Il a inauguré un complexe industriel à Tebessa: Ouyahia se prépare-t-il à rencontrer son destin ?
Algérie 1 - Par Amel Benabi | 26 Novembre 2018 | 17:37
Ahmed Ouyahia candidat à la présidentielle ? L’hypothèse peut choquer certains et enthousiasmer d’autres. L’homme est clivant. Mais il ne laisse personne indifférent. Pour avoir crevé l’écran et les yeux pendant près de trente ans dont la moitié à la tête de l’exécutif, d’aucuns pensent qu’Ahmed Ouyahia, l’éternel second, est cette fois plus que jamais tout près de «rencontrer son destin».
Chaque jour qui passe apporte du crédit à l’hypothèse que le président de la république finira par renoncer à un cinquième mandat. La dernière en date étant la petite phrase du nouveau coordinateur du parti FLN, Mouad Bouchareb, qui a répondu subtilement à une question sur le soutien à un 5ème mandat, en disant que son parti avait «tout le temps pour trancher» et que la priorité était de soutenir le programme du président.
Il est clair que si Abdelaziz Bouteflika décidait de jeter l’éponge, son Premier ministre se retrouverait en tête de la short-list des présidentiables qui ont la culture de l’Etat. Rompu aux dossiers et aux manœuvres du sérail, le chef du RND est pour beaucoup d’observateurs comme un sérieux «client», tant le pouvoir a fait le vide autour de lui.
Est-il donc sur une rampe de lancement à cinq mois de la présidentielle ? Il y a des signes qui le laissent supposer. L’homme semble adopter une attitude moins arrogante et un ton moins clivant que d’habitude. Il est connu et reconnu pour être un grand communicateur qui adore les conférences des presse où il étale sa science à coups de chiffres qui donnent le tournis.
Beaucoup le prennent pour un charmeur qui maitrise son sujet, d’autres par contre le considèrent comme un bonimenteur qui fait le sale boulot avec le sourire en coin. Mais qu’importe tout ça. Ahmed Ouyahia pourrait être appelé à présider aux destinées de l’Algérie dans quelques mois, si … Et pour ce faire, il ajuste son costard, soigne sa démarche, et cisèle son verbe.
Dans la peau d’un présidentiable
Il ne parle pas trop, mais quand il le fait ce n’est plus pour aller brocarder l’opposition ou les syndicats mais juste pour rendre hommage au président Bouteflika et promettre un avenir radieux aux algériens même en pleines incertitudes qui s’amoncellent comme un mille feuilles dans le sillage de la crise financière.
Le cassant Ahmed Ouyahia semble maintenant vouloir se fabriquer une aura d’homme de compromis et une étoffe de chef d’Etat. Il a fini par comprendre que l’image tout comme le son sont si importants pour qui veuille monter au sommet. Il veut rassurer les algériens que tout n’est pas noir et que le pays va s’en sortir.
Depuis Tébessa où il avprésidé la cérémonie de lancement du mégaprojet d’exploitation d’une mine de phosphate, le Premier ministre avait une mine joyeusement optimiste. On dirait qu’il était déjà en campagne …
«L’Algérie est allée vers l’endettement intérieur de la part du trésor public auprès de la Banque centrale, c’est ce qui nous laisse aujourd’hui vivre cette continuité, avoir la détermination à relever les défis et arriver à une étape comme celle d’aujourd’hui. Et je prédis un avenir prometteur pour l’Algérie»a-t-il assuré. Mais il n’oublie pas de glisser le nom du président de la république contre qui il ne se présentera jamais.
«Grâce à la sagesse de M. le président de la République, l’Algérie a su comment aborder le virage dangereux que représente la baisse des prix du pétrole», reconnaîtra Ahmed Ouyahia. Ce discours peut s’apparenter à une transmission de témoin. De la à conclure que le président Bouteflika va adouber le candidat Ouyahia, c’est un pas que d’aucuns hésitent à franchir. Même si cela relève parfaitement du domaine du possible.
