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Première perte pour Airbus en 2006

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  • Première perte pour Airbus en 2006

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    Munich - Airbus a subi en 2006 sa première perte depuis la création de la société en 2001, en raison des charges de son plan de restructuration, du coût de ses programmes A380 et A350 et du dollar faible.

    L'avionneur européen devrait rester dans le rouge cette année.

    Airbus, qui vient d'annoncer un plan de redressement (Power8) prévoyant 10 000 suppressions d'emploi en Europe, a enregistré l'an dernier une perte d'exploitation (EBIT) de 572 millions d'euros (919 millions de francs), après un bénéfice opérationnel de plus de 2,3 milliards en 2005, a indiqué vendredi sa maison mère EADS.

    EADS a en conséquence essuyé une chute de 86% de son bénéfice d'exploitation annuel à 399 millions d'euros, et vu son bénéfice net fondre à 99 millions contre 1,68 milliard en 2005.

    Power8

    Les coprésidents exécutifs Tom Enders et Louis Gallois soulignent «le besoin urgent de mettre en oeuvre Power8 et de remanier notre divisions Airbus. Il faudra du temps mais Power8 permettra à Airbus d'être nettement mieux intégrée et plus efficace».

    La perte d'Airbus s'explique surtout par l'impact financier des retards du programme d'avion géant A380, qui a pris deux ans de délais et a pesé sur ses comptes à hauteur de 2,5 milliards d'euros.

    Airbus a également dû passer dans ses comptes 500 millions d'euros de charges liées au lancement du nouveau long-courrier A350, ainsi qu'une provision de 352 millions d'euros «au titre d'imprévus liés à l'A400M», le programme d'avion de transport militaire, pour «couvrir le risque et les problèmes techniques de la charge de travail d'Airbus».

    Sur le plan commercial en revanche, le constructeur aéronautique a enregistré une hausse de 14% de son chiffre d'affaires à 25,19 milliards d'Euro, sur un chiffre d'affaires total de 39,4 milliards pour EADS.

    Aussi en 2007

    Mais il devrait essuyer «une autre perte substantielle en 2007, imputable aux charges liées à la restructuration Power8, à l'engagement d'autres coûts destinés à soutenir le programme A380, aux charges éventuelles liées au lancement de l'A350, à l'augmentation des dépenses de recherche et à l'impact de la détérioration de la parité entre dollar et Euro».

    Les autres activités d'EADS (Eurocopter, Espace, systèmes de défense et sécurité), qui ont généré un chiffre d'affaires en hausse de 30% à 10 milliards d'euros, «devraient voir progresser leurs revenus et leur contribution à l'EBIT dans les prochaines années».

    Cette année, le groupe européen d'aéronautique et de défense prévoit un bénéfice d'exploitation «stable». Le chiffre d'affaires devrait connaître une «légère baisse à un chiffre».
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