher de nombreux hauts gradés de l’ANP.

    A propos de cette «campagne mains propres», il croit savoir qu’«un nouveau patron du renseignement a été nommé» et rappelle que «plusieurs généraux ont été limogés en octobre». «Ils occupaient les postes stratégiques dans les Régions militaires, la Gendarmerie et la Défense. Officiellement, ils sont accusés de corruption mais personne n’est dupe», soutient-il, ajoutant que «le contexte d’une campagne présidentielle perçue comme délicate explique cette purge sans précédent». «Elle touche aussi l’actuel président de l’Assemblée nationale algérienne puisqu’il a été empêché de rejoindre son bureau dimanche», poursuit-il.

    Quid du rôle de la France dans cette partie d’échecs ? Quelle est l’influence et l’action du gouvernement français dans ce contexte ? Michaël Darmon croit savoir que «l’Algérie est un terrain d’affrontement entre les Chinois, les Américains, les Turcs et bien sûr la France» et que «les enjeux économiques mais également les ressources en gaz et pétrole expliquent cette bataille». «Le pays est riche mais pratiquement rien n’est redistribué aux Algériens. Des millions de capitaux algériens circulent en Europe et de grandes entreprises françaises sont implantées. Et puis, fait inhabituel, depuis quelques mois, les Services français se sont mis à collaborer avec leurs homologues algériens qui surveillent les foyers d’Al-Qaîda dans la région», indique-t-il.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Document secret – Comment le SDECE français a voulu piéger le GPRA
    AP - 1 novembre 1, 2018 - 7:13 Kenzi Adam

    Par Kamel M. – Les services de renseignement de l’ALN avaient des agents infiltrés dans les rouages les plus insoupçonnés du pouvoir français. Ces éléments fournissaient à l’Armée de libération nationale, à travers le ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG), des informations précieuses qui allaient contrecarrer des actions décidées par les autorités politiques françaises.



    Dans un document classé «très secret» obtenu par les services d’Abdelhafid Boussouf, et daté du 6 février 1961, Constantin Melnik, coordinateur des services de renseignement auprès du Premier ministre français, Michel Debré, de 1959 à 1962, évoque «l’expérience de l’opération clandestine de contacts avec le GPRA» qui, selon lui, permettait « de tirer deux conclusions».

    Ce document revêtait une importance extrême pour le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) dans le cadre des négociations qui allaient être engagées entre la France et l’Algérie et qui allaient déboucher sur la fin de la colonisation. La partie algérienne devait connaître l’état d’esprit du négociateur en face et détecter ses manœuvres. «Quand le contact est personnel ou officieux, les dirigeants rebelles sont très ouverts et acceptent facilement la discussion», écrit le conseiller du Premier ministre français. «Dès que le contact prend un caractère un tant soit peu officiel, ces mêmes dirigeants se referment, se montrent formalistes, pointilleux et pusillanimes. Ils paraissent alors surtout dominés par le souci de ne pas perdre la face.»

    Constantin Melnik conseille alors à Michel Debré de privilégier la «discussion officieuse» car « beaucoup plus facile». «Il suffit que l’agent central du réseau Calliope pose des questions sur les garanties possibles pour les Européens d’Algérie et sur la présence de l’armée pour que le GPRA annonce immédiatement urbi et orbi que ces points étaient importants, faisaient l’objet d’études et pourraient aboutir à un accord avec le gouvernement français», suggère l’auteur de Mille Jours à Matignon : De Gaulle, l’Algérie, les services spéciaux. Il explique que «par contre, il a fallu plus de deux semaines et des palabres complexes pour que le GPRA admette l’idée d’une rencontre en pays tiers avec un envoyé du gouvernement».

