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EL MOUDJAHID EDITORIAL-GILETS JAUNES Quelle réponse ?

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  • EL MOUDJAHID EDITORIAL-GILETS JAUNES Quelle réponse ?

    La situation insurrectionnelle à laquelle le pouvoir français est confronté depuis au moins trois semaines, avec ce qui est maintenant convenu d’appeler le mouvement des «Gilets Jaunes», ne cesse de s’aggraver. Les scènes apocalyptiques diffusées par les télévisions de toute la planète donnent de la capitale française l’image d’une ville en guerre livrée au pillage des casseurs professionnels devant lesquels les services de sécurité paraissent débordés. L'Arc de triomphe, célèbre monument où repose le soldat inconnu, lieu symbolique du patriotisme français, a été saccagé et dégradé. À l’évidence, le pays se trouve devant une crise majeure, où les principaux acteurs ne sont pas les traditionnelles formations politiques ou syndicales, mais un mouvement populaire spontanée lancé sur les réseaux sociaux. L’étincelle réside dans l’annonce des taxes sur les carburants, mais, très vite, ce feu ravageur a pris des proportions que nul observateur n’a pressenti ou vu venir, et qui a surpris tout le monde, à commencer par les politiques, et, à leur tête, le président Macron, qui voit sa légitimité contestée par les manifestants qui lui demandent de partir.
    Le troisième acte de cette pièce, qui s’articule autour de la problématique des inégalités, préoccupation partagée par la majorité des Français, a surpris autant par la radicalisation des protestataires, que par l’ampleur des violences. Y aura-t-il un quatrième acte ? Tous les observateurs se posent la question, mais l’Exécutif français est tenu de donner une réponse immédiate, et ne plus se limiter à appeler à un dialogue, dans un contexte où personne n’est disposé à écouter personne. Quelle réponse, le sommet de l'État en France, réuni hier, va-t-il donner à la crise ? Politique ou sécuritaire ? Ou bien les deux à la fois ? Le ministre de l'Intérieur n'a pas écarté la possibilité de faire appel aux militaires et d'instaurer l'état d'urgence, pour éviter une nouvelle flambée de violences, samedi prochain, mais son président veut juste un «bilan précis de la situation», celle des blessés, des dégradations et des interpellations, et une «éventuelle adaptation du dispositif du maintien de l'ordre dans les jours à venir», avec la nécessité qu'aucun des actes émeutiers ne reste impuni. Est-ce suffisant ?
    À l’évidence, la situation devient de plus en plus complexe, parce qu’il y a mort d’hommes, et, dans de tels moments, le pouvoir politique, prisonnier de l’urgence, doit délivrer un message fort, accompagné d’une mesure phare qui soit comprise par tous et qui n’a pas besoin d’explication, comme par exemple le gel ou la suppression des taxes annoncées pour janvier, quitte à déployer par la suite une pédagogie pour clarifier le «cap» auquel il tient.
    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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