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Yousfi veut multiplier la production de phosphate par dix

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    Yousfi veut multiplier la production de phosphate par dix


    BY MAGHREB ÉMERGENT
    NOVEMBER 27, 2017


    « Nous estimons à peu près à deux milliards de tonnes les réserves connues de phosphate. En explorant davantage, nous sommes persuadés que nous découvrirons que les réserves sont beaucoup plus importantes ».

    Le secteur des mines est sous-exploité mais l’Algérie est en train de revoir sa politique en la matière, et le phosphate dont les gisements sont d’une très grande importance, occupe une place de choix dans la démarche du Gouvernement. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, dans un entretien accordé au magazine spécialisé Oil&Gas Business (OGB magazine). « Le secteur des mines est hélas sous-exploité. Nous nous attelons sur le court terme à la réalisation du projet d’exploitation et de la transformation du phosphate en engrais dans la région de Tébessa. Les études sont bien avancées, et nous avons une idée bien établie sur les partenaires, cela devrait nous permettre d’aller vite dans cet objectif », a-t- déclaré, optimiste.
    S’agissant de la situation actuelle du secteur, M. Yousfi a indiqué que « le secteur produit un million, voire un million et demi de tonnes par an ». Toutefois, dans le cadre des nouveaux projets en cours d’élaboration, l’Algérie projette de multiplier par dix cette production. « Nous projetons de produire au minimum dix à douze millions de tonnes/an », a-t-il affirmé en précisant que « le phosphate est destiné à être traité, puis enrichi, et, sera transformé en acide phosphorique ». M. Yousfi a également fait savoir que cette transformation se réalisera à Oued Kebrit dans la wilaya de Souk-Ahras et que, parallèlement, une usine d’ammoniac sera réalisée à Hadjar Soud, Skikda, d’une capacité d’un million de tonnes de nitrate destinée à la transformation de cet ammoniac. Le ministre de l’Industrie et des Mines a, par ailleurs, déclaré que les réservés algériennes en phosphate sont extrêmement importantes. « Nous estimons à peu près à deux milliards de tonnes les réserves connues de phosphate avec le taux d’exploration actuelle. En explorant davantage, nous sommes persuadés que les réserves sont beaucoup plus importantes », a-t-il dit.
    Le problème du transport
    Youcef Yousfi a néanmoins indiqué que le développement du secteur minier est tributaire du développement du transport car ces deux secteurs sont intimement liés. « Il est important de savoir que l’exploitation de ce méga-gisement ne peut être dissociée de son acheminement, pour cela il faudra évacuer les 10 millions de tonnes de phosphates de Bir Attar jusqu’à l’usine. Une ligne de chemin de fer électrifiée est actuellement remise à niveau et renforcée à cet effet. Les trains qui transportent un million de tonnes ne sont pas les mêmes, ils sont différents. Cette nouvelle situation est mise à profit également pour remettre à niveau la ligne de chemin de fer, qui va sur les mines de fer de l’Ouenza et de Boukhadra. Elle devra les relier sous la forme d’une bretelle », a-t-il avancé en soulignant que « l’État a dégagé les moyens pour la réalisation dans les plus brefs délais de cette ligne pour exploiter ces gisements de phosphates ».
    La problématique de l’eau et de l’acide sulfurique et de la main-d’œuvre
    Le ministre de l’Industrie et des mines a aussi insisté sur l’indispensabilité de l’eau pour une exploitation rentable du phosphate. « Il faut aussi savoir que la fabrication d’acide phosphorique nécessite beaucoup d’eau, deux barrages existent déjà et la réflexion se décline pour la mobilisation de l’eau au sud de la wilaya de Tébessa dans la région de Negrine, où il existe beaucoup d’eau », a-t-il avance. De plus, selon lui, pour fabriquer de l’acide phosphorique, il faut non seulement du phosphate mais aussi de l’acide sulfurique dont la fabrication passe par l’importation du soufre. Mais pas seulement. Car le problème du secteur minier est aussi le manque de moyens humains. « Le problème numéro un auquel nous sommes confrontés est lié à la réduction drastique de la ressource humaine. Il s’agit d’un sérieux problème auquel nous sommes confrontés, auquel nous essayons d’apporter des solutions, en considération des ressources dont dispose notre pays dans ce domaine et qui sont considérables», a-t-il ajouté.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Le stabilocrate, Poutine pour les intimes, veut lancer sa campagne électorale avec ce projet dans les tuyaux du ministre de l'industrie depuis de nombreuses années, à l'époque déjà où il était ministre de l'énergie, en 2014. Le stabilocrate non content de décliner un programme économique veut enfumer les algériens avec le travail des autres, qu'il a voulu phagocyter déjà en janvier 2018, à la foire d'Alger, quand il a annoncé qu'il avait décidé de limiter à 4 le nombre de monteurs automobiles, avant de se faire sèchement recadrer par son ministre, Monsieur Yousfi... pathétique...

