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L’élection présidentielle de 2019 : Entre espoirs et périls

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  • L’élection présidentielle de 2019 : Entre espoirs et périls

    L’élection présidentielle de 2019 : Entre espoirs et périls

    El Watan - 12 NOVEMBRE 2018 À 10 H 08

    L’élection présidentielle de 2019 intervient dans un contexte on ne peut plus défavorable, comme l’Algérie n’en a jamais connu depuis le recouvrement de son indépendance.

    Elle offre l’image d’un pays qui vit mal une absence manifeste de l’autorité publique, un Etat déliquescent, une population traversée par un désespoir qu’explique la perte de ses repères et de ses valeurs, une crise économique appréhendée davantage comme une conséquence d’une mauvaise gouvernance que comme fatalité, une baisse du pouvoir d’achat, une hausse du taux de chômage, une succession d’«affaires» où la corruption et la rapine ont gangrené aussi bien l’appareil économique que les institutions et les esprits.

    Dans cette ambiance délétère, il ne se passe pas un seul jour sans son lot de révélations qui renforcent le doute du peuple sur les capacités de ses gouvernants à diriger le pays, tant leurs actions s’inscrivent aux antipodes de ce qu’il en attend… Ainsi, les Algériens ne sont pas sans vivre cette gouvernance, où se côtoient incompétence, malhonnêteté, népotisme, clanisme, affairisme, courtisanerie et autres mauvais «ismes», comme un profond traumatisme dont ils ne demandent qu’à en sortir au plus vite.

    Certains, ayant perdu tout espoir, ont, au péril de leur vie, choisi la voie de la «harga», d’autres, nourrissant encore quelques espoirs en les joutes électorales à venir pour voir les choses changer vers le mieux, rongent leur frein en attendant. Tel est le décorum de la joute électorale de 2019.

    Les Algériens n’attendent rien de moins de ce rendez-vous que la fin de tout ce qui a contribué à mettre leur pays sur une pente aussi raide que fatale, avec, en contrebas, – craignent-ils – son effacement, tant les forces centrifuges poussant vers le sécessionnisme n’ont jamais été aussi manifestes et les conditions pour la réalisation de leurs desseins aussi favorables.

    Au lieu de répondre à ces attentes populaires, une poignée de pseudo-nationalistes, autoproclamés détenteurs de la légitimité historique, et prétendument soucieux du devenir de la nation, se méprenant de la maturité et de l’intelligence de ce peuple, ont fait de la continuité au nom de la stabilité un hymne et de l’adulation de l’homme une idéologie. Et, quoiqu’ils s’abstiennent de préciser si c’est de la stabilité de leur situation de rentiers qu’il s’agit ou de celle du pays, le peuple détient la réponse !

    Il est convaincu que ceux qui l’ont mené à l’état de désespoir dans lequel il se trouve, alors qu’ils disposaient de conditions on ne peut plus favorables, ne sauraient se convertir, l’espace d’un mandat supplémentaire, qui bouclerait leur quart de siècle de règne, en bons samaritains, pour améliorer son sort et faire sortir le pays du bourbier dans lequel leur politique l’a enfoncé. Ils ont failli et leur échec est collectif. Il est loin d’être celui d’un homme seul, il est celui de tout un système, désormais arrivé aux termes de son existence, entre autres, par défaut d’une idéologie en rapport avec son temps, à laquelle les incantations des thuriféraires ne sauraient en aucune manière se substituer.

    Dépourvues de cadre normatif, au lieu de susciter l’adhésion, ces invocations ne font que contribuer à légitimer le doute sur tout ce qui est dit ou entrepris par l’Etat.

    Il ne pouvait, en toute logique, en être autrement tant la préoccupation majeure est la satisfaction de l’ego et non du collectif, du clan et non de l’Etat. C’est à travers cette grille qu’il faille décrypter cette ferveur faussement militante, encore moins nationaliste.

    Lorsque l’adulation de l’individu s’érige en idéologie et devient la motivation suprême d’un prétendu militantisme et de l’engagement politique, le doute n’est plus permis, la République est en danger ! La courtisanerie empreinte d’obséquiosité ne saurait, sauf à insulter les valeurs que le 1er Novembre nous a laissées en legs, s’ériger en référentiel républicain, encore moins, révolutionnaire. Le peuple algérien n’a pas brisé les chaînes du colonisé qu’il était pour accepter les ficelles de marionnette dont on cherche à le parer.

