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Le pétrole WTI plonge de 7%, au plus bas depuis juillet 2017 !

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  • Le pétrole WTI plonge de 7%, au plus bas depuis juillet 2017 !

    Les cours de l'or noir se sont écroulés mardi de 5,6% pour le Brent et de 7,3% pour le WTI, sur fond d'inquiétudes croissantes, pour la demande comme pour l'offre, en 2019.

    Le pétrole WTI plonge de 7%, au plus bas depuis juillet 2017 !
    Crédit photo © Reuters
    (Boursier.com) — Les cours de l'or noir ont plongé mardi, les deux grandes références mondiales se négociant désormais au plus bas depuis plus d'un an. Le WTI pour livraison janvier a perdu 7,3% à 46,24 dollars, alignant sa troisième séance de repli, et tombant au plus bas depuis juillet 2017. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison février 2019, a cédé 5,6% à 56,26$, au plus bas depuis octobre 2017.

    La situation américaine inquiète
    Les prévisions de production record et d'accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis alimentent les craintes d'offre excédentaire alors que les inquiétudes concernant la demande future de pétrole dans un contexte d'affaiblissement de la croissance économique mondiale et de doutes quant à l'efficacité des réductions de production prévues par l'Opep+ pèsent également sur les prix.

    "L'augmentation de la production américaine de schistes et le ralentissement de la croissance économique mondiale menacent de contrebalancer les efforts de l'OPEP+", explique à Reuters, Benjamin Lu Jiaxuan, analyste chez Phillip Futures. "La confiance des marchés demeure extrêmement délicate dans un contexte d'incertitudes économiques, alors que les investisseurs envisagent une baisse de la demande de brut au-delà de 2018".

    Premier producteur mondial
    Les États-Unis ont surpassé la Russie et l'Arabie saoudite en tant que premier producteur mondial de pétrole, avec une production globale qui atteint un niveau record de 11,7 millions de barils par jour. La production de pétrole issue des sept grands bassins de schistes des États-Unis devrait atteindre, pour la première fois, plus de 8 millions de barils par jour d'ici la fin de l'année, a annoncé hier l''Energy Information Administration'.

    Les stocks de brut au terminal de Cushing, dans l'Oklahoma, ont par ailleurs augmenté de plus d'un million de barils entre le 11 et le 14 décembre, ont rapporté des traders en citant des données du cabinet d'études spécialisé Genscape. Or, l'évolution des stocks à Cushing est suivie de près car ce terminal sert de référence pour les contrats à terme.

    Grosses incertitudes
    Certains opérateurs ont également exprimé des doutes quant à l'engagement de la Russie à tenir ses accords de baisse de sa production alors que cette dernière a atteint un niveau record de 11,42 millions de barils par jour jusqu'ici en décembre.

    "Les marchés sont confus et recherchent une orientation claire pour le moment", affirme pour sa part Daniel Hynes, stratégiste senior produits de base chez Australia & New Zealand Banking Group. "Les indicateurs économiques présentent des perspectives macro contrastées et les réductions de l'offre n'ont pas encore été mises en oeuvre. Les vendeurs à découvert sont toujours désireux de faire baisser les prix jusqu'à ce que les données indiquent que le marché se resserre".

    Aversion au risque
    Plus globalement, le pétrole est également victime de la forte aversion au risque qui prévaut sur les marchés financiers en cette fin d'année.

    ©2018, Boursier.com
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    A 46 usd c la ruine ...
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      À MOINS DE 50 dollars le Baril le 1/3 des compagnies américains de pétroles de schistes vont fermer d'ici 6 mois , A MOINS DE 40 dollars la moitié des des compagnies américains de pétroles de schistes vont arrêter de produire dans un semestre . Sauf le 1/3 peuvent produire à un prix vers les 30 dollars le baril.
      Cependant avec l'inauguration en 2019 et en 2020 de nouveaux oléoducs le pétrole de schistes américains deviendrait plus compétitif même à 40 dollars le Baril (les coûts logistique vont nettement baisser )
      Il est trop amusant ce jeu entre les pays de l'OPEP ET le pétrole de schistes : les prix baissent , le pétrole de schiste perd sa compétitivité l'opep intervient en baissant la production ,les prix remontent , le pétrole de schiste refait surface et en même temps ses producteurs réduisent les coûts de productions.ils font des bénéfices ils augmentent la production , les prix baissent encore une fois , l'opep réduit encore une fois la production et ainsi de suite
      en fin de compte le pétole de schiste gagne du terrain , gagne en terme de technologie (réduction des coûts) , les pays de l'opep perdent de plus en plus leurs parts de marché.
      On prévoit une hausse de 134.000 barils par jour de pétrole de schiste en janvier prochain soit 8,17 millions barils par jour de pétrole de schiste sur un total de la production américaine de 11,5 millions barils par jour.
      Grace a la révolution le pétrole de schiste les USA ont réduit réduit leurs importations de petrole de 70 % par rapport à 2006.
      Cette révolution a encore de beaux jours devant elle ...

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      • #4
        ANALYSE
        La révolution de la fracturation hydraulique, qui a fait des Etats-Unis une superpuissance pétrolière en quelques années, nécessite des investissements gigantesques pour une rentabilité encore incertaine. Sous perfusion de Wall Street, le secteur reste très fragile.
        La police a conclu à un accident, mais beaucoup continuent à croire au suicide. L'homme venait tout juste d'être inculpé par la justice américaine pour avoir tenté de manipuler le prix du gaz et du pétrole. Il est monté dans sa Chevrolet Tahoe et a appuyé sur l'accélérateur. « On dirait qu'il s'est jeté directement contre le mur », a lâché le capitaine de la police d'Oklahoma. Légende de l'industrie des gaz de schiste aux Etats-Unis, Aubrey McClendon était le premier à avoir cru à la fracturation hydraulique , le fondateur de Chesapeake, l'un des plus gros producteurs du pays.


