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Procès Khalifa: Verdict attendu la semaine prochaine

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    Procès Khalifa: Verdict attendu la semaine prochaine

    par T. Mansour
    Le Quotidien d'Oran

    Hier, juste après l'appel quotidien des accusés en liberté, la présidente du tribunal de Blida a annoncé que les plaidoiries prendront fin aujourd'hui (jeudi) et la cour donnera la parole aux accusés pour une ultime déclaration. Ce qui reviendrait à dire que le jugement dans cette affaire sera probablement rendu la semaine prochaine. Pour ce faire, Mme Brahimi leur a demandé à tous d'être présents.

    L'avocat qui a pris la parole et qui resta au prétoire durant toute la matinée fut Me Berghel Khaled. Il a assuré la défense de 5 clients: Aziz Djamel, directeur de l'agence d'El-Harrach, Guers Hakim, de celle d'Oran, Soualmi Hocine, directeur de l'agence des Abattoirs, Guellimi Djamel, dont la dernière fonction connue a été directeur de K.TV, poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, vol qualifié et abus de confiance, et Bourahla Hamid, le directeur de l'EPE Boissons algériennes d'El-Harrach, accusé lui de corruption et de trafic d'influence.

    Me Berghel entama sa plaidoirie par un hommage appuyé à la présidente et aux membres de la cour, et même au procureur général, contrairement à ses prédécesseurs. La presse fut une fois vilipendée, une fois honorée. « L'Algérie n'avait pas besoin d'une affaire de ce genre. D'ailleurs, c'était une erreur de traiter cette affaire pénalement, mais cela a été voulu ainsi !», affirma-t-il. Il continua en déclarant que Khalifa Bank était le fruit des réformes économiques engagées par l'Algérie après avoir choisi de s'engager sur la voie de l'économie de marché. Le défenseur reprit ensuite l'historique de Khalifa Bank et des circonstances ayant entraîné sa création. «Khalifa n'avait nullement l'intention d'escroquer ou de voler son pays. Il est né avec une cuillère en or dans la bouche et n'avait pas besoin de trop se démener pour avoir l'agrément ou les fonds nécessaires. Il a profité du nom de son père qui a fait la guerre de libération et il était connu de tous, d'autant plus qu'il a occupé des postes de responsabilité», indique le défenseur.

    Par la suite, le défenseur rappela que Abdelmoumène Khalifa a utilisé une stratégie efficace qui lui a fait gagner beaucoup d'argent en très peu de temps et que si certains disent qu'il a été aidé par de hautes personnalités de l'Etat, il faudrait donc les ramener ici et les juger, «ou bien dire que c'est un génie». Le défenseur énuméra ensuite les succursales (14), les agences (80) et les représentations à l'étranger (20) et annonça que les autorités administratives algériennes l'on beaucoup aidé. «Khalifa s'est rapproché des ministres, des P-DG et des hautes personnalités. Il a acheté un jet privé et se déplaçait à son bord. Il s'est entouré de stars du cinéma, de la culture, du sport et, en plus, proposait des bénéficies substantiels et les réglait. Qui pouvait penser, après tout cela, que Abdelmoumène voulait escroquer les gens et voler tout cet argent ?», s'est demandé Me Berghel. Il continua en disant: «Mais tout cela, il l'a fait par la grâce de l'agrément que lui a délivré la Banque d'Algérie ». Après cela, l'avocat rappela que Khalifa avait tout fait pour que les entreprises nationales et autres déposent leur agent chez lui. «Il avait plus de 1,5 million de déposants, et personne n'a rien dit».

    Revenant à la BA, le défenseur reconnut qu'aussi bien cette dernière que la commission bancaire ont fait leur travail, puisque 10 rapports d'inspection ont été établis, «mais il y avait une autre volonté plus forte que celle de la BA qui empêchait toute action contre Khalifa Bank. Et je crois que c'est justement cette lenteur de la part de la BA qui a rendu possible ce scandale !», a-t-il affirmé. Avant d'ajouter: «La BA a adressé plusieurs mises en demeure au P-DG de Khalifa Bank pour lui demander de recapitaliser son entreprise et de justifier les grandes sommes portées en suspens, et qui dès l'année 2002 étaient de l'ordre de 53,7 milliards de dinars. La Banque d'Algérie savait ce qui se passait dans cette banque, mais ne pouvait rien faire. Même le ministre des Finances avait reconnu que son département avait reçu des rapports, mais lui non plus n'a rien pu faire car Khalifa était plus fort ! Et il a été (le ministre) obligé de faire croire à l'opinion publique que ce sont les DG des entreprises publiques et des offices qui étaient fautifs car la loi leur défend de déposer dans les banque privées. Me Berghel affirma que le trou dans la caisse principale représente à peine le quart des sommes détournées dans les banques publiques, sans compter que l'affaire Khalifa et le bruit fait autour d'elle a fait peur aux investisseurs privés nationaux et étrangers.