    La Révolution ne s’est pas faite pour que les Algériens se convertissent en idolâtres ! Et, s’il fallait à tout prix qu’il en soit ainsi, l’image des «six immortels» aurait été la plus indiquée, tant ils ont incarné et continueront à le faire pour les générations à venir, le sens du sacrifice et du don de soi pour que l’Algérie soit telle qu’ils l’ont voulue, n’ayant pour seul et unique héros que le peuple. Par les temps qui courent, il ne serait pas inutile de rappeler que, s’il est une valeur cardinale pour la défense de laquelle les Novembristes ont été intransigeants, c’est bien celle de la transcendance de l’individu qu’elles que soient ses vertus. Notre histoire en est témoin.

    C’est dire que le culte de la personne n’a jamais fait partie de notre culture politique. Prétendre le contraire, c’est remettre en question les fondamentaux de ce qui a donné corps à notre nation et le bien-fondé de la collégialité, comme cadre décisionnel, qui a été la marque de fabrique de notre Révolution, et dont l’Algérie indépendante a fait un socle de gouvernance.

    Cette irruption d’une pratique étrangère à nos mœurs politiques est on ne peut plus révélatrice de la vacuité doctrinale et idéologique qui caractérise certains partis, du vide dangereux que représente l’absence de débats d’idées au sein de la classe politique nationale et de la mise dos-à-dos des générations présentes, au moment où le resserrement des rangs et l’unité s’imposent non plus comme un choix, mais comme nécessité absolue pour sauver la nation.

    La démocratie, pourtant consacrée pour la énième fois dans la loi fondamentale, n’a jamais été en aussi net recul. Le peuple boude les institutions, raille ses gouvernants et, de plus en plus, perd toute confiance en son Etat. Il lui tourne le dos… Ainsi, la fracture entre la population et ses dirigeants se creuse chaque jour davantage, conséquence évidente d’une légitimité à acquérir et d’une méfiance à bannir.

    Le peuple vit désormais seul l’angoisse et l’inquiétude. Désemparé et désespéré, de plus en plus convaincu que son aspiration au meilleur des mondes relève de l’impossible, il a réduit ses ambitions à une seule et unique revendication : la reconnaissance de son état de citoyen par le respect de son choix électoral individuel. Au lieu d’être à son écoute et de répondre à ses questionnements, on ne peut plus légitimes, ceux qui, l’espace d’une campagne, se sont convertis en gardiens du temple, veulent lui imposer ce qu’ils considèrent être la panacée à tous les maux dont il souffre : la continuité au nom de la stabilité.

    A l’évidence, ceci dénote que, du réel, gouvernants et gouvernés ont des perceptions différentes, si elles ne sont pas totalement divergentes, laissant penser que chacune des deux parties vit sur sa propre planète. Un discours d’autistes, en somme. Dès lors, nous assistons à deux mouvements antagonistes. D’un côté, les uns crient au changement, de l’autre, c’est à la stagnation, érigée en credo idéologique par défaut, qu’on fait campagne.

    De cette confrontation se nourrira l’élection présidentielle de 2019. Sera-t-elle ce qu’ont été toutes celles qui l’ont précédée, ou constituera-t-elle le point de rupture que trois générations ont si patiemment attendu depuis plus d’un demi-siècle ? Rien n’invite à penser que le pouvoir, disposant des moyens qui sont les siens, puisse arriver à faire avaler aux Algériens cette fois-ci, encore, une pilule aussi amère. Rien ne se passera comme par le passé. Indéniablement, les conditions qui prévalent sont des plus complexes et nullement pareilles à celles que le pays a eu à connaître depuis 1962. Elles sont d’ordre interne et externe.

    Sur le plan externe, le monde est devenu fort effervescent, il se caractérise par une mutation dans les relations internationales qui présage de l’avènement d’un nouvel ordre mondial devant se substituer à celui né de la Deuxième Guerre mondiale, avec l’émergence de nouveaux pôles de puissance et de nouveaux rapports de force où la compétitivité dans tous les domaines sera féroce et l’instabilité une variable dont il serait hasardeux de ne pas en tenir compte.

