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Non, l'Algérie ne serait pas un nouveau berceau de l'humanité

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  • Non, l'Algérie ne serait pas un nouveau berceau de l'humanité

    La technique du paléomagnétisme utilisée par les archéologues pour dater leurs outils taillés de 2,4 millions d'années est fortement contestée.

    Voici la situation : récemment, une équipe de chercheurs multinationale, conduite par le Pr Mohamed Sahnouni, met au jour quelque 250 outils de pierre sur le site d'Ain Boucherit. Ces choppers, lames et autres éclats auraient servi à décharner la viande de carcasses. Simultanément, de nombreux fragments osseux de bovidés et d'équidés ont été trouvés, porteurs de marques de découpe. Ce qui pose problème, c'est la datation des outils. D'après Sahnouni, ils auraient été taillés voilà 2,4 millions d'années.
    Et d'en conclure aussi sec que l'Afrique du Nord pourrait être le deuxième berceau de l'humanité après l'Afrique de l'Est, où des outils datés de 2,6 millions d'années ont été exhumés. Entendons-nous bien : par humanité, le paléontologue entend l'apparition de nos ancêtres, les premiers Homo, et non pas des premiers hommes (Homo sapiens). Déclaration enflammée de Mohamed Sahnouni : « Les preuves fournies par l'Algérie changent la vision antérieure selon laquelle l'Afrique de l'Est était le berceau de l'humanité. En réalité, c'est l'ensemble de l'Afrique qui est le berceau de l'humanité. »

    Méthode de datation grossière
    Mais voilà, tous les archéologues sont loin de partager les conclusions de Sahnouni. Un papier remettant les pendules à l'heure est en cours de rédaction. Les outils n'auraient pas plus de 2 millions d'années. « La technique du paléomagnétisme n'est pas une méthode adaptée à une datation précise », assure le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin. En deux mots, cette méthode repose sur l'inversion du champ magnétique terrestre tous les 700 000 ans, à peu près. Un coup le nord magnétique est au nord, un coup il est au sud. À l'intérieur des roches en formation, les particules métalliques s'alignent en fonction du champ magnétique terrestre. Ce qui permet donc une datation très grossière des roches. En fait, les paléontologues ne l'utilisent que pour comparer l'âge des roches entre elles, mais pas pour établir une datation exacte. C'est pourtant la méthode choisie par l'équipe de Sahnouni pour dater les roches renfermant les pierres taillées. Donc méfiance ! D'autant plus que les fossiles d'animaux retrouvés avec les outils appartiennent à des espèces bien plus récentes que 2,4 millions d'années.
    Bref, dans son enthousiasme, il se peut bien que l'équipe d'archéologues ait poussé le bouchon un peu trop loin. Les pierres taillées pourraient donc être bien plus récentes. Dans ce cas-là, au lieu d'avoir été utilisées par les premiers Homo, elles pourraient être attribuables à Homo ergaster (ou erectus). Ainsi, inutile de parler de deuxième berceau de l'humanité. Yves Coppens précise que la présence d'erectus est déjà avérée en Éthiopie (2,8 Ma), en Israël (2,4 Ma), à Longgupo en Chine (2,4 Ma) et peut-être à Masol en Inde (2,6 Ma).

    Quant à notre espèce, les hommes modernes (ou Homo sapiens), rappelons qu'elle fait son apparition bien plus tard. Les plus anciens fossiles, justement découverts par Jean-Jacques Hublin au Maroc, datent de 300 000 ans.

    Bref, la découverte algérienne est passionnante, mais il est bien trop présomptueux de parler de deuxième berceau de l'humanité.

    lepoint fr

  • #2
    L’hebdomadaire Le Point s’est illustré de nouveau par sa démonstration inamicale à l’égard de l’Algérie. Dans un article publié le 14 décembre 2018, intitulé «Non, l’Algérie ne serait pas un nouveau berceau de l’humanité», le bureaucratique journaliste brocarde à coups de hache rédactionnelle les dernières découvertes de l’équipe scientifique archéologique algérienne. En effet, dans la revue Science, cette équipe d’archéologues a annoncé avoir mis au jour des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années.

