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La psychologie de l’adulte surdoué

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  • La psychologie de l’adulte surdoué

    La psychologie de l’adulte surdoué


    par Sophilosophy Barbarella · Publié 5 août 2016 · Mis à jour 6 août 2018


    Hors normes


    Pour les psychiatres et psychanalystes, lorsqu’un individu présente une différence (quelle qu’elle soit) par rapport au commun des mortels (dans ce cas, 2,2% de la population contre… les autres), il y a très souvent une souffrance morale, en tout cas un risque, même si la douance n’est pas vue comme un trouble en tant que tel.


    Dès l’enfance, le(la) petit(e) surdoué(e) va se sentir différent(e) des autres. Il(elle) comprend plus, et plus vite. Ce qui dès le départ va créer deux sources de souffrance : lui(elle) ne comprend pas pourquoi les autres comprennent moins, et les autres ne comprendront pas pourquoi il(elle) comprend mieux, apprend plus vite, et pas eux. L’enfant surdoué va trouver que les autres « sont bêtes », se sentir supérieur, mais surtout différent, et va commencer à chercher la compagnie d’enfants plus âgés, et d’adultes. Les autres enfants, non-surdoués, vont pour certains être jaloux, de ses bonnes notes, de l’attention spéciale des professeurs dont il bénéficie, et pour d’autres (ou les mêmes) se sentir inférieurs, et perdre en estime de soi. Ce sentiment de différence et des attitudes possibles de rejet de la part de ses camarades d’école peut les amener à s’isoler ou être isolés par les autres, créer un sentiment d’anormalité, de solitude, ce qui va conduire chez certains à des dépressions, des troubles psychologiques (boulimie ou anorexie, anxiété, troubles du sommeil), le refus d’aller à l’école…


    L’enfant surdoué est aussi reconnaissable dans le fait qu’il s’intéresse à des sujets précis tels que l’origine de l’homme, de l’Univers, la Préhistoire, l’histoire (surtout l’antiquité), la société, les sciences. Il se distingue souvent des autres enfants en quittant tôt le domaine du jeu pour celui de l’apprentissage et du savoir. Il se retrouve fréquemment seul dans la cours de récréation, plongé dans un livre… Les autres le trouvent « bizarre », trop « intello », et alternent entre admiration et jalousie, ce qui fait que l’enfant surdoué ne sait plus vraiment qui il est, ni ce qu’il vaut aux yeux des autres…


    Ces problèmes ne sont que rarement vus par le système éducatif, puisque l’enfant est « bon à l’école », a de bonnes notes et semble aller bien. C’est rarement le cas en réalité, mais la plupart ne montreront pas forcément des signes clairs et visibles de souffrance. La prise en considération de cette problématique par l’institution scolaire française ne date que de 2002, avec le rapport Delaubier : « La Scolarisation des enfants intellectuellement précoces ».


    Cette mise à l’écart pendant l’enfance, surtout dans une famille où l’enfant est également vu comme « bizarre », va poser problème à l’adolescence, âge pendant lequel les amitiés, l’apprentissage des codes sociaux ont beaucoup d’importance. Les ados surdoués vont manquer d’expérience (en plus d’être hors normes) et vont avoir beaucoup de difficultés à s’intégrer à la plupart des groupes. Avec un peu de chance, ils se regrouperont « entre eux », créant les maintenant célèbres groupes de « nerds » et leurs descendants technologiques, les « geeks », popularisés par les séries américaines dédiées aux ados.


    Que je remercie d’ailleurs grandement pour avoir mis en lumière les ados intelligents, différents mais tout autant doués de sensibilité et de gentillesse, mais aussi leur mise à l’écart et les mauvais traitements qu’ils endurent bien souvent jusqu’à la fin du lycée !


    Ces périodes de collège et de lycée sont propices à la naissance de troubles tels que la prise de drogues, l’alcoolisme, la dépression, la phobie sociale… Et une faible estime de soi, même avec des résultats scolaires très satisfaisants – ce qui n’est pas toujours le cas. Le zèbre risque même de faire exprès d’échouer pour se mettre au niveau des autres en termes de notes, ne pas avoir d’année(s) d’avance, et réussir à se faire des amis. Le rejet à cet âge aura de fortes conséquences sur sa vie sociale future s’il n’arrive pas à gérer sa différence et à apprendre à communiquer et à se faire apprécier par les gens « normaux » (= dans la norme).


    La douance se manifeste par bien des aspects psychologiques


    Bien au-delà du niveau de QI, les adultes surdoués partagent de nombreuses caractéristiques de psychologie, de personnalité et de comportement. Si une personne de votre entourage ressemble à ce portrait, attention, vous êtes peut-être en présence de cet animal sauvage… tout gentil et tout fragile. Mais pas facile à apprivoiser !