    Ces transformations dont nous vivons les prémisses supposent des postures impliquant des positionnements et des stratégies en totale rupture avec ceux du moment, et encore davantage avec ceux du passé, tant les remises en cause qu’elles recèlent sur les plans géopolitique, géostratégique, politique, économique, scientifique et technologique sont importantes. Plus aucune économie nationale n’est fermée. Plus aucune politique de sécurité nationale n’est exclusivement interne. S’il en est ainsi des grandes puissances, comment pourrait-il en être autrement des autres.

    Sur le plan interne, quoique les aspects économiques, sécuritaires et sociaux pèsent de tout leur poids sur le quotidien des Algériens, ce sont ceux d’ordre politique qui sont déterminants tant, de leur résolution dépendent les premiers. Il en est ainsi du déficit démocratique des institutions qui n’est pas sans déteindre sur, d’une part, leur légitimité et leur fonctionnement et, d’autre part, sur le rapport, d’une manière plus générale, du peuple à l’Etat dont il ne cesse de dénoncer l’absence. C’est de cette attitude que naît la perversion citoyenne et se nourrit la pratique de la corruption.

    ./..
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Cette dernière étant, ni plus ni moins, perçue que comme un moyen pour contourner les lois et les règlements et le sésame pour obtenir autant ce qui est de droit que ces textes sont censés interdire ou limiter. La corruption s’érige désormais en «doublure» de la voie normale, non seulement pour les seuls laissés-pour-compte, ce qui est en soi alarmant, mais aussi – autant dire notamment – pour l’élite sociale, comme le confirment les scandales à répétition que vit le pays.

    Ainsi, elle a altéré à un niveau insoupçonné la crédibilité de l’Etat, gangrené son tissu social et attenté à la sacro-sainte unité nationale tant les revendications sécessionnistes se font désormais au grand jour et ne relèvent plus de la vue de l’esprit. Ce fléau menace désormais sérieusement notre cohésion sociale et notre sécurité nationale ! Et, cerise sur le gâteau, c’est dans ce climat délétère qu’intervient un obscur boucher qui n’a rien trouvé de mieux que d’user de son «droit d’abattage» pour achever ce qui reste de la République. L’actualité en est témoin !

    C’est dans cette conjoncture où rien n’invite à l’optimisme que se présentent ces élections et où deux tendances que tout oppose sont en confrontation, latente, pour le moment.

    D’un côté, une minorité d’apparatchiks intéressés, qui, confiants en les stratagèmes qui ont déjà fait leurs preuves dans les précédentes joutes, militent pour la continuité à travers la reconduction du mandant actuel pour un cinquième dont ils seront les seuls bénéficiaires par la «rallonge» qu’elle leur procurerait, en attendant, pensent-ils, d’élaborer une stratégie pour la revitalisation d’un système politique devenu entropique et, historiquement, arrivé au bout de son cycle.

    De l’autre côté, une majorité populaire qui aspire à sortir de ce traumatisme collectif dans lequel l’a plongée la minorité prédatrice. Cette dernière qui, après s’être accaparé de son histoire, de sa religion, de son identité et de ses richesses s’apprête à présent, en voulant lui imposer ses choix en 2019, à lui donner l’estocade et lui spolier d’une manière définitive ce qu’elle lui a toujours dénié, sa citoyenneté, hypothéquant ainsi irrémédiablement son avenir et celle de sa descendance. Cette majorité clame haut et fort le changement pour des lendemains meilleurs, convaincue qu’elle est que l’état de déliquescence dans lequel se trouve l’Algérie, elle le doit à ces adeptes de la stabilité.

    Elle est tout aussi convaincue que cette thématique à laquelle ces «stabilocrates» s’accrochent par, prétendent-ils, amour du Président, cache mal leurs intentions réelles qui se résument à la préservation de leurs seuls acquis et des privilèges que leur procure leur proximité du pouvoir. Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour se rendre compte que, de la personne du Président, ils n’en ont cure. Eussent-ils éprouvé un quelconque respect à son égard et un minimum de reconnaissance pour ce qu’il a fait pour ce pays depuis sa prime jeunesse, qu’ils se seraient abstenus de le pousser vers ses limites humaines desquelles son état de santé le rapproche.

