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Mohammed VI : l’année de ses 20 ans

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  • Mohammed VI : l’année de ses 20 ans

    Un anniversaire qu’on fête ressemble à un inventaire qu’on ouvre. » Le 30 juillet prochain – l’un des événements marocains majeurs de l’année 2019 –, le roi Mohammed VI célébrera ses vingt ans sur le trône, et nul doute qu’un bataillon d’exégètes du sultanat et d’hagiographes de la monarchie, mais aussi de cassandres de mauvais augure, s’emploiera à donner un contenu à la citation qui précède.

    Langue de velours ou langue de fiel, à coups d’encensoir ou de truelle, chacun ira de son bilan, pour le meilleur et pour le pire. À 55 ans et après deux décennies au pouvoir, Mohammed VI continue de susciter à l’extérieur du Maroc – et tout particulièrement en France et en Espagne, les deux anciennes puissances coloniales – des jugements toujours aussi tranchés au sein de la communauté éditoriale et médiatique, avec une étonnante capacité, chez cette dernière, à persévérer dans l’erreur-

    Jeune Afrique (extraits)

  • #2
    Ce passage de l'article est pour le moins alambiqué: (…) et tout particulièrement en France et en Espagne, les deux anciennes puissances coloniales.

    Reste à savoir si effectivement la France avait-elle effectivement colonisé le Maroc et si l'Espagne ne colonise pas toujours- au propre sens du terme- des territoires prétendument signifiés " marocains" à savoir les présides de Ceuta et Melilla, l'ilot à chèvres de Persil ainsi que 21 autres iles "interdites" aux Marocains?

    Question?

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    • #3
      Protectorat: Régime juridique caractérisé par la protection qu'un État fort assure à un État faible en vertu d'une convention ou d'un acte unilatéral.

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      • #4
        - Les 20 ans de règne de Mohammed VI vus par Jeune Afrique

        Dans un dossier sur «L'Afrique en 2019», le magazine évoque la célébration, le 30 juillet prochain, du 20e anniversaire de l'intronisation de Mohammed VI, soulignant que «le Maroc d'aujourd'hui est incomparablement plus lisible, libre et ouvert qu'il ne l'a jamais été».

        «A 55 ans et après deux décennies au pouvoir, Mohammed VI continue de susciter à l'extérieur du Maroc, tout particulièrement en France et en Espagne, les deux anciennes puissances coloniales, des jugements toujours aussi tranchés au sein de la communauté éditoriale et médiatique, avec une étonnante capacité, chez cette dernière, à persévérer dans l'erreur», écrit l'hebdomadaire dans un article de son directeur de rédaction, François Soudan, sous le titre: «L'année de ses vingt ans».

        «Tous les scénarios ont été annoncés sur un mode catastrophiste», observe Jeune Afrique en soulignant que «rien de cela ne s'est pourtant produit, au point que l'on est tenté de se demander si, dans le fond, ce n'est pas avec le modèle marocain de gouvernance – avec l'attachement de ce peuple de citoyens-sujets à l'institution monarchique et avec le concept du chef d'Etat commandeur des croyants – que les commentateurs européens ont un problème».

        «La résilience d'un souverain, toujours aussi populaire et fédérateur, garant des équilibres et de la marocanité du Sahara, arbitre des jeux d'influences, irréductible aux clichés et incarnation d'une monarchie exécutive, en passe de réussir la transition d'une démocratie formelle vers une démocratie réelle, a manifestement quelque chose d'horripilant et incompréhensible pour un républicain régicide», note le magazine en soulignant que «si personne, même aux moments de contestation sociale les plus exacerbés de ces vingt dernières années, n'a réclamé la fin du régime, c'est bien parce que le peuple, après avoir craint Hassan II, affectionne son fils».

        «En deux décennies, les épreuves pourtant n'ont pas manqué. Attentats terroristes, Mouvement du 20-Février, Hirak du Rif. A chaque fois, en rupture avec le style de son père, Mohammed VI a su réagir à temps», relève l'hebdomadaire en indiquant notamment que le Hirak d'Al Hoceima a été «géré avec prudence et professionnalisme par les forces de l'ordre, aux antipodes du climat des années de plomb, avec, là aussi, une réactivité royale quasi-immédiate en matière de relance des projets économiques et de création d'emplois».