    Dans une prose scientifique familière et rachitique, le journaliste de bureau, sur le fondement de déclarations de certains archéologues, conteste la validité scientifique du calcul de datation opéré par l’équipe d’archéologues dirigés par le Pr Mohamed Sahnouni. En effet, grâce au travail d’exploration effectué sur le site d’Aïn Boucherit par une équipe archéologique multinationale, quelque 250 outils de pierre ont été récemment découverts. Il s’agit notamment de choppes, de lames et autres fragments osseux destinés au décharnement et découpage de la viande animale.

    Le journaliste français de l’hebdomadaire Le Point, dans un langage scientifique approximatif, sans contre-expertise authentiquement établie, a décrété que la méthode de datation employée par le Pr Mohamed Sahnouni «est grossière». Et les nombreux articles élogieux de la presse algérienne consacrés au sujet relèvent de la «bêtise».

    La controverse soulevée par ce journaliste n’a d’autre dessein que de discréditer la découverte de l’équipe archéologique algérienne, et non d’inscrire le débat dans un registre scientifique contradictoire étayé par une argumentation posément fondée, scientifiquement élaborée. La posture coloniale suinte de sa plume trempée dans l’encrier rempli de complexes de supériorité. Sans ménagement, il égratigne le Pr Mohamed Sahnouni, accusé presque de falsification historique, archéologique, scientifique, pour avoir écrit : «Les preuves fournies par l’Algérie changent la vision antérieure selon laquelle l’Afrique de l’Est était le berceau de l’humanité. En réalité, c’est l’ensemble de l’Afrique qui est le berceau de l’humanité».

    Récusant péremptoirement la thèse du Pr Mohamed Sahnouni, selon laquelle, à la lumière des dernières découvertes sur le site d’Aïn Boucherit, l’Afrique du Nord pourrait être considéré comme le deuxième berceau de l’humanité après l’Afrique de l’Est, le journaliste du Point dévoile son absence totale d’objectivité et d’impartialité dans la rédaction de son article rédigé sur commande.

    Notre journaliste de bureau conclut son «document scientifique» aux informations glanées sur les réseaux sociaux, en fustigeant la découverte archéologique algérienne, considérée comme «trop présomptueuse» pour déclarer l’Algérie être le deuxième berceau de l’humanité. Au reste, il invite les lecteurs (la communauté scientifique) à faire preuve de «méfiance» à l’égard de cette découverte archéologique algérienne. Selon lui, contrairement aux assertions de l’équipe du Pr Mohamed Sahnouni, la méthode de datation employée pour annoncer la découverte d’outils en pierre datant de 2,4 millions d’années est «sujette à caution».

    Et d’affirmer sans preuves que les pierres taillées découvertes sur le site d’Aïn Boucherit «pourraient être plus récentes». Toujours selon notre journaliste scientifique de classes de primaire, les pierres taillées découvertes pourraient être attribuables (sans preuves scientifiques) à l’Homo ergaster (ou erectus), les premiers Homo. L’emploi du conditionnel par le journaliste a valeur d’une assertion à la scientificité implacablement absolue. Indiscutée et indiscutable.

    Le journaliste, gracieusement rétribué probablement par la monarchie chérifienne, achève son article par cette conclusion insidieuse, manière de rehausser le prestige du Maroc en matière archéologique : «Quant à notre espèce, les hommes modernes (ou Homo sapiens), rappelons qu’elle fait son apparition bien plus tard. Les plus anciens fossiles, justement découverts par Jean-Jacques Hublin au Maroc, datent de 300 000 ans».
    Bien évidemment, cette dernière assertion est une vérité scientifique. Elle ne mérité ni débat scientifique ni dénonciation sentencieuse.


