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Marché pétrolier : Jusqu’où ira la baisse des prix ?

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  • Marché pétrolier : Jusqu’où ira la baisse des prix ?

    Après plusieurs semaines d’augmentation quasi ininterrompue, les cours du pétrole ont chuté depuis le début du mois d’octobre. Avant-hier, les prix montaient en cours d’échanges européens pour leur troisième séance d’affilée, mais demeuraient en baisse sur la semaine, dans un marché inquiet d’une augmentation sans relâche de la production, illustrée notamment par la hausse des stocks de brut américain.
    Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 68,03 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de décembre prenait 1,20 dollar à 57,66 dollars une heure après son ouverture.


    Des analystes de Commerzbank, cités par l’AFP, ont souligné que «les prix ont grimpé jeudi malgré une augmentation des stocks américains de brut trois fois plus haute qu’attendu». Les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis ont grimpé, lors de la semaine achevée le 9 novembre, de 10,3 millions de barils pour s’établir à 442,1 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 3,2 millions de barils.


    Ces hausses des réserves ont été en partie alimentées par une augmentation de la production à un nouveau record, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,7 millions de barils d’or noir chaque jour, au moment où le marché s’inquiète d’une offre excédentaire sur le marché mondial. «Les Etats-Unis vont probablement finir l’année avec une production réelle plus élevée que les capacités de production de l’Arabie Saoudite, qui n’ont jamais été testées» puisque le royaume ménage ses extractions pour garder des prix élevés, a souligné Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. «Ce qui a sauvé le rapport» sur les stocks américains, «c’est une baisse totale du nombre de barils en réserve en raison d’une chute des stocks de produits distillés», ont précisé les analystes de JBC Energy.
    «La question est désormais de savoir si le marché a exagéré dans ses ventes, comme il l’avait fait côté achat en poussant les prix à 86 dollars (pour le brent, ndlr) début octobre», ont résumé les analystes de Saxo Bank. «Les pertes récentes sont trop marquées», ont pour leur part estimé les analystes d’ANZ, qui jugent que «même si les risques d’une perturbation de la production sont moins élevés que prévu, ils sont toujours présents».


    Inquiète face à la rechute des cours du brut, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés envisagent une proposition de baisse de la production pouvant aller jusqu’à 1,4 million de barils par jour (bpj) pour 2019, alors que l’Arabie Saoudite, chef de file de l’Opep, se prépare déjà à réduire sa production, a rapporté cette semaine l’agence Reuters en citant trois sources proches du dossier. Mais, la Russie ne souhaiterait pas s’associer à cette baisse, selon la même source.
    Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé jeudi dernier, qu’un cours du brut autour de 70 dollars le baril convenait «parfaitement» à la Russie. «Je n’ai rien à dire sur la nécessité ou non de limiter la production, ici, il faut faire très attention, chaque mot a une signification», a ajouté le président russe, avant de préciser : «Mais il est évident qu’il faut coopérer (avec les Saoudiens). Et nous allons coopérer.» Outre les réserves de la Russie, l’Iran ne veut pas se fixer de plafond de production dans la mesure où le pays est confronté au rétablissement des sanctions américaines.
    Avec ses alliés, l’Opep avait décidé d’augmenter sa production en juin sous la pression du président américain Donald Trump en faveur d’une baisse des cours, limitant les contractions de la production engagées depuis janvier 2017.


    L’Opep prévoit une demande en berne en 2019, selon son rapport mensuel publié mardi dernier. La croissance de la demande mondiale est désormais attendue à 1,50 million de barils par jour (mbj) cette année, une révision à la baisse de 40 000 barils par jour par rapport au mois dernier, pour atteindre une demande de 98,79 mbj. «Bien que le marché ait atteint un équilibre pour l’instant, les prévisions pour 2019 sur la croissance de l’offre non Opep indiquent des volumes plus élevés, dépassant la hausse de la demande mondiale et conduisant à un excès croissant de l’offre sur le marché», a indiqué l’Organisation dans son rapport.
    L’Opep se réunira début décembre à Vienne avec ses partenaires et devrait envisager une baisse de ses objectifs de production.


    elwatan
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