Dans son livre, Ali Kafi a parfois le trait cruel sur un certain nombre de dirigeants de la révolution.
Sur Boumediène, il dessine, mine de rien, le portrait peut-être le plus fin que nous avons eu à lire : « Boumediène apparut comme un chef sans rival parmi ses pairs. Il se distinguait nettement de tous les autres et il s’efforçait de cultiver sa singularité. Il savait se laisser se former autour de lui une aura de mystère, de sobriété et d’intégrité qui sied à l’image du révolutionnaire ascète. (…) Il ne s’est jamais lancé dans une aventure et ne s’est jamais exposé au danger. Ainsi, le pouvoir ne peut revenir qu’à ceux qui sauront arriver « sains et saufs » au terme du parcours ! »
Sur Kaid Ahmed : « Membre de la direction de l’UDMA, adjoint au maire de Tiaret ; ses orientations et tendances bourgeoises étaient connues. »
Sur le commandant Azzedine : « Sans aucun passé politique, fut arrêté le 7 novembre 1958, puis « libéré » dans des conditions confuses pour « défendre » la « paix des braves », dans la wilaya 4 ; en mars 1959, il rejoindra la Tunisie.
Sur Ali Mendjli : « A milité dans les rangs du PPA-MTLD ; il s’est fait remarquer aux frontières comme un homme obtus et prétentieux. »
...
La guerre de libération ne fut pas un long fleuve tranquille. Ce fut une âpre lutte de pouvoir à l’intérieur des cercles dirigeants. Ce ne sont ni les meilleurs, ni les plus purs, ni les plus intelligents qui réussirent à survivre et à s’accaparer le pouvoir. Ce furent les plus forts. Sinon les plus frais.
Colonel Ali Kafi
Du militant politique au dirigeant militaire
Mémoires : 1946-1962
Casbah Editions
Sur Boumediène, il dessine, mine de rien, le portrait peut-être le plus fin que nous avons eu à lire : « Boumediène apparut comme un chef sans rival parmi ses pairs. Il se distinguait nettement de tous les autres et il s’efforçait de cultiver sa singularité. Il savait se laisser se former autour de lui une aura de mystère, de sobriété et d’intégrité qui sied à l’image du révolutionnaire ascète. (…) Il ne s’est jamais lancé dans une aventure et ne s’est jamais exposé au danger. Ainsi, le pouvoir ne peut revenir qu’à ceux qui sauront arriver « sains et saufs » au terme du parcours ! »
Sur Kaid Ahmed : « Membre de la direction de l’UDMA, adjoint au maire de Tiaret ; ses orientations et tendances bourgeoises étaient connues. »
Sur le commandant Azzedine : « Sans aucun passé politique, fut arrêté le 7 novembre 1958, puis « libéré » dans des conditions confuses pour « défendre » la « paix des braves », dans la wilaya 4 ; en mars 1959, il rejoindra la Tunisie.
Sur Ali Mendjli : « A milité dans les rangs du PPA-MTLD ; il s’est fait remarquer aux frontières comme un homme obtus et prétentieux. »
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La guerre de libération ne fut pas un long fleuve tranquille. Ce fut une âpre lutte de pouvoir à l’intérieur des cercles dirigeants. Ce ne sont ni les meilleurs, ni les plus purs, ni les plus intelligents qui réussirent à survivre et à s’accaparer le pouvoir. Ce furent les plus forts. Sinon les plus frais.
Colonel Ali Kafi
Du militant politique au dirigeant militaire
Mémoires : 1946-1962
Casbah Editions
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