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La présence mystique du prophète Mohamed saws.

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  • La présence mystique du prophète Mohamed saws.

    La présence mystique du prophète Mohamed saws.

    Mohamed saws représente non seulement un modèle parfait pour les hommes , il est également la racine, l’origine de toute la création. La cosmologie et la prophétologie, selon Tustarî se fonde sur trois versets coraniques principalement, dont le commentaire se trouve notamment dans son Tafsîr al-Qur’ân al-‘azîm transcrit après sa mort par des disciples. Il s’agit : 1. du verset de la Lumière, XXIV 35 ۞ ٱللَّهُ نُورُ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضِ ۚ مَثَلُ نُورِهِۦ كَمِشْكَوٰةٍۢ فِيهَا مِصْبَاحٌ ۖ ٱلْمِصْبَاحُ فِى زُجَاجَةٍ ۖ ٱلزُّجَاجَةُ كَأَنَّهَا كَوْكَبٌۭ دُرِّىٌّۭ يُوقَدُ مِن شَجَرَةٍۢ مُّبَٰرَكَةٍۢ زَيْتُونَةٍۢ لَّا شَرْقِيَّةٍۢ وَلَا غَرْبِيَّةٍۢ يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِىٓءُ وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَارٌۭ ۚ نُّورٌ عَلَىٰ نُورٍۢ ۗ يَهْدِى ٱللَّهُ لِنُورِهِۦ مَن يَشَآءُ ۚ وَيَضْرِبُ ٱللَّهُ ٱلْأَمْثَٰلَ لِلنَّاسِ ۗ وَٱللَّهُ بِكُلِّ شَىْءٍ عَلِيمٌۭ où Tustarî, cité par Sulamî, identifie explicitement la lumière sur la terre au « nûr Muhammad » ; 2. ensuite, le verset du Covenant VII 172.وَإِذْ أَخَذَ رَبُّكَ مِنۢ بَنِىٓ ءَادَمَ مِن ظُهُورِهِمْ ذُرِّيَّتَهُمْ وَأَشْهَدَهُمْ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ أَلَسْتُ بِرَبِّكُمْ ۖ قَالُوا۟ بَلَىٰ ۛ شَهِدْنَآ ۛ أَن تَقُولُوا۟ يَوْمَ ٱلْقِيَٰمَةِ إِنَّا كُنَّا عَنْ هَٰذَا غَٰفِلِينَ Ce verset, dans son interprétation mystique, suggère une allusion à la préexistence des âmes, avant leur naissance ; 3. enfin, les versets de la vision, dans la sourate de l’Étoile, LIII 13 -18.
    وَلَقَدْ رَءَاهُ نَزْلَةً أُخْرَىٰ
    عِندَ سِدْرَةِ ٱلْمُنتَهَىٰ
    عِندَهَا جَنَّةُ ٱلْمَأْوَىٰٓ
    إِذْ يَغْشَى ٱلسِّدْرَةَ مَا يَغْشَىٰ
    مَا زَاغَ ٱلْبَصَرُ وَمَا طَغَىٰ
    لَقَدْ رَأَىٰ مِنْ ءَايَٰتِ رَبِّهِ ٱلْكُبْرَىٰٓ
    L’exégèse classique y voit un rappel des premières visions de l’ange par Muhammad. Pour Tustarî, cette vision se situe avant la création matérielle du monde.

    La création de l’univers a eu lieu en trois phases selon Tustarî. Première phase : Dieu crée la Lumière muhammadienne, qui reste en adoration devant Lui pendant un million d’années. L’adoration de Dieu par la Lumière muhammadienne est l’archétype de l’attitude qui est la vocation de toute l’humanité. Tustarî a-t-il été le premier à émettre une telle cosmologie ? On relève une exégèse analogue chez Ja‘far al-Sâdiq à propos du verset LXVIII 113. En fait, on y trouve un écho de nombreuses traditions chiites anciennes. Deuxième phase : à partir de cette Lumière muhammadienne, Dieu crée la lumière des prophètes, puis des autres hommes ; Il crée l’argile d’Adam. Troisième phase : la dimension « historique » de Muhammad. Il arrive dans le temps. Il a traversé l’histoire, porté en quelque sorte par la lumière habitant dans chacun des prophètes, ses ancêtres. On retrouve l’idée manifestée dans le hadith :

    « J’ai été envoyé depuis les meilleures générations (litt. « siècles », qurûn) des fils d’Adam, génération après génération, jusqu’à la génération où je me trouve présentement »
    Bukhârî, Sahîh, Manâqib, n° 3557.

    Muhammad « historique » possède donc deux « moi », deux consciences : un moi spirituel (nafs al-rûh), et un moi naturel (nafs al-tab‘). , Le croyant se trouve dans une situation analogue. Simplement, sa connaissance prééternelle lui revient indirectement, par un contact avec la Lumière muhammadienne. L’important est que Muhammad soit conçu comme un modèle de perfection réalisé. Les hommes ordinaires qui s’engagent dans la voie mystique ont devant eux un exemple. Eux aussi s’engagent à devenir un être corporel lié à une divine lumière.


