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Abdelaziz bouteflika : « je suis encore là »

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  • Abdelaziz bouteflika : « je suis encore là »


    Samedi, 1 Décembre, 2018
    Hassane Zerrouky
    C’est, résumé, le message adressé sur un ton virulent, plus à ceux qui s’agitent dans l’ombre du pouvoir pour lui trouver un successeur, qu’à l’opposition. Baroud d’honneur pour les uns, volonté de reprendre les choses en main pour d’autres. A voir.

    Partira ou partira pas ? A quatre mois de la présidentielle d’avril 2019, pour Abelaziz Bouteflika, pas prêt encore à tourner la page de près de 20 ans de pouvoir sans partage, la question ne se pose pas. Sa réponse : « Je suis encore là », c’est du moins ce qu’ont compris les algériens au message lu en son nom mercredi dernier , par son porte-parole, lors de la rencontre gouvernement-walis (préfets) et élus nationaux et locaux, à laquelle assistaient des officiers supérieurs de l’armée et des responsables de la sécurité.

    Usant d’un ton inhabituel, virulent dans le fond et la forme, le président algérien a dénoncé « les prédateurs » et « les cellules dormantes » qui ciblent « la stabilité » du pays, ceux qui « réduisent les enjeux du présent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes », et « « les aventuristes qui font dans la promotion de la culture de l’oubli, du déni et de la négation (…) qui dissimulent les faucilles du massacre, qu’ils n’hésiteront pas à utiliser pour faire basculer le pays dans l’inconnu », avant d’appeler à leur « barrer la route ».

    Les propos tenus par le président algérien sonnent comme une sorte de coup d’arrêt au débat sur son renoncement à briguer un nouveau mandat. Ce n’est pas l’opposition qui était visée. Mais plutôt les cercles immédiats du pouvoir ou à tout le moins les personnes qui gravitent autour du pouvoir et qui se livrent, à l’abri des regards, à une sourde lutte pour lui trouver un successeur. Et ce, pour leur signifier que la question de son avenir immédiat n’a pas encore été tranchée.
    Aussi a-t-il choisi pour le faire savoir, cette rencontre gouvernement-préfets, élus, militaires, bref, tout ce que compte l’Algérie comme gens aux affaires, à ceux, pas tous naturellement, qui seront consultés sur la reconduction du chef de l’Etat pour un 5ème mandat ou sur sa succession, étant entendu que c’est au sein d’un cercle restreint politico-militaire, que sera prise la décision finale, et non par le FLN, parti dont Abdelaziz Bouteflika est le président.
    Une fois la décision prise, le FLN l’approuvera et se mettra en mouvement, un FLN avec une nouvelle direction, de nouveaux visages, pourvu d’un logiciel différent après le dernier ménage opéré dans ses rangs : son secrétaire général Djamel Ould Abbès, dont les sorties tonitruantes faisaient la joie des réseaux sociaux, a été limogé entrainant dans sa suite le gel, pour ne pas dire la dissolution, du Comité central et du Bureau politique, le tout remplacé par une structure provisoire paritaire – trois femmes et trois hommes- présidée par le président de l’assemblée algérienne, Mouad Bouchareb. Un ménage qui s’est ajouté aux changements intervenus durant l’été au sein des rangs de l’armée et des services de sécurité (voir l’Humanité du 25 août) et qui, loin d’éclairer la situation l’ont plutôt obscurcie pour ne pas dire rendue difficilement lisible.
    Au fond, bien malin celui qui sait ce qui se dit et se passe au sein du cercle fermé de la présidence algérienne. Tout ce qui s’écrit dans la presse ou qui se dit sur les sites en ligne se fonde sur des rumeurs, des « on dit » plutôt que sur des informations avérées. Rien ne filtre. Aucun membre du gouvernement ou des partis politiques au pouvoir, n’ose s’exprimer sinon pour dire que le président Bouteflika est informé de tout, qu’il dirige et qu’il décide. Seule certitude, les appels au chef de l’Etat algérien à briguer un nouveau mandat n’ont pour seul objectif que de faire barrage à un éventuel postulant issu des milieux du pouvoir, et ce, dans une conjoncture financière inquiétante marquée par un repli du prix du baril de pétrole, principal rentrée en devises du pays, une diminution du pouvoir d’achat et une remontée des tensions sociales.
    La dirigeante trotskyste Louisa Hanoune, chef du Parti des travailleurs (11 députés), qui a qualifié le régime de « putréfié », est bien la seule à avoir soutenu jeudi dernier lors d’une conférence de presse : « il n’y aura pas de 5e mandat » !

