Devant les ambassades de Norvège et du Danemark, des centaines de citoyens sont venus se recueillir, dans le silence, à la mémoire de Louisa et Maren, les deux jeunes femmes assassinées à Imlil. Médias24 y était.
Des centaines de personnes se sont rassemblées, samedi 22 décembre, à Rabat, en hommage à la mémoire des deux touristes scandinaves sauvagement assassinées à Imlil (Région de Marrakech).
Le premier rassemblement a eu lieu peu après 17H. Il s’est tenu devant l’ambassade de Norvège, pays dont est originaire l’une des victimes, Maren Ueland, 28 ans.
Ici, il y a ceux qui parlent, ceux qui pleurent, ceux qui rient. Mais une grande majorité observe un silence de recueillement. L’agitation de quelques trublions, venus essentiellement pour la presse, n’entame pas la concentration des participants, venus des quatre coins du Royaume pour faire le deuil des deux randonneuses.
Des personnalités publiques sont présentes, mais se gardent de toutes déclarations, à l’image de Driss El Yazami, ancien président du Conseil national des droits de l’homme. Comme tous ces anonymes, il a répondu à l’appel d’une page Facebook, créée à l’initiative de Mourad Elajouti, jeune avocat au barreau de Casablanca.
Sur une parcelle de gazon située devant l’ambassade, les participants déposent des bougies, des fleurs, ou les photos des victimes. Sur ces images qui ont fait le tour du web, les deux jeunes femmes sourient à pleines dents.
« Ils ont tué deux étrangères et avec elles 35 millions de marocains », lit-on sur une banderole, écrite au feutre noir. « Pardon », « RIP Maren et Louisa », « Stop Terrorism », affichent d’autres pancartes.
Le caractère terroriste du meurtre a été confirmé, en attendant les résultats officiels de l’enquête. Pour l’heure, 13 individus ont été interpellés. Dans ce sit-in de deuil, les images des malfaiteurs sont indésirables. « Cachez les, on ne veut pas les voir ! », lance une sexagénaire à l’un des participants, qui s’exécute.
Une fillette, 5 ans, ne comprend pas la raison de sa présence, et celle de tout ce monde. Elle réclame des explications à sa mère. Laquelle, larmes aux yeux, bafouille une histoire aseptisée. Plutôt mensongère: «La maison des deux pauvres filles a été cambriolée ». Ce qui s’est passé à Sidi Chamharouch ne se raconte pas à un enfant.
Là aussi, des banderoles, des fleurs et le silence, qui dit finalement tout sur l’émotion ressentie. Une émotion que l’ambassadeur Danois n’arrive pas à contenir : « La solidarité exprimée par vous, le peuple Marocain, est évidemment remarquée au Danemark (…) Je n’ai pas d’autres commentaires maintenant. Mais je voudrais bien, de tout mon cœur, vous remercier pour votre présence aujourd’hui. Merci », déclare Nikolj Harris, sorti saluer les participants.
Une minute de silence est décrétée vers 19h. Elle finit par des applaudissements. Au mutisme ambiant, se substituent des cris d’indignation contre le « fanatisme, l’extremisme » et leur corolaire, «le terrorisme ». «Assassins, criminels, lâches, terroristes », scandent les participants. La foule se disperse graduellement. En quittant les lieux, certains espèrent se retrouver, mais dans des circonstances plus joyeuses.
media24
Des centaines de personnes se sont rassemblées, samedi 22 décembre, à Rabat, en hommage à la mémoire des deux touristes scandinaves sauvagement assassinées à Imlil (Région de Marrakech).
Le premier rassemblement a eu lieu peu après 17H. Il s’est tenu devant l’ambassade de Norvège, pays dont est originaire l’une des victimes, Maren Ueland, 28 ans.
Ici, il y a ceux qui parlent, ceux qui pleurent, ceux qui rient. Mais une grande majorité observe un silence de recueillement. L’agitation de quelques trublions, venus essentiellement pour la presse, n’entame pas la concentration des participants, venus des quatre coins du Royaume pour faire le deuil des deux randonneuses.
Des personnalités publiques sont présentes, mais se gardent de toutes déclarations, à l’image de Driss El Yazami, ancien président du Conseil national des droits de l’homme. Comme tous ces anonymes, il a répondu à l’appel d’une page Facebook, créée à l’initiative de Mourad Elajouti, jeune avocat au barreau de Casablanca.
Sur une parcelle de gazon située devant l’ambassade, les participants déposent des bougies, des fleurs, ou les photos des victimes. Sur ces images qui ont fait le tour du web, les deux jeunes femmes sourient à pleines dents.
« Ils ont tué deux étrangères et avec elles 35 millions de marocains », lit-on sur une banderole, écrite au feutre noir. « Pardon », « RIP Maren et Louisa », « Stop Terrorism », affichent d’autres pancartes.
Le caractère terroriste du meurtre a été confirmé, en attendant les résultats officiels de l’enquête. Pour l’heure, 13 individus ont été interpellés. Dans ce sit-in de deuil, les images des malfaiteurs sont indésirables. « Cachez les, on ne veut pas les voir ! », lance une sexagénaire à l’un des participants, qui s’exécute.
Une fillette, 5 ans, ne comprend pas la raison de sa présence, et celle de tout ce monde. Elle réclame des explications à sa mère. Laquelle, larmes aux yeux, bafouille une histoire aseptisée. Plutôt mensongère: «La maison des deux pauvres filles a été cambriolée ». Ce qui s’est passé à Sidi Chamharouch ne se raconte pas à un enfant.
Vidéo (Médias24): Devant l'ambassade de la Norvège à Rabat
18h et quelques bribes. Avec quelques éléments en moins, le même groupe se retrouve 5km plus loin, cette fois devant l’ambassade du Danemark. Danoise, comme la nationalité de la seconde victime, Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans.Là aussi, des banderoles, des fleurs et le silence, qui dit finalement tout sur l’émotion ressentie. Une émotion que l’ambassadeur Danois n’arrive pas à contenir : « La solidarité exprimée par vous, le peuple Marocain, est évidemment remarquée au Danemark (…) Je n’ai pas d’autres commentaires maintenant. Mais je voudrais bien, de tout mon cœur, vous remercier pour votre présence aujourd’hui. Merci », déclare Nikolj Harris, sorti saluer les participants.
Une minute de silence est décrétée vers 19h. Elle finit par des applaudissements. Au mutisme ambiant, se substituent des cris d’indignation contre le « fanatisme, l’extremisme » et leur corolaire, «le terrorisme ». «Assassins, criminels, lâches, terroristes », scandent les participants. La foule se disperse graduellement. En quittant les lieux, certains espèrent se retrouver, mais dans des circonstances plus joyeuses.
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