    IL LANCERA UN MÉGAPROJET DE 6 MILLIARDS DE DOLLARS À TÉBESSA

    Ouyahia réinvestit le terrain

    L'expression - Par Saïd BOUCETTA - Mercredi 21 Novembre 2018


    Le Premier ministre voit la confiance de la Présidence renouvelée, au point de le charger du lancement d'un chantier titanesque, appelé à changer le visage de l'Algérie.

    Annoncé, lundi prochain à Tébessa, pour le lancement du mégacomplexe de phosphate, le Premier ministre Ahmed Ouyahia est en passe de s'offrir une visibilité «maximale», compte tenu de la taille du projet et certainement d'un timing qui n'aura pas échappé aux observateurs. Ce déplacement à l'extrême-est du pays, après de «stratégiques» missions à Addis-Abeba et à Palerme, en qualité de représentant du président de la République, Ahmed Ouyahia prend visiblement de l'importance sur l'échiquier politique national. Il n'est pas besoin de signaler l'importance symbolique de ce genre de sorties à l'intérieur du pays. Dans l'imaginaire des Algériens, comme dans les traditionnels messages que transmet le pouvoir à l'opinion publique nationale, les séquences de médiatisation officielle d'hommes politiques, donnent des signaux assez probants des rapports de force dans le sérail.
    Pour ceux qui connaissent la «mécanique» du système, l'épisode tébessi du Premier ministre constitue une sorte d'épilogue au feuilleton, dont le ministre de la Justice a été l'un des acteurs principaux. La charge de Tayeb Louh contre Ahmed Ouyahia, et surtout la volonté qu'a eue le ministre de mettre sa «révolte» sur la place publique ne pouvait finir en queue de poisson. La réponse cinglante du Premier ministre, à travers la formation qu'il dirige, n'aurait pas été suffisante pour convaincre l'opinion publique de la confiance placée par les plus hautes autorités du pays dans la personne de Ahmed Ouyahia. L'absence de réaction officielle de la présidence de la République ne devait pas avoir une autre interprétation que celle d'un «petit incident», dont les conséquences étaient censées ne pas déborder sur l'espace institutionnel.
    Le gouvernement n'a donc pas souffert de la «sortie de piste» du ministre de la Justice et le Premier ministre voit la confiance de la Présidence, renouvelée, au point de le charger du lancement d'un chantier titanesque, appelé à changer le visage de l'Algérie.
    Les retombées extraordinaires du complexe de Phosphate, à tout point de vue, en font le chantier, de loin, le plus structurant des 20 dernières années. En plus de son importance stratégique, le projet a traversé de nombreuses étapes, connu diverses fortunes, au point de risquer de ne pas voir le jour. De 2007 à 2018, le complexe est passé par plusieurs partenaires et joint-ventures. européen, indonésien et aujourd'hui chinois, le partenaire étranger associé au mégaprojet renseigne sur son importance et explique le fait que beaucoup de monde s'y soit intéressé. Et dans le lot, il y a eu certainement, quelques officines qui travaillent à le saborder.
    Confier le lancement du chantier à Ouyahia, au lieu du ministre de l'Intérieur ou de l'Industrie et des Mines, comme il était de tradition depuis l'arrivée de Ahmed Ouyahia au Palais du gouvernement, est un signe qui ne trompe pas de l'intérêt qu'accorde le président de la République à la hiérarchie au sein de l'équipe gouvernementale.
    Il y a lieu de préciser également que cette nouvelle mission de terrain du Premier ministre intervient dans un contexte politique assez trouble, avec un FLN sans direction identifiée où les cadres se perdent en déclarations contradictoires. Sur ce plan, justement, on retiendra que le prochain sommet de l'alliance présidentielle se déroulera le 9 décembre prochain au siège du RND. Une autre occasion de «visibilité» pour Ahmed Ouyahia qui aura en face de lui les chefs des trois partis politiques, associés au RND, dans la gestion du gouvernement et dans le soutien qu'ils apportent au président de la République.
    Indépendamment de toute lecture sur les options probables qui seront retenues pour la prochaine élection présidentielle, pour laquelle le chef de l'Etat n'a toujours pas pris sa décision, il y a lieu de noter qu'au moment où des têtes tombent, celle de Ahmed Ouyahia semble émerger.
    Othmane BENZAGHOU

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