    Le Livre des Tâwasîn de Hallaj, qui fut probablement écrit peu avant l’exécution de Hallâj, à un moment où il se savait condamné. Il s’agit ici d’un texte de portée ésotérique. Hallâj avait auparavant pu s’exprimer à l’occasion comme théologien, ou comme poète, mais de toute manière, il soulignait souvent avec véhémence une vérité centrale : dès que l’on parle de Dieu en tant qu’Il est Lui – le Réel (al-Haqq) indépendamment même de tout ce qui est créé – plus aucun discours ne tient. Al-Haqq est l’Essence indéfinissable, échappant à toute expression, représentation, limite : c’est un « trou noir » de l’esprit, de la parole, de la perception, une zone où le langage se perd en paradoxes. L’Être divin est proprement « in-exprimable », ce qui ne signifie cependant pas incompréhensible. Mais le rôle du langage dans la gnose (ma‘rifa) est par contre incomprise.
    Hallâj affirme clairement qu’il a fait l’expérience de ce « trou noir ». Dans le chapitre II des Tawâsîn, il souligne la gradation expériencielle qu’il a traversée entre « science de la réalité » (‘ilm al-haqîqa), « réalité métaphysique » (haqîqa) et « Réel absolu » (Haqq). Il expose cette gradation selon la célèbre parabole du papillon. Certains papillons nocturnes sont attirés par la lumière de la lampe et s’en rapprochent, mais craignent la forte chaleur. D’autres papillons pénètrent dans la zone de cette chaleur, mais ne s’avancent pas plus de crainte d’être brûlés par la flamme. D’autres encore, fascinés et audacieux, pénètrent dans la flamme pour y être consumés. On y retrouve la distinction tripartite déjà classique dans le soufisme à cette époque entre les soufis novices, attirés par l’idée de se rapprocher de Dieu (murîdûn) ; les soufis que la présence du divin commence à envahir (arbâb al-ahwâl) ; et les mystiques accomplis, qui sont passés par l’anéantissement en Dieu (fanâ’) et ont connu l’expérience de l’union. Hallâj, bien évidemment, se présente comme un homme qui a été « consumé » et qui entend transmettre son savoir à ses disciples, et à tous ceux qui seraient concernés par son témoignage. À ce point, comment situer cette expérience mystique hallâjienne dans le cadre d’une prophétologie musulmane ? C’est ici qu’intervient le discours sur Muhammad. Hallâj va méditer sur la figure de Muhammad : c’est le modèle du prophète Muhammad qui pourra permettre d’exprimer cet inexprimable.
    Dès la première phrase du premier chapitre des Tawâsîn, Hallâj mentionne Muhammad pour le qualifier de « flambeau de lumière surnaturelle » (sirâj min nûr al-ghayb) apparu parmi les lumières , puis de « lune » et d’« astre ». Il est la lumière la plus brillante, la plus ancienne dans l’univers. La préexistence de cette lumière est affirmée avec netteté. Nous retrouvons donc ici une conception que Sahl Tustarî avait déjà esquissée. Hallâj insiste lui aussi sur cette idée de préexistence ; il la précise. Il explicite le fait que Muhammad était inspiré, instruit par le Dieu-Réel (al-Haqq). C’est le Dieu-Réel qui le fait parler, et non une inspiration dérivée. Muhammad est de quelque manière en lien direct avec le Dieu absolu. Muhammad est une manifestation cosmique, une « .Puissance éternelle émanant de l'Être suprême et par laquelle s'exerce son action sur le monde. » (dahr) : sa science contient toutes les sciences, son « siècle » contient chaque moment de l’histoire. Il est lié à Dieu (al-Haqq) et exprime la réalité métaphysique (al-haqîqa) des choses. Sa dimension métaphysique échappe au domaine de la création. En fait, le Prophète possède deux dimensions distinctes et inséparables. A parte ante, le Prophète existait depuis la prééternité, et sa Parole est parole divine. Il est incomparable aux autres prophètes. Muhammad est à la fois le modèle et la finalité de la création. Ainsi écrit Hallâj : « Il est le guide, et il est le terme du chemin ».

  • #2
    Il faudrait plutôt dire que Mohammed saws est une partie de la miséricorde descendue dans cette dounya.

    Hormis cela il est fortement recommandé de singulariser Allah, sous peine de tomber dans les travers de la trinité.
    J'aime surfer sur la vague du chaos.

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    • #3
      @hmida,



      Ce texte est d'une sensibilité mystique, et je conçois que certains ou même la plupart ont des difficultés à le comprendre . Si ce post représente une crainte dans le sens ou tu le ressentes , il appartiendra alors à la modération de le supprimer .

      Mais la pensée est bien reconnue par tous les mystiques , y compris par le cheikh el akar Ibn Al ARABI .
      Dernière modification par abdelhamid31, 08 décembre 2018, 15h16. Motif: correction insensibilité devient sensibilité !

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      • #4
        loin de moi l'idée de censure.
        je n'ai exprimé qu'un ressenti.
        J'aime surfer sur la vague du chaos.

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