    Pour le conseiller de Debré, «cette différence provient en partie du fait que dans le premier cas, tout ce qui est dit peut servir à intoxiquer l’opinion française et internationale sur la bonne volonté du GPRA». Le stratège en géopolitique chargé du dossier algérien auprès du Premier ministre français propose à son chef d’orienter la vision des dirigeants du FLN en les «documentant» sur «la nature même des problèmes qui pourraient, à l’avenir, se poser à eux en Algérie». Car, écrit Constantin Melnik, «il ne semble pas que les dirigeants rebelles aient la moindre expérience des choses de l’Etat devant lesquelles ils paraissent assez désarmés», bien que le GPRA, pense-t-il, «compte des habiles politiciens, des organisateurs efficaces en matière militaire, des négociateurs de talent et des propagandistes très qualifiés».

    Le conseiller de Michel Debré propose alors de «piéger» le FLN en «tentant de former la pensée des leaders de la rébellion». Mais une telle « tâche», avertit l’auteur de la note secrète, «ne pourra être menée à bien pendant des négociations à caractère officiel, d’une part, parce que celles-ci seront nécessairement courtes et générales et, d’autre part, car elles risquent d’être viciées par la susceptibilité quasi maladive des rebelles». Les services spéciaux français, que leurs homologues algériens avaient infiltrés, voulaient mettre en place une «formation» que Constantin Melnik suggérait qu’elle fût confiée à un service du SDECE (le service du renseignement extérieur, ancêtre de la DGSE) qui «l’ajouterait à ses missions normales de renseignement et d’intervention».

    Le responsable du renseignement auprès du Premier ministre français de l’époque conclut sa note ainsi : «A cette fin, on pourrait envisager de faire transmettre par l’agent central du réseau le maximum tant de dossiers que de questions suggérant (le mot est souligné, ndlr) les solutions concrètes que nous voudrions voir aboutir ; d’organiser même des rencontres strictement privées (le mot est mis entre guillemets, ndlr) entre les dirigeants rebelles et des personnalités françaises soigneusement choisies et préparées».

    Ce que Constantin Melnik ne savait pas, c’est qu’Abdelhafid Boussouf savait tout.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Document secret – Le plan des services français pour infiltrer le GPRA (II)
      novembre 2, 2018 - 7:23 Kenzi Adam

      Par Kamel M. – Dans une seconde note secrète dont ****************** détient une copie, le «conseiller technique» du Premier ministre français Michel Debré au moment des négociations pour l’indépendance de l’Algérie explique à sa hiérarchie que «l’ouverture des pourparlers avec le GPRA suppose un effort particulier de renseignement».



      A cet effet, écrit Constantin Melnik, «il serait nécessaire de monter une opération spéciale de renseignement du type de celle qui a été mise sur pied pendant Melun», c’est-à-dire les discussions qui ont précédé celles d’Evian. Pour mener cette opération d’espionnage visant les dirigeants politiques et militaires algériens, cet «effort de renseignement» devait «porter sur la recherche des intentions et des actes du GPRA». Melnik préconisait le «recrutement de correspondants (comprendre des espions) chez les personnes assurant le logement et le transport de la délégation».

      Le conseiller de Debré pour le renseignement préconise aussi d’infiltrer le GPRA à Tunis et la délégation du Gouvernement provisoire algérien ainsi que les «milieux entourant cette délégation» en Suisse, «notamment des journalistes», précise l’auteur de la note rédigée à l’intention de Michel Debré.

      A Paris, ce sont les «milieux d’extrême-gauche pro-FLN» que les services du renseignement français devaient surveiller, de même que les «ambassades maghrébines», tandis qu’à Evian, lieu des négociations, Constantin Melnik envisage d’infiltrer aussi bien la délégation du GPRA que les journalistes «suivant la conférence».