    D’où cette ligne de rupture qui fait que ces élections ne sauraient en aucune manière être abordées comme les précédentes et se suffire de la seule ingénierie du pouvoir. Dans l’imaginaire collectif, la défiance envers l’administration soupçonnée de corruption et de falsification des résultats électoraux s’est imposée au fil du temps en invariant, comme en témoignent les forts taux d’abstention observés lors de toutes les élections précédentes, y compris, locales. Tout prête à croire que, cette fois-ci, le peuple et son élite semblent décidés à ne pas les laisser faire.

    La maladie du Président et le vieillissement du traditionnel creuset qu’incarne sa génération interviennent à un moment où la légitimité historique, naguère argument de taille pour convaincre le peuple de la justesse des choix du système, a perdu toute son acuité.

    Il ne peut en être autrement face à une jeunesse largement majoritaire, quoique tournée vers d’autres horizons et à la recherche de ses propres repères, n’en demeure pas moins résolue à en découdre. Sauf à feindre l’ignorance et l’aveuglement, l’Algérie se trouve bel et bien sur une ligne de crête, entre ubac et adret, entre une génération, abusant de son droit d’aînesse dont l’histoire l’a servi et qui cherche à disposer du pouvoir ad vitam aeternam, et d’autres, notamment celle qui lui emboîte le pas qui s’impatiente, estimant que son heure pour passer aux commandes de ce pays a sonné et qu’il est temps qu’elle assume, en toute légitimité, sa part de responsabilité face à l’histoire.

    Toutes ces considérations, si elles rendent potentiellement problématiques les élections de 2019, ne permettent pas moins de dresser le profil du futur Président, si tant est que la volonté de tous converge vers la mise en place des voies, des moyens et des conditions à même de permettre à ce pays de sortir des sentiers battus et de l’engager sur ceux de la reconstruction et de la modernité.

    Au-delà des qualités morales et des pré requis professionnels qui, sous d’autres cieux, sont exigibles de tout postulant aux services de l’Etat et de la communauté à quelque niveau de responsabilité que ce soit, il est requis du futur Président, notamment, d’être profondément convaincu des principes de liberté et de justice sociale et que l’unique force d’un pouvoir politique est celle que lui confère la légitimité populaire dont l’urne est l’incarnation ; d’être porteur d’un projet de société novateur en rapport avec les aspirations du peuple et en rupture totale avec les pesanteurs dogmatiques ; d’être «générationnellement» en phase avec son peuple pour comprendre le langage et saisir le message de sa composante la plus importante, la jeunesse, à l’égard de laquelle il doit faire montre de réactivité et être en mesure de lui insuffler l’indispensable espoir pour qu’elle soit l’acteur privilégié de la reconstruction nationale ; de jouir de l’indispensable potentiel cognitif à même de lui permettre de se projeter pour anticiper les mouvements d’intérêts à quelque niveau que ce soit et d’où qu’il puisse émaner des individus, des groupes sociaux ou des Etats ; d’être capable, intellectuellement, d’impulser à la société l’indispensable élan pour en faire une société de connaissance, condition sine qua non pour mieux préparer le pays aux défis existentiels auxquels il aura à faire face dans le futur non pas lointain mais immédiat.

    Ces exigences à son égard se démultiplient lorsqu’il s’agit de frayer à l’Algérie une place en rapport avec son potentiel et ses ambitions, dans une confrontation où les pays les plus faibles seront tout simplement condamnés à l’effacement…. Autant de postulats auxquels il lui appartiendra de répondre.

    C’est dire qu’il est attendu de la prochaine élection présidentielle d’être celle du renouveau et de l’espoir, celle qui accompagnera l’Algérie vers les berges de l’espoir et de la renaissance, celle du passage de flambeau entre une génération qui a achevé sa mission historique et une autre qui est prête à la prendre de bon droit, pour qu’il continue à éclairer la voie des générations d’Algériens à venir. Et, c’est parce que la prochaine élection présidentielle est déterminante pour la nation et son devenir, nous devons faire preuve de sagesse et l’appréhender avec le maximum d’attention requise en mettant en avant le seul intérêt national. Ce ne serait nullement exagéré d’affirmer qu’elle est porteuse, à la fois, de périls et d’espoirs.

