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SÉCURITÉ L’Algérie classée 7e mondial

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  • SÉCURITÉ L’Algérie classée 7e mondial

    L’Algérie occupe une excellente place en termes de sécurité, avec un classement au 7e rang mondial, affirme le colonel de la gendarmerie Abdelkader Zighed, qui a tenu une conférence de presse hier sur le sujet, au forum du journal El Moudjahid.

    Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - Si l’on sait que le crime est conditionné par le milieu dans lequel il peut proliférer, le colonel insiste également sur l’impact du crime sur l’environnement social. En effet, il nous rappelle que la sur-médiatisation survenue suite à l’explosion des moyens de communication augmente le sentiment d’insécurité que peuvent éprouver les citoyens, même si le taux de criminalité n’a pas véritablement changé. Après tout, la première mort «enregistrée» de l’Histoire de l’humanité n’était-elle pas l’assassinat d’Abel par Caïn, ironise l’intervenant.
    Une distinction se fait par les experts entre pays dits développés et pays en développement. Les premiers connaissent un plus fort taux de crimes d’atteinte aux biens que de crimes d’atteinte à la personne. Tandis que dans la seconde catégorie, c’est l’inverse qui prévaut. En Algérie, l’année 2017 a vu les services de la gendarmerie enregistrer quelque 18 900 affaires d’atteintes aux biens, contre 24 000 pour les atteintes à la personne. Ces derniers, dont 70% de coups et blessures volontaires, incluent également des crimes résultant de divers litiges, de crimes d’honneur, menaces, atteintes aux valeurs familiales etc.
    Pour ce qui est des homicides, la gendarmerie a une moyenne de 85% de résolution des affaires, contre 78% de taux de résolution des affaires en général. On a enregistré 222 meurtres en 2015, contre 196 en 2017, et le pays connaît un des taux les plus faibles au monde, avec 2 assassinats par an et pour 100 000 habitants environ, tandis que certains pays peuvent atteindre les 35 assassinats pour 100 000 habitants.
    Pour ce qui est des enlèvements, on apprend qu’en réalité, la plupart des affaires sont des cas de fugue d’adolescents en crise, le reste concerne principalement l’enlèvement et l’assassinat pour couvrir un viol, ou encore pour spolier la victime de ses biens. Jusque-là, les services de sécurité n’ont jamais enregistré de cas de trafic d’organes, ce qui reste une très bonne nouvelle, même si nous souffrons d’une forme de «criminalité hospitalière» ravageuse.
    Il faut savoir que la stratégie de la gendarmerie repose bien plus sur la prévention que sur la répression, en effet, il n’est pas aisé de sécuriser les 85 000 km de routes que couvre la gendarmerie sur un total de 115 000 km de réseau routier national. Pour ce qui est des 6 511 km de frontières, qui ne sont d’ailleurs plus sécurisées du côté de nos voisins connaissant une forte instabilité politique, les mesures prises à l’ouest, notamment avec les tranchées creusées, ont permis de faire baisser considérablement la quantité de cannabis qui circule (130 000 tonnes saisies en 2012, 80 000 en 2016 et 39 000 tonnes pour 2017). Cependant, la baisse de disponibilité de ce type de stupéfiants entraîne la hausse du trafic d’autres types de drogues, notamment les drogues synthétiques (psychotropes, ecstasy …) dont les chiffres ne sont pas disponibles malheureusement. Pour ce qui est du crime organisé, une légère hausse se perçoit, avec 10 795 affaires en 2010, contre 12 954 en 2017, comprenant le trafic de drogue, considéré comme criminalité de prédation et la contrebande. La priorité des services de sécurité est aussi d’empêcher la disponibilité des armes de guerre dans le milieu du crime organisé ; ce qui est une réussite de la gendarmerie nous affirme le colonel Zighed. Les cas de hold-up par exemple, qui nécessitent ce type d’armement, ne sont que très exceptionnels dans le pays. Enfin, concernant la cybercriminalité la plus importante, c'est-à-dire l’atteinte aux systèmes automatisés de données (sociétés, institutions…), elle dépend du niveau de son développement, ce qui n’est pas tout à fait le cas en Algérie. Pour l’année 2017, on a enregistré sur 909 cas de cybercriminalité, seulement 19 atteintes aux systèmes de données automatisés. Par contre, pour le reste des chiffres, 575 concernent les affaires d’atteinte aux personnes, d’escroquerie à la personne, de diffamation, de chantage... pratiqués principalement sur les réseaux sociaux. Les autorités s’attendent cependant à une hausse de la cybercriminalité avec l’introduction du e-paiement.
    N. M.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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