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À Bejaia, une marée humaine contre “la main invisible”

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  • À Bejaia, une marée humaine contre “la main invisible”

    Heureusement que la frondeuse Kabylie proteste contre- entre autres- la corruption de la junte militaire.

    - Une véritable marée humaine a déferlé, mardi 11 décembre, sur les rues de Bejaia en protestation contre le blocage des projets industriels de Cevital dans plusieurs wilayas du pays.

    À l’appel de la Coordination nationale de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements ainsi que de plusieurs organisations de la société civile, une immense foule a manifesté sa colère et son refus du blocage du premier groupe industriel algérien.

    Un million de manifestants ?

    Le nombre de manifestants ayant pris part à cette “marche de l’espoir” est difficile à déterminer, tant le cortège était étendu et les carrés de manifestants espacés. Les organisateurs ont, au fil de la journée, donné plusieurs chiffres différents.

    Si au début, ils annonçaient “plusieurs dizaines de milliers” ou “30 000 manifestants”, ils ont vite revu leur estimation à la hausse, sans doute portée par l’enthousiasme des foules et l’arrivée de retardataires qui ont rejoint le cortège alors qu’il était déjà en marche.
    (…).
    Les manifestants ont scandé des slogans contre ces blocages tels que “y en a marre de ce blocage” et “débloquez les projets, débloquez Cevital”. Des slogans qui font écho aux discours des députés et syndicalistes.

    Nous avons beaucoup d’investisseurs qui sont bloqués dans notre wilaya, Monsieur Ouyahia, lorsque vous avez exposé votre plan d’action en 2017, vous avez dit qu’il n’y a plus d’argent, que la rente pétrolière n’est pas suffisante et que nous allions vers la planche à billets mais que vous alliez encourager les investissements, vous n’avez pas tenu parole M. le Premier ministre”, a tancé la députée RCD de Bejaia, Noura Ouali.
    Ahmed Ouyahia a été, pendant la manifestation, la cible de nombreux slogans hostiles.

    D’autres revendications sociales ont été lancées par les manifestants. Des emplois et des logements étaient les thèmes centraux de leurs slogans. “Nous voulons des logements, pas des casernes”, ont-ils scandé lorsque le cortège est arrivé au niveau du siège du secteur militaire de Bejaia. “Nous voulons des logements, pas des prisons”, ont-il également crié en passant devant la maison d’arrêt située dans le quartier de Lekhmis.
    Dans le carré où étaient rassemblés les élus et personnalités politiques et sportives, une revendication était récurrente : “Chaâb yourid techghil echabab” (le peuple veut des emplois pour les jeunes”.

    En somme, c’est un ras-le-bol général que les marcheurs ont exprimé ce mardi, un ras-le-bol vis-à-vis de la situation socio-économique de la population, aggravée par le blocage des investissements dans la région, mais également vis-à-vis de la situation politique du pays.

    Y en a marre de ce système”, “pouvoir assassin”, “oulach smah oulach’ (nous ne pardonnerons pas” ou encore “kedhabine, serraqine ou iqoulou wataniyine” (voleurs, menteurs et ils se disent patriotes), sont quelques uns des nombreux slogans à portée politique scandés par les manifestants.

    Le mot “liberté” est lui aussi revenu souvent dans les slogans lancés par les manifestants, notamment lorsqu’il s’agissait de la libération du blogueur Merzoug Touati habitant de la région. Les manifestants et même les organisateurs et élus ont tenu à faire le lien entre la marche de ce mardi et celle d’hier, lundi, organisée pour réclamer la libération immédiate du jeune blogueur-.

    TSA (extraits).
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