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Règlement du conflit du Sahara occidental : Trump exhorté à faire pression sur le Maroc

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  • Règlement du conflit du Sahara occidental : Trump exhorté à faire pression sur le Maroc

    El MOUDJAHID

    Le rapport met en évidence les « graves violations » commises par Rabat au Sahara occidental


    Des électeurs américains et des défenseurs internationaux des droits de l’homme ont appelé le Président américain, Donald Trump, à faire pression sur le Maroc, pour mettre fin à l’occupation illégale du Sahara occidental, et l’organisation du référendum d’autodétermination avant la fin de l’année en cours.

    «Nous vous sollicitons pour œuvrer en vue de la tenue du référendum (longtemps promis au peuple sahraoui), pour le règlement du conflit au Sahara occidental, en 2018. Et si cela échoue, vous appelez le Maroc à mettre fin à son occupation brutale et illégale du Sahara occidental (depuis 1975)», ont écrit les signataires dans une lettre remise par la fondation américaine pour le Sahara occidental à la Maison-Blanche. La lettre cit, le lien étroit qui existe entre la question du Sahara occidental et les thèmes sur lesquels M. Trump a fait campagne pour l’élection présidentielle lorsqu’il a parlé des «hommes et des femmes oubliés» et comment la corruption au sein du gouvernement peut entraîner des injustices, précisant que «les Sahraouis sont les hommes et les femmes oubliés qui souffrent (...) des promesses non tenues». «Nous vous appelons à mettre fin à l’occupation illégale dans la dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental. Bien que nous représentons de nombreuses opinions politiques différentes, nous sommes tous consternés par le fait que le Maroc occupe le Sahara occidental pendant plus de 40 ans, alors que toutes les administrations précédentes des Etats-Unis, ainsi que les Nations unies et la majorité des pays, ont convenu que le peuple du Sahara occidental exerce son droit à déterminer l’avenir de son pays», ont rappelé les initiateurs de la lettre. A ce titre, les signataires, américains, australiens, géorgiens, britanniques... ont également demandé à ce que «toute aide internationale des Etats-Unis soit refusée au Maroc jusqu’à ce que tous les prisonniers politiques sahraouis soient libérés de leur détention illégale», appelant, par la même occasion, à mettre fin aux tentatives répétées du Maroc visant à exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental occupé. «La situation au Sahara occidental est une illustration frappante des sentiments que vous avez exprimés au cours de votre campagne pour la présidentielle. En exploitant ses richesses et ressources, le Maroc a réussi à faire obstacle au référendum sur l’autodétermination promis depuis longtemps par les Nations unies au peuple sahraoui en 1991», ont-ils regretté.
    Le GRIP appelle les pays européens à refuser toute exportation d’armes à destination du Maroc
    Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) a appelé les pays européens à refuser toute exportation d’équipement militaire à destination du Maroc, soulevant le détournement de ces armes pour commettre de nombreuses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé. Le GRIP a mis en garde, dans un récent rapport, les pays européens quant à leurs exportations d’armes vers le Maroc en insistant sur la non-conformité du transfert de ces équipements militaires avec les critères d’évaluation de pré-exportation établis par l’Union européenne dans la «Position commune». «Le Maroc continue d’occuper la plus grande partie du Sahara occidental», a expliqué le rapport du GRIP, tout en évoquant «des pratiques répressives violentes et disproportionnées au regard des normes internationales concernant la liberté de mouvement, la liberté d’expression et d’association, le droit à un procès équitable ou encore la sauvegarde des droits économiques, sociaux et culturels» du peuple sahraoui. Dans ce rapport, le centre de recherche a rappelé également la brutalité de l’invasion marocaine des territoires sahraouis et «les bombardements au napalm et au phosphore blanc de l’aviation marocaine contre des civils sahraouis, obligeant une grande partie de la population sahraouie à prendre le chemin de l’exil». «A l’heure actuelle, aucun Etat ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, territoire qu’il occupe depuis 1975», a relevé le GRIP dans son analyse. S’appuyant sur différentes sources documentaires et rapports des organisations internationales, le centre de réflexion a de ce fait appelé les Etats de l’UE à tenir compte dans leurs exportations d’armements des «violations répétées des droits fondamentaux qui sont commises par les autorités marocaines, notamment dans les territoires occupés du Sahara occidental».

    Le rapport met en évidence les « graves violations » commises par Rabat au Sahara occidental

    A ce propos, le rapport du GRIP a cité les récents rapports des ONG Human Rights Watch et Amnesty International, qui ont mis en évidence de «graves violations commises» par Rabat au Sahara occidental occupé. Parmi les faits récents, le centre de recherche a évoqué, à titre d’exemple, le procès des prisonniers politiques sahraouis du Gdeim Izik, qui constituent, précise ce rapport, «des exemples de pratiques répressives violentes et injustifiées concernant la liberté de mouvement, la liberté d’expression et d’association, le droit à un procès équitable ou encore la sauvegarde des droits économiques, sociaux et culturels». En outre, dans cette analyse, les experts du GRIP ont mentionné que «les autorités marocaines imposent des restrictions aux journalistes et organisations qui s’intéressent au Sahara occidental» et que «des défenseurs étrangers des droits des Sahraouis sont régulièrement expulsés du territoire marocain». «L’occupation du Sahara occidental par le Royaume, en contradiction avec les dispositions de l’avis des Nations unies et de la Cour internationale de Justice, ainsi que les violations passées et actuelles des droits humains du peuple sahraoui peuvent servir d’argument pour refuser des exportations d’armes à destination du Maroc», a recommandé ce centre de recherche basé à Bruxelles dans son document. Dans ce sillage, le rapport du GRIP a proposé d’invoquer notamment le troisième critère de la Position commune de l’UE qui prévoit le refus d’autorisation d’exportation des armes si celles-ci sont susceptibles de provoquer ou de prolonger des conflits armés ou d’aggraver des tensions ou des conflits existants dans le pays de destination finale.

    Les médias marocains mènent une «campagne de désinformation» contre l’Algérie

    Le présent rapport réalisé par le GRIP avait fait l’objet, toutefois, d’une «campagne de désinformation» menée par les médias marocains qui l’ont «intentionnellement déformée pour s’attaquer à l’Algérie», a indiqué une source européenne proche du centre. Alors que le rapport du centre expliquait que les importations algériennes répondent aux besoins de renouvellement et de modernisation de l’arsenal militaire «pour s’adapter aux nouveaux défis sécuritaires, notamment le terrorisme et la sécurité des frontières», certains médias marocains ont «délibérément évoqué la question de l’ambition d’hégémonie régionale pour expliquer ces importations», a signalé la même source. «Les médias marocains ont voulu sortir ce rapport de son contexte, étant donné qu’il avait explicitement souligné que durant la dernière décennie, le Maroc tente de renforcer son influence dans la région au moyen d’une augmentation de ses capacités militaires», a-t-elle expliqué. Le rapport rappelle que «le Maroc a présenté en 2007 un Plan d’autonomie pour les provinces dites «du sud», cependant, une grande partie de la communauté internationale soutient toujours l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui comme solution légitime au conflit».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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