    Mesloub Khider

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    • #3
      Bien plus simple que cela, Hublin est un ex colon d'Algérie. Il suffit que l'Algérie soit cité avec des propos flatteurs pour qu'un ex enrage et vienne tenter de démontrer que l'ancienne colonie ne mérite pas d'éloges. Hublin appartient en plus au Collège de France où pullule les nostalgiques de l'Algérie française. Donc aucune crédibilité pour leurs critiques, ce sont des rageux rêvant du retour à un ancien temps où ils ont menti au monde entier pour garder leur emprise sur l'Algérie.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Ce journaliste se trompe sur la periode d inversion du champ magnetique terrestre. D apres wiki c est une periode qui est aleatoire- donc pas periode d une sinusoide comme on connait- decrite ainsi:
        Envoyé par wiki
        Reversals occur nearly randomly in time, with intervals between reversals ranging from less than 0.1 million years to as much as 50 million years. The most recent geomagnetic reversal, called the Brunhes–Matuyama reversal, occurred about 780,000 years ago
        Donc cette periode n est pas 700,000 comme le dit l article et donc son calcul est faux. Attention a la loi des moyennes...surtout a l echelle du cosmos- ok, de la terre!

        Mr Sahnouni a fait sa recherche dans une universite' espagnole... le journaliste francais, a l image de scipio et alibigood, nous jalouse!
        Et pourtant, les annees de LUMIERE sont FRANCAISES!


        Depuis 1962, on s est affranchi de vous... occupez de vos grenouilles... on a nos propres sardines etalees un peu partout dans le monde! on aime nos sardines meme si elles sont loin du pays.


        Merci mr Sahnouni!


        M.
        Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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        • #5
          La réponse de l'intéressé sur TSA
          Terra nullius...

          L’Algérie berceau de l’humanité : le chercheur algérien répond aux archéologues français
          Par*Professeur M. Sahnouni* 2018/12/15

          Le magazine Le Point.fr vient de publier un article intitulé : “Non, l’Algérie ne serait pas un berceau de l’humanité” par Fréderic Lewino, mettant en doute la datation de 2,4 millions d’années des outils taillés associés aux restes fossiles portant des traces de découpes découverts sur le site archéologique d’Ain Boucherit (Sétif, Algérie) fouillé par le CNRPAH* dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Science le 29 novembre 2018. Dans cet article, ce journaliste n’apporte aucune preuve appuyant ses assertions, se contentant seulement de rapporter la critique du Professeur J-J. Hublin selon laquelle le paléomagnétisme n’est pas adapté à la datation des découvertes de Ain Boucherit.

          Cependant, il est clair que le journaliste Fréderic Lewino, à dessin et malveillant, n’a pas rapporté honnêtement toutes les données des datations publiées dans l’article de Science. En effet, les trouvailles d’Ain Boucherit ont été datées en se basant non seulement sur le paléomagnétisme mais aussi sur la datation de Résonance Paramagnétique Électronique (RPE) ou (ESR) de grain de quartz blanchi, la biochronologie des grands mammifères et le taux d’accumulation sédimentaire (SAR).

          L’étude paléomagnétique a été entreprise par le Professeur Josep Maria Pares qui est un grand spécialiste dans ce domaine et connu mondialement par ces travaux de datation des plus anciens sites archéologiques notamment dans la Péninsule ibérique et dans la région méditerranéenne. Les preuves paléomagnétiques d’Ain Boucherit sont convaincantes montrant d’une manière remarquablement claire les inversions du champ magnétique à travers le temps sur une séquence stratigraphique de 50 m. Les niveaux archéologiques successifs, contenus dans cette séquence stratigraphique, sont corrélés avec l’échelle paléomagnétique globale (GPTS) en s’appuyant sur la datation absolue RPE effectuée par le français Dr. Mathieu Duval grand spécialiste du ESR de l’Université de Griffith (Australie) connu par ses travaux de datation par cette méthode notamment des sites anciens du pourtour méditerranéen. La datation RPE de 1,92 million d’années corrèle sans aucune ambiguïté les niveaux archéologiques d’Ain Boucherit avec la période ancienne de la polarité inverse de Matuyama.