    Il s'en prit ensuite à la désignation de l'administrateur M. Djellab et déclara que ce dernier n'a même pas enregistré les sommes et les documents qu'il a trouvés à Khalifa Bank. «Non, je n'ai rien fait car je n'ai trouvé aucun responsable», aurait dit l'administrateur, selon l 'avocat. Il continua en affirmant que M. Djellab a fait ce qu'il voulait durant la période où il était administrateur provisoire et a donné les chiffres qu'il voulait, ce qui n'est pas acceptable car fait par une seule personne. «Même le Conseil du gouvernement avait dénoncé la manière dont a été désigné l'administrateur», fit remarquer Me Berghel.

    Concernant le liquidateur, M. Badsi, le défenseur dit de lui «qu'il a dépassé ses prérogatives en se faisant accusateur en employant le mot «préméditation». Entrant de plain-pied dans la défense de 3 de ses clients - les directeurs Aziz, Guers et Soualmi -, l'avocat dit qu'ils sont accusés uniquement sur la base des trous qui ont été découverts dans la comptabilité de leurs agences respectives, mais, affirma-t-il, «mes clients subissent des inspections régulières de la part de 3 directions prévues à cet effet. Si vraiment mes clients avaient fauté et détourné cet argent, pourquoi avoir attendu la liquidation pour le leur reprocher ?».

    L'avocat montra alors plusieurs correspondances adressées par la BA au P-DG Abdelmoumène Khalifa lui enjoignant de régulariser les écritures en suspens estimées à plus de 9.000 milliards en 2000. « Mes clients ignoraient tout de ces correspondances. Ils n'ont fait qu'obéir aux ordres de leur patron. D'ailleurs, le P-DG a caché ces documents même à ses plus proches collaborateurs», ajouta-t-il.

    «Mes trois clients ont travaillé dans les agences, ont obéi aux ordres, et même ces fameux bouts de papier portant un montant et une somme sont des pièces comptables; sans justificatifs, mais ce sont des pièces comptables. En plus, la loi portant relation de travail oblige l'employé à obéir aux ordres de son patron, sinon il peut être mis fin à ses fonctions», déclara le défenseur. Et de poursuivre: «Vous savez, Madame, mes clients sont en prison depuis 2 ans. Et quand, dernièrement, ils m'ont demandé pourquoi on les a accusés de ces crimes, je leur ai dit: vous êtes des otages car le principal inculpé, Rafik Khalifa, on lui a permis de se sauver, de nuit, à bord de son avion privé. Et comme il fallait à tout prix des accusés, vous êtes là !».

    L'avocat entreprit ensuite de démontrer l'innocence de ses clients des accusations portées contre eux. Il rappela qu'aucune plainte n'a été déposée quand Khalifa Bank était en activité, que ses clients ont été recrutés à des dates différentes par Khalifa Bank et que cette dernière avait bel et bien versé les intérêts à ses clients, comme convenu dans les conventions.

    Pour la liste portant les 39 noms de DG ayant reçu la carte de thalassothérapie, Me Berghel affirma que c'est la direction du centre de thalassothérapie qui l'a fabriquée de toutes pièces pour se justifier et cacher la mauvaise gestion qui la caractérisait. Reprenant les cas de chacun de ses clients, il déclara que Soualmi résidait en France, avait 100 millions de F.F. avant même de travailler pour Khalifa Bank. Pour Aziz Djamel, il dit que ce dernier a été obligé de contracter 3 prêts auprès de banques publiques pour acheter un lot de terrain et que le centre d'hémodialyse est le fruit d'un investissement consenti par la famille au prix de mille sacrifices. «Le PG a essayé de faire croire que c'était avec l'argent du peuple, mais n'en déplaise à tous, c'est son argent personnel, avec des prêts qu'ils sont toujours en train de payer !». Ensuite, le défenseur parla de la presse qui, a-t-il dit, «a laissé une trace néfaste pour la réputation de mes clients et j'espère que les journalistes rapportent fidèlement ce que disent les défenseurs pour la défense de leurs clients». Pour Guellimi Djamel, l'avocat déclara que ce dernier a été victime d'une campagne de presse car c'est un ami de Khalifa et certains cercles ont voulu le montrer comme étant le bandit du siècle.