    De périls. Si l’ambition et les intérêts des individus l’emportent sur la raison. Si la crainte des revanchards estompe la vaillance des Algériens. Si l’on fait de l’entêtement une politique en optant pour un passage en force, aux seules fins de sauver le régime et ceux qui gravitent autour, au prétexte que c’est le souci de continuité et de stabilité qui prévaut. Si l’on considère que ce peuple est immature et qu’il faille choisir à sa place ceux qui présideront demain à sa destinée. Si l’on persiste à user des anciennes recettes pour pervertir la sanction des urnes et se déjouer de la volonté populaire. Les retombées d’une telle approche ne peuvent être que dévastatrices tant elles portent en elles les germes du désordre et de la désunion, qu’aucune force, quelle qu’elle soit, ne serait en mesure de contenir. Elle serait suicidaire aussi bien pour les individus, que pour l’Etat et la nation.

    D’espoirs. Si l’on tient compte des donnes objectives nouvelles et des aspirations de ce peuple majoritairement jeune, non pas pour lui imposer une solution, mais d’agir pour qu’il soit associé à sa recherche. Si on laisse le peuple choisir son favori parmi l’élite réelle de la nation, seule capable de lui faire franchir le gué et de le mettre en phase avec son destin. Si l’on fait passer l’Algérie avant les hommes. Si l’on fait de «l’Algérie avant tout» de feu Boudiaf notre slogan et qu’on laisse le génie nationaliste faire son œuvre. A coup sûr, il la sortira de l’ornière !

    Ces échéances électorales placent tous les Algériens devant ce choix cornélien, d’un côté le pays, de l’autre, les individus. Il s’agit de toute évidence d’un véritable challenge, hors de portée du seul pouvoir, davantage enclin à sauver sa mise. Pour le réussir, la contribution de tous, non seulement celle du pouvoir et de l’opposition, mais celle de tout le peuple, est vitalement requise.

    Elle s’impose à tous les Algériens. Abstenons-nous de mépris et de haine entre générations et d’esprit de vengeance en ce qu’ils ne peuvent mener qu’au chaos. Faisons amende honorable par rapport à notre présent et à notre passé et affrontons l’avenir autrement que nourris par la peur et l’appréhension. Hissons-nous à la hauteur de l’esprit et de la lettre de Novembre. Reconnaissons à notre jeunesse son droit légitime à l’alternance et redonnons-lui l’espoir en son pays.

    Donnons à l’Algérie la place qui lui sied dans nos cœurs et laissons la raison prendre le dessus sur nos instincts. Il y va du devenir de notre nation, gardons-nous de l’exposer à l’effacement. C’est par rapport à cette posture que l’Algérie sera ou ne sera pas, et c’est par rapport à elle que l’Histoire jugera les uns et les autres !

    Par Ghediri Ali , Général-major à la retraite
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Revue de vieilles reliques.
      Article bateau 4 étoiles

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      • #4
        Revue de vieilles reliques.
        Article bateau 4 étoiles
        Normal quand ça n'applaudit pas le nouveau messie... sacrés farceurs nos adeptes de Poutine... ça sent le roussi... le meilleur est à venir, parole d'Ott, il a intérêt à se mettre au frais s'il ne veut pas finir en taule...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Salam Wa3alaykoum :

          Normal quand ça n'applaudit pas le nouveau messie
          le nouveau messie tu m´a fait rire ya si Ott

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          • #6
            Je n'ai rien compris.
            Le meilleur ou le pire ?

            Commentaire


            • #7
              Je n'ai rien compris.
              Le meilleur ou le pire ?
              Ça dépend de quel coté du miroir on se place... Pour certains, on passe l'arme à droite, pour d'autre c'est à gauche... On en reparlera en février... oeilfermé
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                S'il y a des Algériens qui pensent comme ce général, c'est qu'il y a encore de l'espoir.

                Son analyse me rejoint.

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                • #9
                  Par Ghediri Ali , Général-major à la retraite
                  Et certains haineux marocains parlent de généraux bac -10 !
                  La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                  Commentaire


                  • #10
                    C'est ce genre de positionnement qui fait que l'espoir est permis.

                    Néanmoins, j'exprime une réserve sur une l'idée que
                    Lorsque l’adulation de l’individu s’érige en idéologie et devient la motivation suprême d’un prétendu militantisme et de l’engagement politique, le doute n’est plus permis, la République est en danger !

                    C’est dire que le culte de la personne n’a jamais fait partie de notre culture politique.
                    Le système politique post-indépendance a toujours cultivé le mythe du zaim et son adulation. Ceux qui ont connu la période Boumediene et à un degré moindre celle de Chadli en savent quelque chose.