        C'était aussi un génie des montages financiers hasardeux permettant de lever de l'argent sans jamais en gagner. Si bien que deux ans après l'accident, les avocats et créanciers qui s'échinent à démêler ses affaires, continuent de s'interroger : est-il mort richissime ou bien ruiné ?

        Difficile de ne pas voir dans ce destin flamboyant l'allégorie d'un secteur où l'argent coule néanmoins à flots depuis des années sans qu'il ait jamais prouvé sa rentabilité. Dix ans après la révolution du schiste américain, analystes et experts demeurent bien en peine d'affirmer si extraire le pétrole et le gaz par fracturation hydraulique rapporte de l'argent. Dans son dernier livre, « Saudi America » , la journaliste la plus redoutée de Wall Street, Bethany McLean, qui fut la première à dénoncer les malversations d'Enron quand tout le monde criait au génie, dresse un diagnostic cruel. Sous perfusion continue de Wall Street, le secteur est, selon elle, incapable de tenir sur ses jambes. Et c'est sous nos pieds que la prochaine crise couve.

        Accueilli comme un sauveur

        Lorsqu'il a fait son apparition à la fin des années 2000, le gaz de schiste a pourtant été accueilli comme un sauveur outre-Atlantique : investisseurs et politiques étaient alors convaincus que les réserves de pétrole et de gaz allaient rapidement s'épuiser. Jusqu'à ce qu'un inconnu nommé George Mitchell prouve qu'il était possible d'en extraire de grandes quantités d'un sol que l'on pensait stérile, en y injectant horizontalement du liquide à haute pression. Un bouleversement qui a transformé en quelques années le pays en une superpuissance pétrolière et bousculé les équilibres géopolitiques mondiaux.

        Les Etats-Unis sont désormais les plus gros producteurs de gaz et de pétrole au monde et sont même brièvement devenus exportateurs nets de pétrole il y a quelques jours. Au point que Donald Trump se plaît à rêver d 'indépendance énergétique . « Tout ce qui n'est pas pérenne économiquement, qu'il s'agisse des dotcom qui perdent de l'argent ou des crédits immobiliers subprime, finit par connaître une fin malheureuse », prévient toutefois Bethany McLean.


        Car la fragilité du schiste tient précisément à son mode d'extraction. Les puits forés par fracturation hydraulique s'épuisent vite : selon la Fed régionale de Kansas City, la production des puits dans le bassin du Bakken (Dakota) diminue de près de 70 % la première année, et de plus de 85 % dans les trois ans, contre un recul de 10 % par an pour un puits conventionnel. « Pour maintenir une production d'un million de barils par jour, il faut jusqu'à 2.500 puits de schiste, écrit la journaliste. En Irak, moins d'une centaine suffit. » Les puits sont, certes, moins onéreux à construire qu'une plate-forme offshore, mais leur durée de vie est très courte. Pour continuer à croître, ou simplement maintenir la production à un niveau constant, les producteurs de schiste n'ont d'autre choix que de forer en permanence. Et pour forer, il faut du cash. L'accès au financement est donc crucial.

        Des producteurs très endettés

        Dans un environnement de taux nuls, cela n'a guère posé de problèmes depuis dix ans. Grâce à la politique ultra-accommodante de la Fed, le secteur s'est financé gratuitement sans jamais avoir besoin de gagner de l'argent, les remboursements d'intérêts progressant deux fois moins vite que les montants empruntés. Entre 2005 et 2015, la dette des producteurs nord-américains a donc triplé à 200 milliards de dollars. Il est probable que sans la crise de 2008 et la politique monétaire de Ben Bernanke, le schiste n'aurait jamais vu le jour.

        Opérant sur des cycles très courts, le secteur est en outre démesurément sensible aux variations de prix. Lorsque le brut tombe à 30 dollars le baril comme ce fut le cas début 2016, les puits doivent fermer . Mi-2016, les producteurs américains et canadiens perdaient en moyenne 350 millions de dollars par jour, selon le cabinet AlixPartners. Et à la fin de l'année, le nombre de puits en exercice avait reculé de plus de 65 %. Ce qui n'a pas empêché l'industrie de lever plus de 110 milliards de dollars de capital et de dette cette année-là, selon Dealogic, soit davantage que l'année précédente. Non pas pour investir, mais pour refinancer la dette.

        Symétriquement, la force des producteurs de schiste est de pouvoir rapidement s'adapter. Après l'effondrement du brut en 2016, l'industrie a réduit ses coûts, innové, développé de nouvelles technologies. « Le prix de revient a été considérablement abaissé », insiste Brian Youngberg, analyste chez Edward Jones. Plusieurs grands producteurs comme EOG ou Continental Resources ont même commencé à gagner de l'argent en 2018, portés par la hausse du brut, qui a gagné près de 25 % au cours des neuf premiers mois de l'année. De leur propre aveu, il est difficile de rester rentable quand le brut passe sous les 50 dollars le baril.

        Alors que les prix ont recommencé à baisser et sont passés lundi sous les 50 dollars pour la première fois depuis plus d'un an, la pression sur les producteurs va s'accroître à Wall Street. Certains hedge funds, comme Greenlight ou Kynikos, sont convaincus depuis longtemps que le secteur n'est pas viable. Pour eux, il n'y a guère de doute : Aubrey McClendon est mort ruiné.

        Elsa Conesa
        Bureau de New York
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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