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Il est regrettable que l’Afrique institutionnelle honore peu la mémoire de Fidel Castro

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  • Il est regrettable que l’Afrique institutionnelle honore peu la mémoire de Fidel Castro

    - Deux ans après la mort du leader charismatique de la révolution cubaine, l'auteur revient sur son influence en Afrique, que ce soit à travers ses interventions militaires ou son message d'unité face à l'impérialisme et aux défis communs du continent.

    Le 25 avril 1974, la Révolution des œillets mit un terme à la dictature salazariste et entraîna l’effondrement de l’empire portugais. Après des années de lutte acharnée, les colonies portugaises (Cap Vert, Sao Tome et Principe, la Guinée Bissau, le Mozambique, l’Angola) accédèrent enfin à l’indépendance. En vue de constituer l’armée du nouvel État angolais, Agostinho Neto, président du MPLA (mouvement de libération angolais), avait sollicité l’appui de Cuba, qui avait dépêché 480 instructeurs militaires sur place.

    Dans le même temps, et dans le plus grand secret, les États-Unis s’allièrent à l’Afrique du Sud de l’apartheid et au régime corrompu et autocratique de Mobutu dans le but d’envahir l’Angola, avant la proclamation formelle de l’indépendance du pays prévue le 11 novembre 1975, afin d’y installer un régime favorable aux intérêts commerciaux et stratégiques américains. Mi-octobre 1975, des troupes de l’armée sud-africaine pénétrèrent en Angola par la frontière sud, tandis que l’armée de Mobutu, appuyée par des troupes de mercenaires, entra dans le pays par le Nord.

    " Pour la première fois, le sang des Cubains se mêla à celui des Angolais pour nourrir la liberté de cette terre qui avait tant souffert "
    (…).
    L’opération Carlota fut un succès. Dès 1976, l’armée cubaine commença à se retirer de l’Angola. En 1977, Fidel Castro visita le pays. Mais en 1987, après une nouvelle tentative d’invasion par l’armée sud-africaine, toujours soutenue par les États-Unis, Cuba fut de nouveau appelé à l’aide et envoya 55 000 soldats. Ces derniers arrêtèrent l’avancée des envahisseurs sud-africains, notamment lors de l’emblématique bataille de Cuito Cuanavale (qui dura six mois et coûta au moins 10 000 vies cubaines).

    L’Afrique du Sud fut contrainte de rejoindre la table des négociations. En contrepartie de son retrait de l’Angola, Cuba exigea et obtint l’indépendance de la Namibie (en mars 1990). Les derniers soldats cubains quittèrent l’Angola, qu’ils avaient définitivement libérée, en mai 1991, bouclant ainsi seize ans d’un compagnonnage sans pareil dans l’histoire récente des relations internationales.

    Tentatives d’embrasement continental

    La défaite infligée par Cuba au fascisme sud-africain précipita la fin de l’apartheid.

    Mais le rôle de Cuba en Afrique va au-delà du cas emblématique de l’Angola. Le pays a soutenu les efforts des combattants de la liberté au Zimbabwe. Sa solidarité s’est encore manifestée au Congo-Brazzaville en 1965, au bénéfice du gouvernement nationaliste d’Alphonse Massamba-Débat, au Congo-Kinshasa (via Che Guevara) en appui à la guérilla de Laurent-Désiré Kabila, et même en Algérie au début des années 60 aux côtés des combattants du FLN-

    Jeune Afrique
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