      Au moment de la rédaction de la note, le 21 mars 1961, Constantin Melnik indique que le dispositif d’espionnage était «grosso modo en place» à Tunis et qu’un «gros effort» devait être «tenté» à Evian. L’auteur de la note se montre néanmoins quelque peu sceptique quant à l’efficacité de l’opération d’infiltration dans cette ville : «Il est à prévoir qu’il (le dispositif, ndlr) moins rentable qu’à Melun, notamment en raison des facilités offertes par le territoire français.» Le conseiller de Debré préconise alors de mobiliser un «groupe» d’agents du SDECE qui allait être chargé de l’infiltration (Melnik utilise le terme «pénétration») des journalistes, un autre chargé des «surveillances techniques», à savoir les écoutes téléphoniques et microphoniques si l’agencement des télécommunications de la ville le permet», et un «élément de spécialistes SDECE», c’est-à-dire des maîtres d’hôtel, des chauffeurs, etc.

      Constantin Melnik explique au Premier ministre français que pour que l’opération puisse être «efficace», il était nécessaire d’installer un PC (poste de commandement) à Evian où «il sera directement orienté par la délégation (française, ndlr), centralisera rapidement tous les renseignements nécessaires à celle-ci, manipulera directement les dispositifs tant d’Evian que la Suisse, aura une liaison directe avec, à Paris, le cabinet du Premier ministre (…) qui sera chargé du contrôle et de l’orientation technique de l’opération».

      Méfiant, Constantin Melnik précise que la liaison doit se faire avec le cabinet de Michel Debré «et non avec les services», c’est-à-dire avec lui personnellement. Le conseiller technique du Premier ministre ne faisait-il pas confiance aux services secrets français ? Craignait-il des fuites ? «Toutes les missions décrites ci-dessus devraient être confiées à des équipes spéciales qui devraient relever directement du cabinet du Premier ministre», insiste-t-il, avant d’ajouter que la mission de renseignement ne doit pas échoir à la police.

      A peine la note de Constantin Melnik était-elle rédigée qu’elle était déjà entre les mains des services spéciaux algériens dont un des responsables a apposé trois points d’exclamation en marge du document, à côté du point relatif au dispositif mis en place à Tunis et à Paris et qui était «grosso modo en place». Le MALG avait dû agir en conséquence et promptement pour rendre obsolète tout le plan échafaudé par le conseiller de Michel Debré.
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Salam

        La preuve est que le gouvernement francais nomme des barbouzes comme amabassadeurs francais dans les pays africains .

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        • #5
          Ce que Constantin Melnik ne savait pas, c’est qu’Abdelhafid Boussouf savait tout.
          C'est plutôt l'inverse, Boussouf ne savait pas, à l'époque, que Melnik et les services français étaient encore plus malin qu'il l'imaginait. Boussouf est mort en 1980 à Paris pas à Alger, ceci explique cela.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            @Zwina

            Votre aversion vis-à-vis de certains personnages de l'histoire de la révolution vous font perdre parfois la neutralité nécessaire, si l'on à la prétention d'être historien. Les 3B comme, le pseudo l'indique ont dirigé la révolution depuis 1958. Malgré le GPRA, les vrais décideurs étaient les colonels. Mieux, on parle des 3B pour ne pas dire Krim Belkacem, qui en était le chef, car le FLN s'était construit contre l'idée du zaim incarnée par Messali, mais en réalité, le zaim qui a voulu prendre le pouvoir en 1962 était Krim Belkacem. Ce fut Bentobal qui raliat Krim Belkacem au CRUA, sous demande de Bitat et Boudiaf et qui finit par le convaincre en septembre 1954, lui qui était fidèle à Messali El Hadj. Krim avait accueilli dans la clandestinité Bentobal et Boussouf, lors du dementellement de l'OS en 1950. Boussouf lui est resté fidèle au GPRA, ses lieutenants ont soutenu Boumedienne, qui d'ailleurs a été condamné à mort en 1961, et Boussouf était chargé de l'exécuter. Ce fut Zeghar qui le protegea à Casablanca. Boussouf a été ensuite obligé de soutenir le coup redressement révolutionnaire, qu'a exigé de lui Boumedienne, lui même ayant négocié avec les colonels la mise à l'écart de certains politiques, dont Benbella et Ait Ahmed, mais aussi plein d'autres, et vous le savez mieux que quiconque de par votre filiation madame...
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              Ott