Algérie 1 - Par Amel Benabi | 26 Novembre 2018 | 17:37
Ahmed Ouyahia candidat à la présidentielle ? L’hypothèse peut choquer certains et enthousiasmer d’autres. L’homme est clivant. Mais il ne laisse personne indifférent. Pour avoir crevé l’écran et les yeux pendant près de trente ans dont la moitié à la tête de l’exécutif, d’aucuns pensent qu’Ahmed Ouyahia, l’éternel second, est cette fois plus que jamais tout près de «rencontrer son destin».
Chaque jour qui passe apporte du crédit à l’hypothèse que le président de la république finira par renoncer à un cinquième mandat. La dernière en date étant la petite phrase du nouveau coordinateur du parti FLN, Mouad Bouchareb, qui a répondu subtilement à une question sur le soutien à un 5ème mandat, en disant que son parti avait «tout le temps pour trancher» et que la priorité était de soutenir le programme du président.
Il est clair que si Abdelaziz Bouteflika décidait de jeter l’éponge, son Premier ministre se retrouverait en tête de la short-list des présidentiables qui ont la culture de l’Etat. Rompu aux dossiers et aux manœuvres du sérail, le chef du RND est pour beaucoup d’observateurs comme un sérieux «client», tant le pouvoir a fait le vide autour de lui.
Est-il donc sur une rampe de lancement à cinq mois de la présidentielle ? Il y a des signes qui le laissent supposer. L’homme semble adopter une attitude moins arrogante et un ton moins clivant que d’habitude. Il est connu et reconnu pour être un grand communicateur qui adore les conférences des presse où il étale sa science à coups de chiffres qui donnent le tournis.
Beaucoup le prennent pour un charmeur qui maitrise son sujet, d’autres par contre le considèrent comme un bonimenteur qui fait le sale boulot avec le sourire en coin. Mais qu’importe tout ça. Ahmed Ouyahia pourrait être appelé à présider aux destinées de l’Algérie dans quelques mois, si … Et pour ce faire, il ajuste son costard, soigne sa démarche, et cisèle son verbe.
Dans la peau d’un présidentiable
Il ne parle pas trop, mais quand il le fait ce n’est plus pour aller brocarder l’opposition ou les syndicats mais juste pour rendre hommage au président Bouteflika et promettre un avenir radieux aux algériens même en pleines incertitudes qui s’amoncellent comme un mille feuilles dans le sillage de la crise financière.
Le cassant Ahmed Ouyahia semble maintenant vouloir se fabriquer une aura d’homme de compromis et une étoffe de chef d’Etat. Il a fini par comprendre que l’image tout comme le son sont si importants pour qui veuille monter au sommet. Il veut rassurer les algériens que tout n’est pas noir et que le pays va s’en sortir.
Depuis Tébessa où il avprésidé la cérémonie de lancement du mégaprojet d’exploitation d’une mine de phosphate, le Premier ministre avait une mine joyeusement optimiste. On dirait qu’il était déjà en campagne …
«L’Algérie est allée vers l’endettement intérieur de la part du trésor public auprès de la Banque centrale, c’est ce qui nous laisse aujourd’hui vivre cette continuité, avoir la détermination à relever les défis et arriver à une étape comme celle d’aujourd’hui. Et je prédis un avenir prometteur pour l’Algérie»a-t-il assuré. Mais il n’oublie pas de glisser le nom du président de la république contre qui il ne se présentera jamais.
«Grâce à la sagesse de M. le président de la République, l’Algérie a su comment aborder le virage dangereux que représente la baisse des prix du pétrole», reconnaîtra Ahmed Ouyahia. Ce discours peut s’apparenter à une transmission de témoin. De la à conclure que le président Bouteflika va adouber le candidat Ouyahia, c’est un pas que d’aucuns hésitent à franchir. Même si cela relève parfaitement du domaine du possible.
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