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«Gilets jaunes» : la sécurité en question après une journée émaillée d'incidents

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  • «Gilets jaunes» : la sécurité en question après une journée émaillée d'incidents

    Une femme tuée en Savoie, des centaines de blessés à travers le pays : l'exécutif aurait-il dû redoubler de vigilance et muscler davantage son dispositif de maintien de l'ordre ?

    A qui la faute ? Après le décès d'une gilet jaune et un nombre important de blessés dénombrés suite à la manifestation des gilets jaunes ce samedi, la question est inévitable. Le mouvement est ainsi endeuillé par la mort d'une manifestante en Savoie après avoir été percutée par une voiture. Peu après 19h, Beauvau a dénombré 227 blessés, dont six grave, à travers le pays. À Arras notamment, un contestataire a été renversé par un véhicule, un policier a été blessé à Grasse et un gendarme l'a été en Corse. À Cuers (Var) également, un gilet jaune a été heurté par un conducteur. En Gironde encore, on a dénombré quatre blessés.
    Face à ce lourd bilan et après le drame survenu en Savoie, Matignon a appelé, en fin d'après-midi, au sens des responsabilités de chacun. «Ce tragique accident est l'illustration des risques que fait conduire l'organisation de manifestations non déclarées sur la voie publique», ont de leur coté signalé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'État, Laurent Nunez.
    Cette formalité aurait donc ainsi permis aux préfectures de mieux connaître l'ampleur de la mobilisation et peut-être de prévoir un dispositif de maintien de l'ordre adapté. Pas si sûr, selon un habitué des manifestations. «En cas de dérapage, la déclaration permet surtout d'aller chercher les responsabilités des organisateurs qui se signalent à cette occasion», dit il.
    Mais fait certain, ce mouvement citoyen, inédit en touchant l'ensemble du pays et impliquant nombre de manifestants n'ayant jusqu'alors jamais manifesté, a compliqué la tache des pouvoirs publics. L'absence d'organisateurs les a empêchés d'établir un dialogue avec ces derniers et d'avoir une idée plus juste du volume de manifestants sur le terrain.
    Jusqu'à ce samedi matin, le flou régnait donc encore, même si des manifestants ont expliqué avoir travaillé main dans la main avec les services territoriaux, les ex-RG. «Même si nous n'avons fait aucune déclaration auprès de la préfecture, ils sont venus à nos réunions, et nous leur avons demandé des conseils», a expliqué l'un d'eux au Figaro. Les remontées d'informations, croisées avec celles relevées sur les réseaux sociaux, ont donc eu lieu jusqu'à Beauvau. Mais sans doute de manière plus imprécise que d'habitude.
    Mais justement, en sachant qu'il avait affaire à des manifestants inexpérimentés, non encadrés et qui allaient battre le pavé sans service d'ordre, Beauvau aurait-il dû redoubler de vigilance et muscler davantage son dispositif de maintien de l'ordre? Déjà pour cette journée, le ministère de l'Intérieur a déployé près de quatre mille hommes supplémentaires sur le terrain en soutien des forces de l'ordre habituelles.
    Depuis le début, l'absence de service d'ordre parmi les «gilets jaunes» a été pointée comme le talon d'Achille de ce mouvement. Syndicats, associations, fédérations en connaissent toute l'importance de cette structure. Ainsi la Fédération des motards en colère dispose de militants formés à la sécurité pour les manifestations selon un protocole interne mis en place. Des cours sont dispensés pour que chacun tienne sa place dans un cortège en vue de protéger les manifestants et tenter d'éviter toute forme d'accident.
    Craignant des débordements et alors que de plus vives tensions étaient relevées dans l'après-midi parmi les 2000 manifestations recensées, le préfet de l'Isère a demandé l'arrêt de toute action avant la tombée de la nuit. «Notre niveau d'inquiétude est maximum», avait pour sa part déclaré Christophe Castaner qui a demandé aux manifestants de prendre toutes les dispositions de prévention et de sécurité.
    Le Figaro
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

  • #2
    «Gilets jaunes» : la sécurité en question après une journée émaillée d'incidents
    Mdr !
    Un pays qui se vante de sa démocratie et qui ne diffère en rien des pratiques des pays les plus totalitaires de notre planète. Au lieu de laisser les gens s'exprimer librement comme ça devrait se faire dans une vraie démocratie, ils te sort cette tactique utilisée par tous et depuis toujours de l'aspect sécuritaire pour étouffer et discréditer un mouvement légitime. Piètre image que donne aujourd'hui la France !
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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