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Au Kirghizstan accablé par sa dette, un député suggère le recours à l'opium

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  • Au Kirghizstan accablé par sa dette, un député suggère le recours à l'opium

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    MOSCOU (AFP) - Un député kirghize a suggéré vendredi que son pays se lance dans la culture de l'opium afin de mieux convaincre ses pays créanciers d'effacer sa dette.

    L'idée émane d'Azimbek Beknazarov, chef du Parti national du renouveau Asaba.

    Selon lui, l'Afghanistan voisin, où la culture de l'opium fournit la plus grande partie de l'héroïne consommée dans le monde, est l'exemple à suivre: il a su faire usage de ce commerce pour obtenir des concessions de la part de l'Occident.

    "L'Afghanistan en 2007 a annoncé quasi-officiellement qu'il étendait la culture du pavot. Nous devons faire la même chose et autoriser la culture du pavot, juste pendant deux ans", a-t-il dit à des journalistes.

    "Après ça, toutes les organisations internationales vont s'affoler et proposeront d'elles-mêmes d'éponger nos dettes", a poursuivi le député, connu pour son goût de la provocation.

    M. Beknazarov a rappelé que le Kirghizstan a lui-même une tradition de production d'opium, qui s'est d'ailleurs poursuivie à l'époque soviétique: dans les années 1950, le pays fournissait 16% du total mondial, avant que les autorités n'y mettent fin en 1973.

    La dette du Kirghizstan, à plus de 2 milliards de dollars (1,5 md EUR), équivaut à 72% de son produit intérieur brut, selon des chiffres récemment publiés par le Fonds monétaire international (FMI).
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