        «Seule la contamination salafiste, cet objet de phobie, a reçu un traitement avant tout sécuritaire après les attentats de Casablanca en mai 2003, de la part d'une police dont l'efficacité et le professionnalisme ont progressé de façon spectaculaire depuis quinze ans», observe-t-il en notant, par ailleurs, que SM le Roi, commandeur des croyants, «s'est plié à la règle démocratique d'élections transparentes, quitte à cohabiter avec une idéologie qui n'est pas à priori la sienne».

        «Inimaginable avant 1999, il faut donc une bonne dose de cécité (ou de mauvaise foi) pour prétendre, comme certains observateurs le font encore, que le Maroc n'a pas changé et que la transition entre les deux règnes est toujours inachevée», estime le magazine pour qui «le Maroc d'aujourd'hui est incomparablement plus lisible, libre et ouvert qu'il ne l'a jamais été».

        «Avec beaucoup de doigté, le roi a su le conduire sur le chemin de la modernité à la fois économique, via la promotion d'une classe moyenne perçue comme facteur de cohésion de l'ordre social; sociétale, avec la réforme du Code de la famille; culturelle, avec l'ouverture de la scène artistique urbaine, la reconnaissance de la darija et l'introduction du tamazight dans l'enseignement; géopolitique, enfin, avec l'affichage d'une priorité africaine à la fois sincère et réciproquement gagnante», ajoute-t-il.

        «Reste que le chemin à parcourir sur la voie d'un Maroc plus juste et attractif, en particulier pour sa jeunesse, est encore long», estime Jeune Afrique en citant notamment la problématique de l'éducation.

        «Ce dossier de l'éducation, qui le passionne, le roi le suit au quotidien, tout comme ceux des grands chantiers d'infrastructures, de politique étrangère, de sécurité ou d'affaires religieuses. Et ce n'est pas le moindre des paradoxes que d'entendre cet homme, dont les détracteurs prétendent qu'il +n'aime pas le job+ maîtriser sur le bout des doigts des thématiques aussi complexes que le Fonds bleu pour le bassin du Congo ou les variables des indices de développement humain et décrire avec une science de topographe les douars perdus de son vaste royaume», fait-il remarquer.

        «Les Marocains, qu'on ne saurait aspirer à gouverner sans gouverner leur cœur, savent gré à leur roi d'avoir d'abord appris à régner sur lui-même avant de régner sur eux. Il existe dans cette relation unique entre le trône et le peuple, une part irréfragable de mystère qui relève de l'indicible. Autant être modeste et reconnaître qu'elle nous échappera toujours», écrit l'hebdomadaire en conclusion-.


        Le 360.ma

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        • #5
          " Inimaginable avant 1999, il faut donc une bonne dose de cécité (ou de mauvaise foi) pour prétendre, comme certains observateurs le font encore, que le Maroc n'a pas changé et que la transition entre les deux règnes est toujours inachevée», estime le magazine pour qui «le Maroc d'aujourd'hui est incomparablement plus lisible, libre et ouvert qu'il ne l'a jamais été».

          Finalement, on peut se poser la question à savoir ce que le roi M6 a révolutionné au Maroc?. Honnêtement, il est constant à dire rien. Tout au plus, on remarque qu'il moins gigolo que Hassan II, mais aussi moins présent sur la scène politique car ce n'était pas sa vocation. C'est-à-dire obligé de remplir un rôle de suzerain dirigeant où il n'excelle guère. Plus avide d'argent (il a multiplié la fortune royale par 10) alors qu'il était présenté comme "le roi des pauvres" au départ, la bonne foi suggère qu'il s'agit d'un incapable à diriger une nation.

          - M6 n’est pas Juan Carlos
          (…)
          Alors pourquoi diable ces réformes fortes, qui sont autant de ruptures avec le règne précédent, sont-elles traitées par la bande ou même passées sous silence ? Une seule explication semble s’imposer à la lecture de certains articles publiés récemment en France et en Espagne : c’est la faute à M6.

          Non seulement il a succédé à son père, mais il persiste, dix ans après, à ne pas être Juan Carlos d’Espagne. Et demeure opiniâtrement roi du Maroc, Amir al-Mouminine-.

          Jeune Afrique, le 27 juillet 2009

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