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Etats-Unis - Semaine chaotique- Le spectre d’une crise financière

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  • Etats-Unis - Semaine chaotique- Le spectre d’une crise financière

    Entre inquiétudes sur la croissance, paralysie des administrations fédérales et guerre commerciale, les indices boursiers américains, Dow Jones et Nasdaq, ont enregistré leur pire chute hebdomadaire depuis 2008.

    Rien ne va plus à Wall Street, où les indices boursiers continuent de plonger, faisant planer le spectre d’une crise financière comme il y a dix ans.

    Toute la semaine, le Dow Jones Industrial Average a reculé : l’indice vedette de Wall Street a ainsi subi une baisse hebdomadaire de 6,87 %, du jamais vu depuis 2008.

    L’autre indice, le Nasdaq, composé d’un portefeuille de grosses valeurs technologiques, se porte encore moins bien : il a perdu 8,36 % sur la semaine. Depuis le mois d’août, son point le plus haut, il a chuté de plus de 20 points. Le marché est déprimé, à preuve la dégringolade boursière de quelques géants du numérique : Apple (-3,89 %), Facebook (-6,33 %) et Alphabet, maison mère de Google (-3,16 %).

    Cette dépression boursière, signe de la grande nervosité des marchés, sanctionne un fort climat d’incertitude, lié notamment aux inquiétudes sur la croissance.

    Ralentissement de la croissance américaine

    La croissance des Etats-Unis a été un tout petit peu moins forte qu’initialement prévu au 3e trimestre, à cause d’une baisse des exportations, mais s’affiche quand même à +3,4 % en rythme annuel. L’inflation sur un an a nettement ralenti en novembre et les commandes industrielles de biens durables ont rebondi en novembre après deux mois de baisse.

    Un autre front altère la confiance des investisseurs et de la Bourse américaine : la guerre commerciale des Etats-Unis avec la Chine. Les indices ont brutalement plongé après la publication de propos du conseiller au commerce du président américain. Peter Navarroi a déclaré qu’il serait « difficile » que Pékin et Washington parviennent à un accord commercial à l’issue des 90 jours de trêve que se sont fixés récemment les deux pays.

    Faute d’issue aux négociations sino-américaines, les Etats-Unis imposeront une nouvelle vague de tarifs douaniers à la Chine.

    Pour compléter le tableau, le « shutdown », la paralysie des administrations fédérales américaines, faute d’accord budgétaire entre démocrates et républicains au Congrès, n’est pas de nature à ramener l’espoir à Wall Street à l’approche de Noël.

    La « folle » banque centrale
    La Réserve fédérale, la banque centrale des États-Unis, a tenté sans succès de réconforter les marchés, en affichant sa volonté de rester souple, pragmatique et conciliante sur sa politique monétaire, en fonction des conditions économiques.

    « Nous entendons quelque chose d’important de la part des marchés qui est une inquiétude sur les risques concernant l’économie et un ralentissement potentiel plus important que ce que nous prévoyons pour le moment », a déclaré John Williams, le numéro deux du Comité monétaire de la Banque centrale américaine.

    L’institution fait face aux attaques répétées de Donald Trump, qui a traité la Fed de « folle », après la relève de son taux directeur celui auquel elle laisse les banques se prêter des liquidités à très court terme.

    Les services publics américains paralysés

    Des vacances forcées, à quelques jours de Noël, sans être payé : c’est le mauvais cadeau du « shutdown » – qui veut dire « fermeture » – le troisième de l’année aux États-Unis. Environ 800 000 employés fédéraux ont été mis hier en congé sans solde, avec interdiction de travailler, sous peine de poursuites judiciaires, tandis que dans les services publics jugés essentiels (défense, sécurité, justice, santé), les fonctionnaires sont forcés de travailler mais sans être payé. En cause : l’impasse sur le financement de l’État fédéral, faute d’un accord de compromis entre la Chambre des représentants et le Sénat sur le budget fédéral. L’accord a achoppé sur le financement du mur à la frontière mexicaine voulu par le président Donald Trump, qui exigeait une enveloppe de 5 milliards de dollars pour sa construction. Faute d’accord, le gouvernement n’est plus en capacité de payer ses agents administratifs, mis en chômage technique.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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