L’Algérie est bien le berceau de l’humanité:
Les contestations françaises contestées
La datation des outils découverts en Algérie, qui a permis de supposer qu’un des berceaux de l’humanité se trouverait sur le territoire actuel de ce pays, a été mise en doute dans un article publié par Le Point. Son auteur «n’apporte aucune preuve», rétorque un archéologue algérien, rappelant que cette datation avait été faite par quatre méthodes.
Le journaliste du magazine Le Point qui met en doute la datation de 2,4 millions d'années des outils taillés découverts sur le site archéologique d'Ain Boucherit (près de Sétif, en Algérie) «n'apporte aucune preuve appuyant ses assertions», a affirmé dans un article publié sur le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) l'archéologue algérien Mohamed Sahnouni, du Centre national d'investigation sur l'évolution de l'humanité (CNIEH), qui dirigeait l'équipe ayant mis au jour ces outils.
Il constate que l'auteur de l'article, Fréderic Lewino, s'était contenté «seulement de rapporter la critique du Professeur Jean-Jacques Hublin selon laquelle le paléomagnétisme n'est pas adapté à la datation des découvertes d'Ain Boucherit».
Ont été utilisées n'ont pas une, mais bien 4 méthodes de datation reconnues mondialement
Quoique les preuves paléomagnétiques d'Ain Boucherit soient convaincantes et montrent «d'une manière remarquablement claire» les inversions du champ magnétique à travers le temps, la position du pôle Nord s'inversant tous les 700.000 ans.
Ainsi, l'étude s'appuie également sur «la datation absolue RPE effectuée par le Français Dr. Mathieu Duval, grand spécialiste du ESR de l'Université de Griffith (Australie), connu par ses travaux de datation par cette méthode, notamment des sites anciens du pourtour méditerranéen», indique l'archéologue algérien.
La datation des découvertes d'Ain Boucherit est aussi étayée par la méthode de la biochronologie des grands mammifères, conduite par le paléontologue néerlandais Jan van der Made, connu pour ses travaux paléontologiques et biochronologiques des suidés, «qui sont précis, crédibles et respectés par les paléontologues de sa spécialité du monde entier», note encore Mohamed Sahnouni. À ces trois méthodes est venue s'ajouter celle du Sedimentary Accumulation Rate (SAR), très utilisée dans le monde entier, notamment pour estimer des âges de sites archéologiques anciens en Afrique.
Le Professeur français Hublin n'est pas cohérent avec lui-même
Toujours selon Mohamed Sahnouni, «il est intéressant de noter, cependant, que le Professeur Hublin n'est pas cohérent avec ses critiques du paléomagnétisme d'Ain Boucherit». En effet, il est cosignataire d'un article établissant l'âge du site à hominidés de Tighennif à 700 000 ans en se fondant… sur le paléomagnétisme.
Sputnik
Les contestations françaises contestées
La datation des outils découverts en Algérie, qui a permis de supposer qu’un des berceaux de l’humanité se trouverait sur le territoire actuel de ce pays, a été mise en doute dans un article publié par Le Point. Son auteur «n’apporte aucune preuve», rétorque un archéologue algérien, rappelant que cette datation avait été faite par quatre méthodes.
Le journaliste du magazine Le Point qui met en doute la datation de 2,4 millions d'années des outils taillés découverts sur le site archéologique d'Ain Boucherit (près de Sétif, en Algérie) «n'apporte aucune preuve appuyant ses assertions», a affirmé dans un article publié sur le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) l'archéologue algérien Mohamed Sahnouni, du Centre national d'investigation sur l'évolution de l'humanité (CNIEH), qui dirigeait l'équipe ayant mis au jour ces outils.
Il constate que l'auteur de l'article, Fréderic Lewino, s'était contenté «seulement de rapporter la critique du Professeur Jean-Jacques Hublin selon laquelle le paléomagnétisme n'est pas adapté à la datation des découvertes d'Ain Boucherit».
Ont été utilisées n'ont pas une, mais bien 4 méthodes de datation reconnues mondialement
Quoique les preuves paléomagnétiques d'Ain Boucherit soient convaincantes et montrent «d'une manière remarquablement claire» les inversions du champ magnétique à travers le temps, la position du pôle Nord s'inversant tous les 700.000 ans.
Or, «les trouvailles d'Ain Boucherit ont été datées en se basant non seulement sur le paléomagnétisme, mais aussi sur la datation de Résonance Paramagnétique Électronique (RPE) ou (ESR) de grain de quartz blanchi, la biochronologie des grands mammifères et le taux d'accumulation sédimentaire (SAR)», fait remarquer Mohamed Sahnouni.
La datation des découvertes d'Ain Boucherit est aussi étayée par la méthode de la biochronologie des grands mammifères, conduite par le paléontologue néerlandais Jan van der Made, connu pour ses travaux paléontologiques et biochronologiques des suidés, «qui sont précis, crédibles et respectés par les paléontologues de sa spécialité du monde entier», note encore Mohamed Sahnouni. À ces trois méthodes est venue s'ajouter celle du Sedimentary Accumulation Rate (SAR), très utilisée dans le monde entier, notamment pour estimer des âges de sites archéologiques anciens en Afrique.
«Les résultats obtenus de la combinaison de ces quatre méthodes de datation ont convaincu les éminents reviewers évaluant l'article, qu'ils ont validé et unanimement recommandé sa publication dans la revue Science», rappelle le chercheur.
Toujours selon Mohamed Sahnouni, «il est intéressant de noter, cependant, que le Professeur Hublin n'est pas cohérent avec ses critiques du paléomagnétisme d'Ain Boucherit». En effet, il est cosignataire d'un article établissant l'âge du site à hominidés de Tighennif à 700 000 ans en se fondant… sur le paléomagnétisme.
«Autrement dit, le Professeur Hublin voudrait transmettre que ce qu'ils publient eux est incontestable et valable et ce que publient ces Algériens et leurs collaborateurs étrangers n'est que basé sur des méthodes grossières», a constaté l'archéologue.
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