              le FLN s'était construit contre l'idée du zaim incarnée par Messali, mais en réalité, le zaim qui a voulu prendre le pouvoir en 1962 était Krim Belkacem. Ce fut Bentobal qui raliat Krim Belkacem au CRUA, sous demande de Bitat et Boudiaf et qui finit par le convaincre en septembre 1954, lui qui était fidèle à Messali El Hadj.
              En 1946, seul Messali Hadj a pris fait et cause pour les Maquisards ; en 1947 il organise même une rencontre avec ses militants au cœur du maquis. Messali Hadj c'est aussi l'Etoile Nord Africaine et de nombreux autres mouvements anti coloniale. En septembre 1954, il n'existait que 2 maquis et 2 chefs capables d'accomplir le déclenchement de la Révolution, Krim Belkacem et Mustapha Ben Boulaid qui appartenait lui aussi au MNA. Ce n'est donc pas seulement Krim Belkacem qui fit parti des fidèles de Messali mais pratiquement tous les membres du FLN.

              Mon aversion envers Boussouf vient du fait qu'on lui accorde beaucoup de prestige alors qu'en réalité il a faillit à sa mission. Quasi tous les chefs historiques ont été tués avant 1962 sans qu'il ne parvienne à stopper la machine alors que tous les services de renseignement savaient que la France avait donné ordre d'éliminer les historiques pour négocier avec le pantin qui lui semblerait le plus malléable. Il n'a pas déjoué les pièges, il ne peut donc être auréolé de succès surtout que même Melnik l'a piégé. Le fort d'un service de renseignement est de laisser croire à l'adversaire qu'il est le plus malin alors qu'en réalité le plus futé c'est celui qui parvient à faire exécuter la sale besogne à l'autre partie. C'est exactement ce qui est arrivé quand Boussouf a exécuté Abane Ramdane. Ensuite se pose le cas d'Amirouche et de Si Haoues tués alors qu'ils se rendaient en Tunisie, c'est lui et ses services qui auraient du déjouer les services français, là encore il pêche puisqu'ils parviennent à savoir qu'Amirouche est en route vers la Tunisie sans que Boussouf ne les alerte du danger. Pareil pour Ben Mhidi, c'est des renseignements qui permettent sa localisation et son arrestation, où était son soi disant informateur infiltré dans les services français pour empêcher son assassinat ? Tout ceci montre que soit Boussouf savait et il a laissé faire donc il est complice des français, soit il ne savait rien, dans les deux cas il a fauté.
              Dernière modification par zwina, 02 novembre 2018, 15h18.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                En 1946, seul Messali Hadj a pris fait et cause pour les Maquisards ; en 1947 il organise même une rencontre avec ses militants au cœur du maquis. Messali Hadj c'est aussi l'Etoile Nord Africaine et de nombreux autres mouvements anti coloniale. En septembre 1954, il n'existait que 2 maquis et 2 chefs capables d'accomplir le déclenchement de la Révolution, Krim Belkacem et Mustapha Ben Boulaid qui appartenait lui aussi au MNA. Ce n'est donc pas seulement Krim Belkacem qui fit parti des fidèles de Messali mais pratiquement tous les membres du FLN.
                On est d'accord, cependant Benboulaid et Krim n'ont jamais été au MNA mais au PPA, Messali au lendemain du premier novembre a envoyé de l'argent aux 2 pour acheter des armes. Il a missionné son avocat défendre Benboulaid quand il a été arrêté en février 1955. Tout ça est vrai. Benboulaid n'a jamais désespéré de fusionner les mouvements nationalistes, et avait un grand respect pour Messali. Krim lui a pris les choses en main, et a minutieusement pris le contrôle de la révolution, et il fut l'un des artisans de l'assassinat de Abane qui avec sa proximité avec les centralistes a voulu contrôler l'appareil politique du FLN, ce que les 3B ne lui ont pas pardonné... il a d'ailleurs condamné à mort Boumedienne en 1961, et a demandé à Boussouf encore de l'éliminer, qui n'a pas reussi à le retrouver, caché par Zeghar à Casablanca...

