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Le sujet de l'euthanasie est relancé...

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  • Le sujet de l'euthanasie est relancé...

    Le débat sur l'euthanasie refait surface à l'occasion d'un procès et de la présidentielle.

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    PARIS (AFP) - Avant un procès à Périgueux la semaine prochaine et en pleine campagne présidentielle, plus de 2.000 médecins et infirmières affirment dans un manifeste avoir "aidé des patients à mourir avec décence" et appellent à dépénaliser l'euthanasie.
    "Parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir, nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence", affirment les signataires du manifeste à paraître jeudi dans le Nouvel Observateur et le quotidien Sud-Ouest.
    Jugeant "insuffisantes" les améliorations apportées par la loi sur la fin de vie d'avril 2005, ils relèvent que les "récentes mises en examen de médecins et d'infirmières ayant aidé leurs patients à mourir prouvent que la loi est toujours aussi répressive et injuste car en décalage avec la réalité médicale".
    Ce texte est publié à quelques jours du procès, la semaine prochaine à Périgueux, du Dr Laurence Tramois et de l'infirmière Chantal Chanel, accusées d'avoir donné la mort en 2003 à une femme en phase terminale d'un cancer.
    La majorité des soignants qui "assistent régulièrement leurs patients jusqu'à la mort, utilisent, dans les circonstances décrites, des substances chimiques qui précipitent une fin devenue trop cruelle, tout en sachant que cette attitude est en désaccord avec la loi actuelle", ajoutent les 2.134 signataires de l'appel, selon un décompte du Nouvel Observateur.
    Ils demandent "l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l'encontre des soignants mis en accusation", une "révision de la loi dans les plus brefs délais" et des "moyens adaptés permettant d'accompagner les patients en fin de vie" en accordant à chacun "la dignité".
    Les décisions médicales de fin de vie ayant pour effet "éventuel ou certain" d'abréger la vie concernent un à deux tiers des morts non subites, selon une étude européenne (European End-of-Life Decisions) publiée fin janvier qui a porté sur 20.480 décès survenus en 2001-2002 dans six pays (Belgique, Danemark, Italie, Pays-Bas, Suède, Suisse).
    Selon les médecins, ces décisions concernent d'abord la mise en oeuvre d'un traitement de la douleur, parfois prescrit "avec l'intention aussi de hâter le décès". Viennent ensuite les interruptions de traitements (y compris hydratation, nutrition), l'euthanasie active étant beaucoup plus rare.
    En France, 100.000 personnes meurent chaque année parce qu'on débranche un respirateur, relevait l'ancien de la Santé Philippe Douste-Blazy pour justifier, avant la loi d'avril 2005, la nécessité de légiférer.
    Cette loi permet aux médecins de "limiter ou d'arrêter un traitement inutile, disproportionné", en tenant compte de la volonté du malade ou après avoir consulté une personne de confiance ou des "directives anticipées" qu'il aurait formulées. Elle exclut toute aide active à mourir.
    L'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui reproche au texte de 2005 de se limiter à "laisser mourir" en ne donnant au patient qu'une "voie consultative" et non décisive, réclame que "l'aide active à mourir" soit reconnue par une nouvelle loi et a invité les candidats à la présidentielle à se prononcer.

    -AP
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