Je suis née au cours d’un violent orage,
Tombée du ciel sans vraiment savoir
Pourquoi me laissait choir mon nuage,
Dans la tourmente et dans le noir.
Je ne suis qu’une goutte d’eau timide,
Expulsée des entrailles d’un nuage,
Je roule et glisse sur une feuille humide
Qui amortit doucement mon atterrissage.
Je me retrouve déposée sur une pierre lisse,
Solidement ancrée au bord d’un ruisseau,
D’où je vais plonger dans l’eau migratrice
Retrouver d’autres petites gouttes d’eau.
Mon odyssée vers l’inconnu commence.
Mes compagnes apeurées et craintives,
Me content ce qu’a déjà été leur existence
En voyageant tout le long de ces rives.
Ce ne sont pas des gouttes d’eau ordinaires :
Il y a une larme de chagrin accompagnée
D’une larme d’émotion qui, pour lui plaire,
Lui fait escorte tout le long du trajet.
Il y a aussi une grosse goutte de sueur,
Qui roule sa fatigue, muette et solitaire,
N’évoquant jamais de quel dur labeur
Elle aurait pourtant le droit d’être fière.
Il y a encore la larme de désespoir,
Qui voudrait bien abréger son calvaire
Et se noyer anonymement un soir,
Pour enfin s’évader de cette triste terre.
« Je les soutiens, les encourage de mon mieux :
Lorsque nous arriverons dans le grand Océan,
Le soleil sous ses rayons majestueux
Dans les cieux nous fera évaporer gaiement.
Moi, je pourrai retrouver mon cher nuage rose,
Vous, larmes et gouttes de toutes origines,
Vous trouverez la Paix et bien d’autres choses,
Dont l’Espoir que je vous insuffle à travers ces rimes ».
Rolande Fanès
Tombée du ciel sans vraiment savoir
Pourquoi me laissait choir mon nuage,
Dans la tourmente et dans le noir.
Je ne suis qu’une goutte d’eau timide,
Expulsée des entrailles d’un nuage,
Je roule et glisse sur une feuille humide
Qui amortit doucement mon atterrissage.
Je me retrouve déposée sur une pierre lisse,
Solidement ancrée au bord d’un ruisseau,
D’où je vais plonger dans l’eau migratrice
Retrouver d’autres petites gouttes d’eau.
Mon odyssée vers l’inconnu commence.
Mes compagnes apeurées et craintives,
Me content ce qu’a déjà été leur existence
En voyageant tout le long de ces rives.
Ce ne sont pas des gouttes d’eau ordinaires :
Il y a une larme de chagrin accompagnée
D’une larme d’émotion qui, pour lui plaire,
Lui fait escorte tout le long du trajet.
Il y a aussi une grosse goutte de sueur,
Qui roule sa fatigue, muette et solitaire,
N’évoquant jamais de quel dur labeur
Elle aurait pourtant le droit d’être fière.
Il y a encore la larme de désespoir,
Qui voudrait bien abréger son calvaire
Et se noyer anonymement un soir,
Pour enfin s’évader de cette triste terre.
« Je les soutiens, les encourage de mon mieux :
Lorsque nous arriverons dans le grand Océan,
Le soleil sous ses rayons majestueux
Dans les cieux nous fera évaporer gaiement.
Moi, je pourrai retrouver mon cher nuage rose,
Vous, larmes et gouttes de toutes origines,
Vous trouverez la Paix et bien d’autres choses,
Dont l’Espoir que je vous insuffle à travers ces rimes ».
Rolande Fanès