                Mon aversion envers Boussouf vient du fait qu'on lui accorde beaucoup de prestige alors qu'en réalité il a faillit à sa mission. Quasi tous les chefs historiques ont été tués avant 1962 sans qu'il ne parvienne à stopper la machine alors que tous les services de renseignement savaient que la France avait donné ordre d'éliminer les historiques pour négocier avec le pantin qui lui semblerait le plus malléable. Il n'a pas déjoués les pièges, il ne peut donc être auréolé de succès surtout que même Melnik l'a piégé. Le fort d'un service de renseignement est de laisser croire à l'adversaire qu'il est le plus malin alors qu'en réalité le plus futé c'est celui qui parvient à faire exécuter la sale besogne à l'autre partie. C'est exactement ce qui est arrivé quand Boussouf a exécuté Abane Ramdane.
                La révolution s'est faite avec les enfants de ce pays, qui n'avaient fait ni West Point, ni Saint Cyre... quand une délégation du FLN avait été reçu par Mao, demandant le soutien de la Chine, Mao a longuement écouté la délégation sans dire un mot, puis à la fin a retoqué : "vous avez tout les ingrédients pour que ça ne marche pas, et pourtant ça marche, on vous aidera donc...". Cette révolution fut un sacrifice incommensurable, et le prix payé était immense pour ce pays et ce peuple. Bien évidemment qu'en face, les techniques étaient diablement sophistiqués, et pourtant comme disait Mao, ça marchait... On a eu des gens d'une valeur inestimable, et ça ne sert à rien de dénigrer certains pour en glorifier d'autre, avec ce tribalisme malsain en musique de fond. Gloire à nos martyres et oeuvrons pour l'avenir de ce pays, en apprenant des erreurs du passé, non en les perpétuant...
                Dernière modification par ott, 02 novembre 2018, 15h20.
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  Benboulaid et Krim n'ont jamais été au MNA mais au PPA,
                  Benboulaïd est resté membre du MNA jusqu'en 1955 comme la majorité des membres du FLN qui se contrefichaient de la politique. Les rapports que l'on peut trouver dans les archives du FLN montrent qu'en 1955, le MNA récoltait davantage de cotisations.

                  On a eu des gens d'une valeur inestimable, et ça ne sert à rien de dénigrer certains pour en glorifier d'autre, avec ce tribalisme malsain en musique de fond.
                  Il ne s'agit pas de dénigrer mais de rétablir les faits. On ne peut attribuer du mérite à quelqu'un qui a autant fauté. De plus l'article accrédite la thèse puisqu'il mentionne :

                  Le responsable du renseignement auprès du Premier ministre français de l’époque conclut sa note ainsi : «A cette fin, on pourrait envisager de faire transmettre par l’agent central du réseau le maximum tant de dossiers que de questions suggérant (le mot est souligné, ndlr) les solutions concrètes que nous voudrions voir aboutir ; d’organiser même des rencontres strictement privées (le mot est mis entre guillemets, ndlr) entre les dirigeants rebelles et des personnalités françaises soigneusement choisies et préparées».
                  Ce que Constantin Melnik ne savait pas, c’est qu’Abdelhafid Boussouf savait tout.
                  En 1961/62, ce fut une guerre ouverte entre le GPRA et le "groupe de Tlemcen" chacun négociait avec la France. Si Boussouf les avait averti de cette information, ils n'auraient pas transformé Alger en champ de bataille. Ils auraient ainsi pu chasser véritablement l'OAS et la force locale (les FFAM) qui comptaient les points.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Vous m'apprenez quelque chose, si c'est vérifié. Cependant, ce que plusieurs historiens rapportent, notamment Harbi, c'est que le 1er novembre fut déclenché dans les maquis au nom de Messali. Krim se gardait de dire aux troupes la dissidence envers Messali, car ils avait un grands respects pour Messali, puis il voulait avec l'accord de tous les fondateurs du FLN récupérer les financements auprès de l'immigration, et c'est ainsi que l'opération de démolition de Messali le traitant de tous les noms a été menée. Ces opérations furent particulièrement violentes...

