slt La Haye, 27/10/ 2006 (SPS) Le droit à l autodétermination du peuple sahraoui a été conforté vendredi à la Haye par des experts européens et américains en droit international, au cours d'une conférence académique sur "la question du Sahara occidental et légalité internationale", organisée par l'institut d'études sociales de la Haye (Pays Bas).
Le secrétaire général de l'ONG "plate forme des juristes pour le Timor oriental", Pedro Pinto Leite estime que la question du Sahara occidental ne souffre "d'aucune équivoque" du point de vue du droit international, mais c'est le Maroc qui en fait un lecture spécieuse.
M. Pinto Leite, un des organisateurs de la conférence estime qu'autant au plan du droit international la question des droits nationaux du peuple sahraoui " est très claire", autant le Maroc utilise des "arguments politiques" et des contrevérités pour déformer la réalité.
Il en veut pour illustration, l'expurgation par Rabat des aspects qui contredisent ses thèses officielles de l'avis consultatif de la cour internationale de justice (CIJ) émis il y a plus de 20 ans.
Alors que cet avis, explique le juriste international, reconnaît que seulement "quelques" chefs de tribus sahraouies ont eu des relations avec la monarchie alaouite, et que de toute manière elles ne signifient en aucun cas souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le gouvernement marocain, dans sa littérature officielle, a carrément éliminé l'adjectif "quelques", déformant ainsi totalement l'avis de cette cour onusienne.
En outre, dans ses thèses officielles, Rabat omet la reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui contenue dans ce même avis de la cour de la Haye, a-t-il précisé.
Il est clair, selon M. Pinto Leite, que l'objectif recherché par le gouvernement marocain est de détourner de "manière curieuse" la légalité internationale pour perpétuer sa politique d'occupation du Sahara occidental.
Ce juriste qui voit une similitude totale avec le cas du Timor oriental qui a obtenu il y a quelques années l'indépendance au terme d'un processus d'autodétermination, dénonce également "la complète illégalité" de l'exploitation des richesses naturelles sahraouies.
A ce titre, estime t-il, l'accord de pêche UE-Maroc qui inclut les eaux territoriales sahraouies, est complètement illégal et '"va complètement à l'encontre des normes du droit international".
Cet avis est également partagé par le Pr Roger Clark, membre du conseil des professeurs de droit de Rutgers School (Etats Unis) pour qui l'occupation par la force du Sahara occidental est une "agression" au sens des normes de l'ONU et une violation du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Le professeur finlandais de droit international, M Lauri Hannikainen estime pour sa part que l'occupation du Sahara est un cas d'école des violations du droit international au triple plan du droit à l'autodétermination, l'occupation par la force d'un territoire et l'exploitation de ses richesses naturelles.
Le Professeur espagnol Eduardo Trillo considère, lui, que l'Espagne reste la puissance administrante des territoires sahraouis et par voie de conséquence elle doit assumer les conséquences de l'occupation marocaine. "En refusant de dénoncer l'occupation marocaine, l'Espagne fuit ses responsabilités", a-t-il estimé.
Le représentant sahraoui à Londres M. Sidi Omar, a développé aux participants, dont de nombreux étudiants en droit, le cadre légal, historique et politique du combat du peuple sahraoui. Le représentant du Polisario a rappelé la genèse de l'occupation du Sahara occidental et la résistance du peuple sahraoui depuis l'occupation espagnole.
Parallèlement, il a rappelé l'évolution de la légalité internationale, jusqu'au plan Baker qui exprime le consensus international, entravé par le Maroc.
L'écrivain-journaliste britannique, Toby Shelley, auteur notamment de "fin de partie au Sahara", a conforté l'idée de l'enracinement et la continuité de la résistance sahraouie aux occupations coloniales depuis les années 60, et ce malgré la proclamation du cessez-le-feu, jusqu'au début des années 90.
=== MODERATION ===
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Le secrétaire général de l'ONG "plate forme des juristes pour le Timor oriental", Pedro Pinto Leite estime que la question du Sahara occidental ne souffre "d'aucune équivoque" du point de vue du droit international, mais c'est le Maroc qui en fait un lecture spécieuse.
M. Pinto Leite, un des organisateurs de la conférence estime qu'autant au plan du droit international la question des droits nationaux du peuple sahraoui " est très claire", autant le Maroc utilise des "arguments politiques" et des contrevérités pour déformer la réalité.
Il en veut pour illustration, l'expurgation par Rabat des aspects qui contredisent ses thèses officielles de l'avis consultatif de la cour internationale de justice (CIJ) émis il y a plus de 20 ans.
Alors que cet avis, explique le juriste international, reconnaît que seulement "quelques" chefs de tribus sahraouies ont eu des relations avec la monarchie alaouite, et que de toute manière elles ne signifient en aucun cas souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le gouvernement marocain, dans sa littérature officielle, a carrément éliminé l'adjectif "quelques", déformant ainsi totalement l'avis de cette cour onusienne.
En outre, dans ses thèses officielles, Rabat omet la reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui contenue dans ce même avis de la cour de la Haye, a-t-il précisé.
Il est clair, selon M. Pinto Leite, que l'objectif recherché par le gouvernement marocain est de détourner de "manière curieuse" la légalité internationale pour perpétuer sa politique d'occupation du Sahara occidental.
Ce juriste qui voit une similitude totale avec le cas du Timor oriental qui a obtenu il y a quelques années l'indépendance au terme d'un processus d'autodétermination, dénonce également "la complète illégalité" de l'exploitation des richesses naturelles sahraouies.
A ce titre, estime t-il, l'accord de pêche UE-Maroc qui inclut les eaux territoriales sahraouies, est complètement illégal et '"va complètement à l'encontre des normes du droit international".
Cet avis est également partagé par le Pr Roger Clark, membre du conseil des professeurs de droit de Rutgers School (Etats Unis) pour qui l'occupation par la force du Sahara occidental est une "agression" au sens des normes de l'ONU et une violation du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Le professeur finlandais de droit international, M Lauri Hannikainen estime pour sa part que l'occupation du Sahara est un cas d'école des violations du droit international au triple plan du droit à l'autodétermination, l'occupation par la force d'un territoire et l'exploitation de ses richesses naturelles.
Le Professeur espagnol Eduardo Trillo considère, lui, que l'Espagne reste la puissance administrante des territoires sahraouis et par voie de conséquence elle doit assumer les conséquences de l'occupation marocaine. "En refusant de dénoncer l'occupation marocaine, l'Espagne fuit ses responsabilités", a-t-il estimé.
Le représentant sahraoui à Londres M. Sidi Omar, a développé aux participants, dont de nombreux étudiants en droit, le cadre légal, historique et politique du combat du peuple sahraoui. Le représentant du Polisario a rappelé la genèse de l'occupation du Sahara occidental et la résistance du peuple sahraoui depuis l'occupation espagnole.
Parallèlement, il a rappelé l'évolution de la légalité internationale, jusqu'au plan Baker qui exprime le consensus international, entravé par le Maroc.
L'écrivain-journaliste britannique, Toby Shelley, auteur notamment de "fin de partie au Sahara", a conforté l'idée de l'enracinement et la continuité de la résistance sahraouie aux occupations coloniales depuis les années 60, et ce malgré la proclamation du cessez-le-feu, jusqu'au début des années 90.
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