    Pour le faux en écritures publiques, l'avocat rappela que l'expertise n'a pas démontré que c'était sa signature. Et de lancer: «On a voulu, pour Guellimi, en l'absence de Khalifa, le présenter comme sa copie et le juger à sa place. Il a passé 18 mois en prison pour l'affaire des 2 millions d'euros et a été touché par la grâce présidentielle, mais le PG ne l'a pas laissé sortir. Il a fallu faire intervenir le ministère de la Justice pour qu'il soit libéré, 1 mois avant la fin de sa peine».

    Le dernier client de Me Berghel, Bourahla Hamid, le DG de l'EPE Boissons d'Algérie, «n'a rien avoir avec cette affaire. Il a été installé 3 ans après les DAT et n'a reçu aucun privilège de qui que ce soit. Il se rend au centre de thalassothérapie mais il paie les séances de sa propre poche».

  • #2
    L'avocat entreprit ensuite de démontrer encore plus l'innocence de ses clients. «Abdelmoumène Khalifa est le seul responsable de cette banqueroute et l'opinion publique le sait. Elle sait que ceux-ci (les accusés) sont innocents et que les véritables sponsors de Khalifa sont ailleurs». Il s'adressa à la présidente en disant: «Dites une parole de justice, nous vous le demandons au nom du peuple algérien, car les véritables coupables ne sont pas ici. Sauvez le pays de cette erreur. Le peuple attend de vous de sauver l'Algérie !».

    Il rappela ensuite que «les détournements ne se sont pas arrêtés depuis 1962, et ces 10 dernières années nous ont montré nombre de scandales. Ce sont les institutions de l'Etat qui se sont tues quand Abdelmoumène pillait les fonds, mais quand il a créé K.TV, on a voulu le casser. Quand il volait, la BA, la commission bancaire, les services de sécurité n'ont rien fait; c'est quand il a voulu concurrencer l'autorité politique qu'on a tout fait pour casser la banque». «Même le retrait de l'agrément a été fait pour plaire à certains. J'avais demandé, le premier jour de ce procès, la présence de Ahmed Ouyahia, mais il n'est pas venu. Dommage, car je lui aurais demandé si les responsables qui sont à la tête de l'Etat gèrent leurs affaires personnelles ou celles du pays. Cette affaire, c'est du terrorisme financier», a-t-il dit avant de clore sa plaidoirie, en disant à la présidente: «Vous avez une lourde responsabilité devant Dieu et devant le peuple. N'ayez pas peur de dire la vérité. Si vous le faites, vous aurez rendu à l'Algérie sa véritable place dans le concert des nations, et peut-être que le peuple sortira pour clamer haut et fort: vive la justice ! ».

    Après lui, c'est Me Boubkeur Khalifa Saïda qui le remplaça au prétoire. Elle entama son intervention avec une pointe d'humour en lançant: «Je n'ai rien à voir avec Khalifa Abdelmoumène !». Plaidant pour Guellimi Djamel, elle remit en cause l'arrêt de renvoi qui, dit-elle, «sautait du coq à l'âne !». Elle pointa un doigt accusateur en direction de la chambre d'accusation qui «n'a même pas daigné jeter un regard sur les 78 recours introduits par la défense ». Elle demanda le non-lieu pour son client et dit: «Même le PG n'a pas voulu solliciter le meilleur cabinet d'expertise d'Afrique pour prouver la culpabilité de Guellimi. Pour lui, Rahal n'a pas signé, c'est donc Guellimi !».

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    • #3
      la meilleure....lorsqu'il declare je parle de moumen..moumou pour les intimes...."attention je sens que je vais reveler des NOMS....mais vas y . bon de dieu..donnez les..accouche ....de toutes les façons houma ils ne risquent rien et toi non plus...bessah rien que pour le plaisir des gueux que nous sommes.....un nom berk....juste pour reconcilier notre quotient intellectuel avec notre autonullité...juste pour le plaisir de s'exclamer..;ahhh je le savais

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