                    En 1961, le groupe de Tlemcen n'existait pas. Il fut une réaction de l'EMG qui après que le GPRA, enfin Krim, car Benkhedda a refusé de signer la destitution de Boumedienne qui a cherché à delegitimmer les 3B, ce qu'ils ont fait notamment par les armes, mais surtout en obtenant le soutien du CNRA et d'un certains nombre de wilayas. À ce moment là, Boumedienne envoie Bouteflika pour chercher le soutien des historiques qui proposa d'abord à Boudiaf, puis à Benbella qui ont été à l'origine du 1er novembre. Boumedienne n'a pas négocié directement avec la France et avait plutôt le soutien de l'Égypte et des Russes avec Benbella, et des américains, malgré leur méfiance vis-a-vis de Benbella, considéré proche des Russes. Il a refusé les accord d'Evian, ce que les historiques ont paraphé, y compris Benbella...
                    Othmane BENZAGHOU

                    Commentaire


                    • #11
                      Un pouvoir de harkis, vivement un coup d'état nationaliste.
                      Dernière modification par Gengis Khan, 02 novembre 2018, 16h14.

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                      • #12
                        Vous m'apprenez quelque chose, si c'est vérifié. Cependant, ce que plusieurs historiens rapportent, notamment Harbi, c'est que le 1er novembre fut déclenché dans les maquis au nom de Messali.
                        Pour les Maquisards l'important était la libération de l'Algérie, la politique n'était pas vraiment leur crédo vu que peu les ont soutenu lors du déclenchement de la lutte armée en 1946.

                        Krim se gardait de dire aux troupes la dissidence envers Messali, car ils avait un grands respects pour Messali, puis il voulait avec l'accord de tous les fondateurs du FLN récupérer les financements auprès de l'immigration, et c'est ainsi que l'opération de démolition de Messali le traitant de tous les noms a été menée. Ces opérations furent particulièrement violentes...
                        Toutes les opérations ont été supervisées par les services français qui ont alimenté la polémique. Si l'extérieur avait apporté les financements nécessaires, l'intérieur n'aurait pas eu besoin des cotisations. Là encore si Boussouf avait fait correctement son travail, les services français n'auraient pu allumer l'incendie.

                        En 1961, le groupe de Tlemcen n'existait pas. Il fut une réaction de l'EMG qui après que le GPRA, enfin Krim, car Benkhedda a refusé de signer la destitution de Boumedienne qui a cherché à delegitimmer les 3B, ce qu'ils ont fait notamment par les armes, mais surtout en obtenant le soutien du CNRA et d'un certains nombre de wilayas. À ce moment là, Boumedienne envoie Bouteflika pour chercher le soutien des historiques qui proposa d'abord à Boudiaf, puis à Benbella qui ont été à l'origine du 1er novembre.
                        En 1961 le groupe de Tlemcen existait bel et bien, il ne s'est pas formé en un jour. En te relisant tu remarqueras qu'il n'y a pas que 3 B, ça aurait du interpeller beaucoup depuis longtemps.

                        Boumedienne n'a pas négocié directement avec la France et avait plutôt le soutien de l'Égypte et des Russes avec Benbella, et des américains, malgré leur méfiance vis-a-vis de Benbella, considéré proche des Russes. Il a refusé les accord d'Evian, ce que les historiques ont paraphé, y compris Benbella...
                        Benbella n'a jamais été proche des Russes, c'est des membres de l'équipe Boumediène qui obtient leur soutien.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                        Commentaire


                        • #13
                          ...

