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Algérie: la situation politique en six questions

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  • Algérie: la situation politique en six questions

    Publié le 2018-11-03 Modifié le 2018-11-03 à 21:01

    par Leïla Beratto


    Abdelaziz Bouteflika se présente pour un cinquième mandat à la tête de l'Algérie.
    © AFP PHOTO / POOL / ALAIN JOCARD
    Dans un discours face aux députés de son parti, le secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbès a affirmé dimanche 28 octobre qu’Abdelaziz Bouteflika serait le candidat du FLN lors de la prochaine élection présidentielle d’avril 2019. À six mois de cette échéance, RFI dresse un panorama de la situation politique en Algérie.

    ► Que signifie une nouvelle candidature de Bouteflika ?

    Le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, a le droit de se présenter une nouvelle fois, selon la Constitution qui a été révisée en 2016. Le texte avait déjà été modifié en 2008, ce qui avait permis à Abdelaziz Bouteflika de briguer un 3e et un 4e mandat. Cette annonce montre tout d’abord que la question de sa succession n’a toujours pas été réglée. Faute de candidat, les proches du président soulignent régulièrement que son bilan et très positif et préparent l’opinion à l’éventualité d’un cinquième mandat.

    ► Pourquoi n’a-t-il pas annoncé sa candidature lui-même ?

    Le président algérien n’a pris la parole en public qu’une fois depuis son accident vasculaire cérébral en 2013. C’était lors de la prestation de serment après sa réélection en 2014. Comme en 2014, l’annonce a été faite par ceux qui le soutiennent, car ce sont eux qui vont animer la campagne électorale si le président officialise sa candidature.


    Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, le parti historique et majoritaire, a toujours exprimé son soutien au président. Il affirme régulièrement que l’état de santé du président est bon, il s’attache à répéter que le bilan d’Abdelaziz Bouteflika est positif pour le pays et il avait déclaré notamment que le président dirigeait le pays « comme un maestro ». Ces déclarations vont de pair avec d’autres déclarations de soutien d’organisations proches du pouvoir comme la centrale syndicale l’UGTA ou les patrons du FCE avec à leur tête Ali Haddad.

    ► L’opposition est-elle unie et a-t-elle des figures fortes pour avoir un candidat ?

    L’opposition est affaiblie. D’abord, les partis politiques traditionnels d’opposition, le FFS et le RCD font face à de profondes divisions internes. Ensuite, l’alliance qui s’était mise en place pour s’opposer au quatrième mandat rassemblant, entre autres, des partis islamistes, dont celui de Abderrazak Makri, l’ancien chef de gouvernement Ali Benflis et des universitaires semble avoir implosé.

    Aujourd’hui, Ali Benflis, bien que président du jeune parti Talaie el Hourriat, n’a que très peu d’audience. Il en est de même pour Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, qui a pourtant intégré la coalition Mouwatana, seule organisation qui a dénoncé publiquement l’éventualité d’un cinquième mandat, lors de rassemblements publics.

    ► On parle de « guerre des clans », qu’est ce que cela veut dire ?

    Traditionnellement, dans l’Algérie indépendante, plusieurs groupes d’intérêts différents se sont opposés lorsqu’il s’agissait de choisir qui obtiendrait le pouvoir. On distingue habituellement trois groupes : l’armée, les services de sécurité et la présidence. Mais ces limites ont été bouleversées par une série de décisions prises ces dernières années. Les services de sécurité sont, selon les textes, désormais sous le contrôle de la présidence.

    En revanche, l’opposition entre différents groupes a été rendue visible par deux événements principaux. D’abord, à l’été 2017, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est démis de ses fonctions à peine trois mois après son arrivée : il avait annoncé une série de mesures visant de grands patrons. « La vision du Premier ministre ne cadrait pas avec la vision du président », avait alors expliqué à l’AFP une source gouvernementale. Le deuxième épisode a lieu à l’été 2018, lors de la découverte de 700 kilos de cocaïne dans un navire au large d’Oran. Dans les semaines qui ont suivi, de hauts responsables militaires et sécuritaires ont été démis de leurs fonctions, sur fond de lutte contre la corruption.

    Aujourd’hui, selon le journaliste et écrivain Hocine Belalloufi, il existe une division qui peut donner lieu à cette lutte entre groupes d’intérêts différents : « il y a ceux qui veulent se diriger vers plus de libéralisme économique, et ceci rapidement, et ceux qui veulent plus de libéralisme, mais souhaitent le mettre en place plus lentement ».

    ► Quel est le rôle de l’armée ?

    Dans l’histoire de l’Algérie, l’armée a toujours eu un rôle important. L’armée d’aujourd’hui est l’héritière de l’organisation armée qui a combattu l’armée française lors de la guerre d’indépendance. En janvier 1992, l’interruption du processus électoral a été décidée après une réunion des officiers de l’armée. Aujourd’hui, le président de la République assume les responsabilités de ministre de la Défense et le général-major Ahmed Gaïd Salah est réputé proche du président Abdelaziz Bouteflika.

    Mais, après plusieurs appels publics pour que l’armée joue un rôle dans la situation politique actuelle, Ahmed Gaïd Salah a répondu au mois de juillet dernier qu’il n’en était pas question : « l’Armée nationale et populaire est une armée qui agit dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles et qui ne peut en aucun être entraînée dans des luttes partisanes et politiques et s’impliquer dans des conflits stériles ».