    Hassane Zerrouky
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    C'est tristement vrai Boutef: Toutefois, ne vous prenez pas pour un "Phoenix"
    car votre Dieu est impatient à vous rencontrer et, à cette occasion, ne le saluez pas de ma part.
    Dernière modification par rago, 02 décembre 2018, 12h47.

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    • #3
      Si MBS n'est pas reçu par Bouteflika, c'est qu'il est OUT, et tout ce qui sort de la présidence, il y a des fortes chances qu'il ne soit même pas eu courent...
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        - Il a déjà vécu quatre vies

        Amorcée depuis deux ans par les militaires, la trêve avec l'Armée islamique du salut (AIS), bras combattant du FIS, était au point mort à son arrivée. L'armée, en Algérie, on ne le sait que trop, prend les décisions, mais répugne à en assumer la gestion politique. L'ex-président Liamine Zeroual aurait refusé de souscrire à l'amnistie qu'exigeait l'AIS - l'une des raisons qui sous-tendrait son départ anticipé.

        Bouteflika, lui, l'endosse avec aplomb. Virtuose dans l'art de se mettre en avant, il revendique la paternité de l'initiative, rebaptisée «concorde civile». Ses effets d'annonce sont loin, pourtant, d'être toujours suivis de résultats tangibles. Si l'état d'urgence n'est pas levé, si Abassi Madani, le n° 1 du FIS, n'est toujours pas libéré, c'est que les décideurs militaires rechignent à y consentir. "Sur des cas très concrets, Bouteflika montre qu'il se soumet, pour l'instant, à l'armée, estime Luis Martinez , chargé de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques (Centre d'études et de recherches internationales. Reste à savoir s'il osera ou non, à l'avenir, surmonter les interdits qu'on lui pose".

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        • #5
          Zeroual négociait avec les "cheikhs" en prison pour une initiative politique, Smail avec l'AIS pour une rédition militaire... Une fois l'accord obtenu en 1997 avec l'AIS, il fallait lui donner un habillage politique et ce fut ce que Bouteflika a fait à son arrivée... Étonnant que les eradicateurs en soient à résumer les choses de la manière la plus réductrice et orientée...
          Dernière modification par ott, 02 décembre 2018, 13h19.
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Dieu est patient et ne précipite pas les choses et n'oublie rien du tout.
            "ALLAH YOMAHHILE WA LA YOUHMILE" (Allah te laisse le temps et n'oublies pas) si on parle du même dieu.
            Quand à ton salut, ...........................

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            • #7
              " Dieu est patient et ne précipite pas les choses et n'oublie rien du tout.
              "ALLAH YOMAHHILE WA LA YOUHMILE" (Allah te laisse le temps et n'oublies pas) si on parle du même dieu.
              Quand à ton salut
              ,"

              Je n'ai aucune confiance en quelconque Dieu.

              Sinon, pourquoi une majorité du peuple algérien était-elle devenu folle?

              Voir vidéo ci-dessous à 1H:54M:53 secondes

              http://www.youtube.com/watch?time_co...&v=ZYyBZ7gW02M

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              • #8
                @Rago

                Les témoins de ce reportage ont été les acteurs de l'option eradicatrice qu'il fallait justifier. L'élément le plus sérieux de ce reportage est l'alliance faite entre Hamrouche et le FFS, ce que les militaires et conservateurs, du FLN ont tout fait pour casser, d'où la grève du FIS de juin 1991... Les élection de 1992 ont donné 30% des voix au FIS qui avec une loi électorale proportionnelle pouvait être maîtrisé. Ghozali se contredit, qui avait un compte à régler avec Hamrouche depuis 82, quand il affirme d'un côté qu'on voulait confier au FIS le pouvoir avec les caisses vides, ce qui aurait mené à l'échec, et quand on s'aperçoit qu'au contraire, Hamrouche voulait avec le FFS construire une majorité gouvernementale. Les progressistes ont toujours constitue le pire ennemi des pouvoirs conservateurs et autoritaires, et l'Algérie ne fait pas exception, quand le pouvoir fait alliance avec les conservateurs pour déglinguer les progressistes...
                Othmane BENZAGHOU

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