                          Et voilà...comme si trop tellement souvent, les récits mènent la danse quand l'histoire encore n'avance, et combien se refont éperdument la guerre au lieu de refaire justement le monde...

                          En espérant toutefois que tout, toutes et tous s'encouragent à étudier les nouvelles causes des nouvelles vies, dès lors et de toutes parts, à leurs existences, les récits voteraient leurs fréquences et l'histoire sèmerait leurs chances...

                          merci...
                          ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

                          Commentaire


                          • #14
                            Un pouvoir de harkis, vivement un coup d'état nationaliste.
                            On n'a absolument pas le droit de dire ça, car ces gens ont sacrifié beaucoup pour que tu puisses t'exprimer aujourd'hui, et parler d'une nation qui s'appelle l'Algérie. L'indépendance de ce pays était une utopie en 1954, en 1945, en 1926, et pourtant des gens y ont cru et ont pu y arriver. Je n'ai pas le droit de juger, je ne fait que relater des faits, en espérant moi même ne pas me tromper dans la contextualisation de ces faits qui sont extrêmement complexes et courageux, car il fallait vaincre une machine de guerre...
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              Pour les Maquisards l'important était la libération de l'Algérie, la politique n'était pas vraiment leur crédo vu que peu les ont soutenu lors du déclenchement de la lutte armée en 1946.
                              absolument, et ils avaient en tête le discours arraché de Messali au stade municipal des Annaser le 2 aout 1936 : «Cette terre bénie est la nôtre, elle n’est ni à vendre, ni à acheter, ni à hypothéquer, ses héritiers sont là et l’Etoile nord africaine y veillera.»

                              Toutes les opérations ont été supervisées par les services français qui ont alimenté la polémique. Si l'extérieur avait apporté les financements nécessaires, l'intérieur n'aurait pas eu besoin des cotisations. Là encore si Boussouf avait fait correctement son travail, les services français n'auraient pu allumer l'incendie.
                              Il serait étonnant d'identifier certains acteurs de ces opérations en effet ciblées... certains en tomberaient des nues... Boussouf n'était pas chargé du financement, mais de l'approvisionnement suite à l'arrestation des historiques en 1956, succédant à Benbella qui avait promis monts et merveille à la veille de la révolution, quant au soutien en armement. Le financement fut pris en charge par la fédération de France, installé difficilement et violemment depuis 1956, personne ne faisait des cadeaux à l'autre...

                              En 1961 le groupe de Tlemcen existait bel et bien, il ne s'est pas formé en un jour. En te relisant tu remarqueras qu'il n'y a pas que 3 B, ça aurait du interpeller beaucoup depuis longtemps.
                              Il était formé de qui et était localisé où? certainement pas à Tlemcen... Le groupe de Ouejda, ville frontalière qui alimentait en armes existait, sous la houlette de Boussouf, ministre du GPRA et qui est resté fidèle au GPRA, enfin à Krim, en 1962...

                              Benbella n'a jamais été proche des Russes, c'est des membres de l'équipe Boumediène qui obtient leur soutien.
                              Benbella fut proche des Russes par le biais de Nasser qui en était très proche... C'est pour cela que Boumedienne avait chargé Zeghar d'apporter le soutien des américains au redressement révolutionnaire... Les Égyptiens et Russes étaient ulcérés. D'ailleurs Boumedienne en visite chez Brejnev, a eu des discussions très tendues avec ce dernier, quant à l’immixtion Russe dans les affaires internes algériennes à la suite du redressement révolutionnaire critiqué d'une manière peu diplomatique par Brejnev en personne...
                              Dernière modification par ott, 02 novembre 2018, 17h31.
                              Othmane BENZAGHOU

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