                    La république est en danger n'ont pas à cause du culte d'une personne mais celui de son "hologramme" (que d'autres qualifieront de "cadre").

                    Sinon, excellente contribution de ce général.

                    Commentaire


                    • #11
                      Jawzia, Bonjour

                      Il a quand même raison, le général, l'Algérie n'a jamais fait dans le culte de la personnalité comme on a fini par le faire passer face à Bouteflika.
                      Jamais de Boumédiène, ni de Chadli, ni de Zéroual, ni de Boudiaf, on a fait de personnages adulés. L'Algérien n'a jamais fait autant de chita.
                      Le FLN, le RND et les autres petits partis de l'alliance présidentielle ont réussi à nous faire passer pour les plus larbins de la planète.

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                      • #12
                        Le FLN, le RND et les autres petits partis de l'alliance présidentielle ont réussi à nous faire passer pour les plus larbins de la planète.


                        enfin un domaine ou on est les champions j'applaudis pour cet exploit de fakhamatouna
                        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                        Commentaire


                        • #13
                          Il a quand même raison, le général, l'Algérie n'a jamais fait dans le culte de la personnalité comme on a fini par le faire passer face à Bouteflika.
                          C'est ce que je dis. Avec Boutef l'adulation a été poussée au delà des limites de la décence.

                          Pour ses prédécesseurs, à part Zeroual et Boudiaf, le culte du zaim (après lui c'est le déluge) ... on a subit. Faut juste se rappeler.
                          L'Algérien n'a jamais fait autant de chita.
                          ça c'est autre chose. si tu parles de l'algérien lambda, Il ne l'a fait ni avec les uns ni avec l'autre.

                          Ceux qui font de la chitta à Boutef, sont ceux qui ont des interets pour le faire. Une grosse poignée d'affairistes (politique et/ou économique) en quantité négligeable par rapport à l'ensemble des algériens.

                          Commentaire


                          • #14
                            Revue de vieilles reliques.
                            Article bateau 4 étoiles
                            Tiens, une petite dédicace pour t'expliquer en quoi les adeptes du DRS dont la têtes a été coupée continue de bouger ses membres dans tous les sens, en se croyant les portes drapeaux de l'état profond qui aurait choisi l'apprenti Poutine...

                            La rencontre secrète entre le général Ghediri et les Américains

                            Mondafrique - By Nicolas Beau - On 9 juin 2018

                            Le général Ali Ghediri, dont les ambitions sont considérables, rencontrait à Paris fin mai la cellule sécuritaire de l'Ambassade des USA en France
                            Partages
                            Le général Major Ali Ghediri, un des plus fidèles collaborateurs du général Mohamed Mediène, dit Toufik, le patron tout puissant des services algériens (DRS) pendant un quart de siècle, rencontrait la semaine dernière les services sécuritaires de l’Ambassade américaine à Paris. La preuve que les réseaux de Toufik cherchent à peser sur le processus de succession du président Bouteflika.

                            Paris reste une base arrière fort utile quand il s’agit de se rencontrer dans la plus grand discrétion. La semaine dernière, une réunion tenue secrète a eu lieu à l’ambassade des Etats Unis en France entre les services sécuritaires américains et deux personnalités algériennes. La première était le général Ali Ghediri, un des plus proches collaborateurs du général Toufik, le chef pendant vingt cinq ans du tout puissant DRS (services algériens); la seconde était une ministre des Affaires Sociales de l’ancien Premier ministre du président Bouteflika, Abdelmalek Sellal, et par ailleurs membre du RND, le deuxième grand parti algérien.

                            Autrement dit les envoyés spéciaux du général Toufik sont venus sonder la crédibilité de leur patron, le général Toufik, auprès de la cellule sécuritaire américaine qui depuis Paris, suit de près l’actualité politique algérienne.

                            Splendeur et déclin

                            Lorsqu’en 2015, la présidence algérienne, alliée alors avec l’Etat Major, obtient la mise à l’écart du général Toufik, la carrière du général Ghediri, fidèle entre les fidèles du patron des services à qui il doit ses promotions successives, va rapidement prendre fin.

