Au mois d'août, le Maroc avait découvert l'horreur qu'avait vécue Khadija, 17 ans, kidnappée violée , torturée . Elle a fait de cette atrocité son combat , malgré les tentatives de dissuasion de part et d autres.
Le mouvement #masaktach ("je ne me tais pas") est apparu quelques semaines plus tard. Souvent présenté comme le #MeToo marocain, sous ce hashtag les femmes dénoncent "la culture du viol et de l'impunité". Selon l'une des fondatrices du mouvement, "c'est surtout la manière dont l'affaire Khadija a été traitée dans l'espace public" qui a fait naître ce besoin de briser le silence.
Les chiffres des violences faites aux femmes au Maroc sont préoccupants. Selon une enquête du Haut Commissariat au Plan datant de 2011 "il ressort des données (...) que, sur une population de 9,5 millions de femmes âgées de 18 à 64 ans, près de 6 millions, soit 62,8%, ont subi un acte de violence sous une forme ou une autre durant les douze mois précédant l'enquête." Idem en ce qui concerne les violences sexuelles. "23% des femmes, ou 2,1 millions, ont subi un acte de violence sexuelle à un moment ou à un autre de leur vie."
Les lieux publics sont les endroits où la violence à l’égard des femmes est la plus manifeste, selon l’Observatoire national de la violence faite aux femmes dans un rapport de 2015.
Loi sur le harcèlement
Un contexte qui a poussé le gouvernement marocain à légiférer. Le 13 septembre dernier est entrée en vigueur une nouvelle loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour la première fois, elle incrimine « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ».
Il s’agit « d’un des plus importants textes renforçant l’arsenal juridique national dans le domaine de l’égalité des sexes », s’est félicitée la ministre de la Famille, de la femme et de la solidarité, Bassima Hakkaoui, dans un entretien à l’agence MAP.
A vos sifflets
Malgré tout , le harcèlement de rue continue de sévir dans les rues du royaume. Après la dénonciation sur les réseaux sociaux, place à l’action avec le petit dernier des hashtag viraux lancés par le collectif marocain, #ila_dsser_seffri (“s’il te manque de respect, siffle”).
Samedi 10 novembre , à Rabat, Casablanca, Marrakech et d’autres villes du Maroc, les femmes dans les rues et les transports en commun pourront s’équiper d’un sifflet distribué par le collectif (ou à trouver pour quelques dirhams chez l’épicier du coin) et souffler fort si un homme tente un rapprochement non désiré, une drague ou un sifflement.
Bravo à toutes ces jeunes filles , jeunes femmes courageuses qui ont décidé de ne plus se laisser importuner ...soutenons-les ..
Le mouvement #masaktach ("je ne me tais pas") est apparu quelques semaines plus tard. Souvent présenté comme le #MeToo marocain, sous ce hashtag les femmes dénoncent "la culture du viol et de l'impunité". Selon l'une des fondatrices du mouvement, "c'est surtout la manière dont l'affaire Khadija a été traitée dans l'espace public" qui a fait naître ce besoin de briser le silence.
Les chiffres des violences faites aux femmes au Maroc sont préoccupants. Selon une enquête du Haut Commissariat au Plan datant de 2011 "il ressort des données (...) que, sur une population de 9,5 millions de femmes âgées de 18 à 64 ans, près de 6 millions, soit 62,8%, ont subi un acte de violence sous une forme ou une autre durant les douze mois précédant l'enquête." Idem en ce qui concerne les violences sexuelles. "23% des femmes, ou 2,1 millions, ont subi un acte de violence sexuelle à un moment ou à un autre de leur vie."
Les lieux publics sont les endroits où la violence à l’égard des femmes est la plus manifeste, selon l’Observatoire national de la violence faite aux femmes dans un rapport de 2015.
Loi sur le harcèlement
Un contexte qui a poussé le gouvernement marocain à légiférer. Le 13 septembre dernier est entrée en vigueur une nouvelle loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour la première fois, elle incrimine « certains actes considérés comme des formes de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitement ».
Il s’agit « d’un des plus importants textes renforçant l’arsenal juridique national dans le domaine de l’égalité des sexes », s’est félicitée la ministre de la Famille, de la femme et de la solidarité, Bassima Hakkaoui, dans un entretien à l’agence MAP.
A vos sifflets
Malgré tout , le harcèlement de rue continue de sévir dans les rues du royaume. Après la dénonciation sur les réseaux sociaux, place à l’action avec le petit dernier des hashtag viraux lancés par le collectif marocain, #ila_dsser_seffri (“s’il te manque de respect, siffle”).
Samedi 10 novembre , à Rabat, Casablanca, Marrakech et d’autres villes du Maroc, les femmes dans les rues et les transports en commun pourront s’équiper d’un sifflet distribué par le collectif (ou à trouver pour quelques dirhams chez l’épicier du coin) et souffler fort si un homme tente un rapprochement non désiré, une drague ou un sifflement.
Bravo à toutes ces jeunes filles , jeunes femmes courageuses qui ont décidé de ne plus se laisser importuner ...soutenons-les ..
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