    ► Que pensent les Algériens d’un cinquième mandat ?

    Il existe en Algérie un soutien populaire important pour le président Abdelaziz Bouteflika, qui représente un retour à la sécurité et une amélioration des conditions de vie, notamment grâce au développement des infrastructures et des logements. Il y a également de nombreux Algériens qui s’opposaient au quatrième mandat et qui déplorent l’appel à un cinquième mandat.

    Cependant, contrairement aux partisans du président qui peuvent très impliqués dans différentes organisations, ses détracteurs, eux, s’éloignent des partis politiques. Les institutions politiques, le Parlement ou les partis sont illégitimes aux yeux d’une partie de la population. S’il existe une opposition populaire, la défiance vis-à-vis du « politique » et la fragilité de la société civile la rendent moins audible.
    rfi

  • #2
    ce sont des questions qui montrent une chose :


    la france n'a aucun moyen d'action pour décider de qui va être président en algérie


    bajolet lui-même l'a reconnu.


    c à peu près comme pour le marocoeilfermé

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    • #3
      la france n'a aucun moyen d'action pour décider de qui va être président en algérie
      République démocratique et populaire, tu l'oublies !!!

      c à peu près comme pour le maroc
      L'approximation est hors contexte dans ce sujet, c'est soit blanc soit noir.
      Et le Maroc est une monarchie.

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      • #4
        Et le Maroc est une monarchie.
        dont le roi vit en francemais ile st vrai que le maroc reste juste un makhzenoeilfermé
        allah ibarek fi 3mor sidkoum




        c dur mais jamais méchant

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        • #5
          Tu tournes vers le ridicule....
          Restons concrets un peu.
          Bouteflika est dans l'état qu'on connaît et pourtant tous désire qu'il reste leader de l'Algérie pour un cinquième mandat...
          N'est ce pas étonnant de la part des algériens que vous êtes, "fiers combattants de la liberté "?

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          • #6
            Il existe en Algérie un soutien populaire important pour le président Abdelaziz Bouteflika
            Comment savoir l'importance de ce soutien?

            Qui peut soutenir un 5e mandat pour un homme aussi fini que Bouteflika?

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            • #7
              Qui peut soutenir un 5e mandat pour un homme aussi fini que Bouteflika?
              Les peureux, ceux qui ont peur du changement!
              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

              Commentaire


              • #8
                ...

                Il ne peut y avoir/exister de sérénité sans humanité comme il ne peut y avoir/exister de légitimité sans dignité...

                Certains progrès certaines mémoires y contribuent-ils/elles toujours...

                merci...
                ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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                • #9
                  Les peureux, ceux qui ont peur du changement
                  Bouteflika n'est pas éternel, mais y aurait-il un "changement " s'il disparaît ?
                  Qu'est ce qui peut prétendre le remplacer au cas ou ça arriverait, disons durant le cinquième mandat ?
                  Et quel genre de changement souhaite le peuple algérien?

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                  • #10
                    Il existe en Algérie un soutien populaire important pour le président Abdelaziz Bouteflika
                    Comment on peut le savoir ,il n'y a pas d'instituts de sondages en Algérie ???
                    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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                    • #11
                      Bouteflika est dans l'état qu'on connaît et pourtant tous désire qu'il reste leader de l'Algérie pour un cinquième mandat...
                      Vous semblez être dans le secret des algériens alors que vous n'habitez même pas le pays. Au faite, par quel moyen les algériens vous ont fait savoir qu'ils désirent que Bouteflika reste pour un 5ème mandat. Par télépathie peut-être.
                      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                      • #12
                        Comment expliquer le quatrième mandat déjà ?
                        Et comment va t on a expliquer le probable cinquième mandat?

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                        • #13
                          Bouteflika n'est pas éternel, mais y aurait-il un "changement " s'il disparaît ?
                          Qu'est ce qui peut prétendre le remplacer au cas ou ça arriverait, disons durant le cinquième mandat ?
                          Et quel genre de changement souhaite le peuple algérien?
                          A ta 1ere question, la réponse est l'Algérien ne sait pas. C'est une clique de gens dont un grand nombre inconnus au commun des Algériens qui cooptera un raiss et le fera élire à plus de 80%, peu importe sa réelle popularité.
                          A ta 2e question, les souhaits sont fort nombreux et à mon avis, le souhait le plus important est un raiss islamiste.
                          mais le raiss sera encore une fois de la prétendue famille révolutionnaire, un nationaleux genre Ouyahia

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                          • #14
                            Le souhait des algériens est révélé très clairement par leur abstention massive lors du précédent suffrage présidentiel: A peine 20% de votants.
                            ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                            • #15
                              Comment on peut le savoir ,il n'y a pas d'instituts de sondages en Algérie
                              Le souhait des algériens est révélé très clairement par leur abstention massive lors du précédent suffrage présidentiel: A peine 20% de votants.
                              En allant voter massivement

                              Qui peut soutenir un 5e mandat pour un homme aussi fini que Bouteflika?
                              Tous ceux a qui la situation actuelle va tres bien ainsi meme s'ils ne l'avoue pas publiquement, et ils sont nombreux a profiter du sisteme.
                              Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

                              La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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