          La datation des découvertes d’Ain Boucherit est aussi étayée par la méthode de la biochronologie des grands mammifères, conduite par le paléontologue hollandais Jan van der Made du Musée des Sciences Naturelles de Madrid (Espagne) spécialiste mondial des grands mammifères. Le Professeur J. van der Made est connu pour ses travaux paléontologiques et biochronologiques des suidés qui sont précis, crédibles et respectés par les paléontologues de sa spécialité du monde entier. Enfin, les résultats de ces trois méthodes ont permis de raffiner l’estimation des âges d’Ain Boucherit de 1,92 et 2,4 millions d’années par la méthode du Sedimentary Accumulation Rate (SAR) très utilisée dans le monde entier et notamment pour estimer des âges de sites archéologiques anciens en Afrique. Les résultats obtenus de la combinaison de ces quatre méthodes de datation ont convaincu les éminents reviewers évaluant l’article, qu’ils ont validé et unanimement recommandé sa publication dans la revue Science.

          Il est surprenant que la critique de la méthode du paléomagnétisme vienne du Professeur J-J. Hublin parce qu’il n’est spécialiste ni de cette méthode ni d’une autre technique de datation. Son expertise n’a rien à voir avec les datations absolues ou le domaine des plus anciennes occupations humaines (sujet de l’article de Science), et n’a jamais visité le site de Ain Boucherit. Il est plutôt anthropologue spécialiste de l’étude des restes d’hommes modernes (Homo sapiens) datant de moins de 300 000 ans. Il est intéressant de noter, cependant, que le Professeur Hublin n’est pas cohérent avec ses critiques du paléomagnétisme d’Ain Boucherit. En effet, il est cosignataire d’un article (1) portant sur l’âge du site à hominidés de Tighennif (ex. Ternifine) qu’ils ont estimé à 700 000 ans en se basant également sur le paléomagnétisme mais qui est présenté par eux comme une méthode crédible et précise. Autrement dit, le Prof. Hublin voudrait transmettre que ce qu’ils publient eux est incontestable et valable et ce que publient ces algériens et leurs collaborateurs étrangers n’est que basé sur des méthodes grossières ; et selon le journaliste Fréderic Lewino, ils « poussent le bouchon un peu loin ».

          Que ceux qui sont en cours de rédiger un « papier remettant les pendules à l’heure », comme le rapporte le journaliste, exposent les preuves irréfutables en leur possession susceptibles de contredire les conclusions publiées dans l’article d’Ain Boucherit de Science. Toutefois, il faut qu’ils soient honnêtes parce que la dernière fois ils ne l’étaient pas quand ils ont contesté la datation de 1,8 million d’années du site d’Ain Hanech bien qu’il ne s’agît pas encore de « berceau d’humanité en Algérie ». En effet, ils sont allés jusqu’à mentir pour faire valoir leurs travaux conduits dans un pays voisin et dire qu’Ain Hanech ne date que d’environ 1 million d’années. Nous avons répondu à ces critiques malveillantes par deux articles (2,3) en exposant leurs mensonge et malhonnêteté et en démontrant sans ambiguïté aucune, qu’Ain Hanech date bien de 1,8 million d’années. Nous répondrons de la même manière à ce soi-disant « papier en cours de rédaction » pour réaffirmer que les trouvailles d’Ain Boucherit datent bien de 2,4 et 1,9 millions d’années.

          *

          *Centre National de Recherches Préhistoriques Anthropologiques et Historiques (CNRPAH)

          (1) Geraads D, Hublin J-J., Jaeger J-J., Tong H., Sen S., Toubeau Ph. The Pleistocene hominid site of Ternifine, Algeria: New results on the environment, age, and human industries. Quaternary Research 25, 380-386 (1986).

          (2) Sahnouni M. Hadjouis D., van der Made J., Derradji A., Canals A., Medig M., Belahrech H., Harichane Z., Rabhi M. On the earliest human occupation in North Africa: A response to Geraads et al. Journal of Human Evolution 46, 763-775 (2004).

          (3) Parés J.M., Sahnouni M., Van der Made J., Pérez-González A., Harichane Z., Derradji A. Medig M. Early human settlements in Northern Africa: Paleomagnetic evidence from the Ain Hanech Formation (northeastern Algeria). Quaternary Science Reviews 99, 203-209 (2014).

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          • #6
            “Non, l’Algérie ne serait pas un berceau de l’humanité” par Fréderic Lewino,
            .

            Déjà : "" Fréderic Lewino, "" débute par NON ??
            Il avait affiché sa haine envers l Algérie ??

            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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