                            Alors directeur des personnels au ministère de la Défense, ce haut gradé qui n’a jamais vraiment caché ses ambitions, se voit brutalement placé à la retraite d’office par le président Bouteflika. A l’époque, les relations s’étaient particulièrement dégradées avec l’actuel chef d’Etat Major, Gaïd Salah, dont l’hostilité à Toufik et à ses lieutenants est connue.

                            L’ex DRS toujours actif

                            Alors que le Ramadan devrait prendre fin dans une gosse semaine, les chicayas algériennes reprennent de plus belle. Sur fond de compétition acharnée pour la succession du Président Abdelaziz Bouteflika, incapable physiquement de se représenter pour un cinquième mandat quoi que répètent ses thuriféraires.

                            Le général Toufik qui avait été surnommé au temps de sa gloire « Reb Dzayer » ( « le Dieu de l’Algérie ») est décidé à mobiliser ses réseaux pour peser dans la succession actuelle. Outre les services américains, avec lesquels il eut toujours de bons rapports, trois partis politiques algérien, dont les islamistes du MSP et « Jil jadid » (« Nouvelle génération ») de Sofiane Djilali, ont été approchés par ses lieutenants. Deux gradés sont aujourd’hui à la manoeuvre sur le front politique, le général Mohamed Tahar Yala, issu de la marine et un mystérieux général « Mourad » dont Mondafrique ne connait que le surnom.

                            Dans le sérail algérien, beaucoup surveillent de près la tentative des amis de Toufik de reprendre cette influence sur les choix décisifs de la vie politique algérienne qu’ils ont perdu en 2015 « Les réseaux de l’ancien DRS constituent avec l’armée la seule colonne vertébrale de ce pays. Le reste et notamment les oligarques qui se sont enrichis grâce à Abdelaziz Bouteflika et à son frère Saïd ne comptent guère et rejoindront le plus fort », affirme un bon connaisseur du pays.

                            Et le plus fort, comme souvent en Algérie, reste l’appareil militaire et sécuritaire, mais aujourd’hui gravement divisé.
                            Réponse du général major :

                            Il fustige MondeAfrique et envisage d'ester en Justice Nicolas Beau
                            Le général Ghediri, nie avoir rencontré les services américains à Paris pour parler de la succession de Bouteflika


                            Jeudi 14 juin 2018

                            A la suite d’un article sur une supposée rencontre entre le général algérien proche de l’ancien DRS, Ali Ghediri, avec les services américains à Paris, le général a envoyé une mise au point virulente au journal MondeAfrique dans laquelle il fustige son directeur Nicolas Beau. « À lire Mondafrique, on est tenté de penser que vous avez hypothéqué les principes qu’on croyait être les vôtres et que vous n’avez eu de cesse de mettre au service des nobles causes, tant votre journal est devenu le déversoir d’insanités d’obscurs redresseurs de torts… Sincèrement, vous méritez mieux que de vous comporter en sous-traitant de l’ignominie au point de colporter ce qu’ils n’osent pas dire ouvertement, en signant leurs articles. », écrit-t-il à la rédaction de MondeAfrique.

                            Le général se dit patriotique et explique que son passage à l’armée a fait de lui un homme qui n’a pas peur de la confrontation. Il suggère que les tuyaux le concernant dont dispose Nicolas Beau, sont faux et proviennent « d’une gorge profonde », qui pourrait être accusé de haute trahison. « C’est ce dont vous m’avez accusé en vous basant sur les calomnies d’une gorge profonde qui pue la lâcheté, l’ignominie et la trahison (…) Vous avez agi avec une légèreté déconcertante qui n’est pas sans lever le voile sur la partie cachée de ce que réellement vous êtes: un malveillant et un ennemi de mon pays, à l’instar de ceux qui vous agitent! », écrit encore le général.

                            Avant de terminer en mettant au défie M. Beau d’apporter un quelconque preuve à défaut de quoi il se « réservait le droit de l’ester en justice ». « Monsieur Beau. Je vous mets au défi de donner les preuves de ce que vous avez avancé sur moi. Ayez la noblesse d’âme et le courage, sans lesquels on cesse d’être Homme, de reconnaître que vous vous êtes gouré et qu’on vous a manipulé! Osez! Je vous mets encore une fois au défi! A défaut, je me réserve le droit de vous ester en justice pour calomnie. », termine le général Ali Ghdiri.
                            Dernière modification par ott, 23 novembre 2018, 11h17.
                            Othmane BENZAGHOU

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