    Les zèbres sont très curieux, ont une grande soif d’apprendre, une grande capacité d’attention, posent beaucoup de questions sur tous types de sujets. Ils font souvent un apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure, et utilisent très tôt un langage soutenu qu’ils développeront encore plus au cours de leur propre éducation. Ils sont capables d’acquérir des connaissances par leurs propres moyens, en étudiant à leur rythme (rapide !) : ils peuvent même préférer étudier seuls que dans le cadre de l’université. Ou suivront plusieurs cursus en même temps.


    Ils sont perfectionnistes, et ont un profond besoin de bien faire, avec exactitude. Le « moyen » n’est pas dans leurs habitudes ni leur vision du monde. Le côté négatif est qu’ils supportent difficilement l’échec… d’autant plus qu’on leur permet peu d’échouer, compte-tenu de leurs « capacités ».


    Ils peuvent aussi être obsédés par un ou plusieurs sujets : les dinosaures, l’astronomie, les sous-marins ou les oiseaux exotiques, peu importe ; ils vont tout lire sur le sujet et devenir des experts en très peu de temps. Ils ne se fatiguent pas si le sujet les passionnent… car ils ont une énorme capacité de travail.


    Une autre caractéristique des « zèbres » est la pensée en arborescence. Comme son nom l’indique, au lieu d’une pensée linéaire concentrée sur un sujet précis, ses idées déclinent en une multitude d’autres idées en provenance d’un point commun entre elles. C’est un mode de réflexion propice à la création, mais qui sature vite sa réflexion, et qui peut être difficile à suivre !






    Hors normes

    adulte surdoué différence


    Pour les psychiatres et psychanalystes, lorsqu’un individu présente une différence (quelle qu’elle soit) par rapport au commun des mortels (dans ce cas, 2,2% de la population contre… les autres), il y a très souvent une souffrance morale, en tout cas un risque, même si la douance n’est pas vue comme un trouble en tant que tel.


    Dès l’enfance, le(la) petit(e) surdoué(e) va se sentir différent(e) des autres. Il(elle) comprend plus, et plus vite. Ce qui dès le départ va créer deux sources de souffrance : lui(elle) ne comprend pas pourquoi les autres comprennent moins, et les autres ne comprendront pas pourquoi il(elle) comprend mieux, apprend plus vite, et pas eux. L’enfant surdoué va trouver que les autres « sont bêtes », se sentir supérieur, mais surtout différent, et va commencer à chercher la compagnie d’enfants plus âgés, et d’adultes. Les autres enfants, non-surdoués, vont pour certains être jaloux, de ses bonnes notes, de l’attention spéciale des professeurs dont il bénéficie, et pour d’autres (ou les mêmes) se sentir inférieurs, et perdre en estime de soi. Ce sentiment de différence et des attitudes possibles de rejet de la part de ses camarades d’école peut les amener à s’isoler ou être isolés par les autres, créer un sentiment d’anormalité, de solitude, ce qui va conduire chez certains à des dépressions, des troubles psychologiques (boulimie ou anorexie, anxiété, troubles du sommeil), le refus d’aller à l’école…


    L’enfant surdoué est aussi reconnaissable dans le fait qu’il s’intéresse à des sujets précis tels que l’origine de l’homme, de l’Univers, la Préhistoire, l’histoire (surtout l’antiquité), la société, les sciences. Il se distingue souvent des autres enfants en quittant tôt le domaine du jeu pour celui de l’apprentissage et du savoir. Il se retrouve fréquemment seul dans la cours de récréation, plongé dans un livre… Les autres le trouvent « bizarre », trop « intello », et alternent entre admiration et jalousie, ce qui fait que l’enfant surdoué ne sait plus vraiment qui il est, ni ce qu’il vaut aux yeux des autres…


    Ces problèmes ne sont que rarement vus par le système éducatif, puisque l’enfant est « bon à l’école », a de bonnes notes et semble aller bien. C’est rarement le cas en réalité, mais la plupart ne montreront pas forcément des signes clairs et visibles de souffrance. La prise en considération de cette problématique par l’institution scolaire française ne date que de 2002, avec le rapport Delaubier : « La Scolarisation des enfants intellectuellement précoces ».


    Cette mise à l’écart pendant l’enfance, surtout dans une famille où l’enfant est également vu comme « bizarre », va poser problème à l’adolescence, âge pendant lequel les amitiés, l’apprentissage des codes sociaux ont beaucoup d’importance. Les ados surdoués vont manquer d’expérience (en plus d’être hors normes) et vont avoir beaucoup de difficultés à s’intégrer à la plupart des groupes. Avec un peu de chance, ils se regrouperont « entre eux », créant les maintenant célèbres groupes de « nerds » et leurs descendants technologiques, les « geeks », popularisés par les séries américaines dédiées aux ados.


    Que je remercie d’ailleurs grandement pour avoir mis en lumière les ados intelligents, différents mais tout autant doués de sensibilité et de gentillesse, mais aussi leur mise à l’écart et les mauvais traitements qu’ils endurent bien souvent jusqu’à la fin du lycée !


    Ces périodes de collège et de lycée sont propices à la naissance de troubles tels que la prise de drogues, l’alcoolisme, la dépression, la phobie sociale… Et une faible estime de soi, même avec des résultats scolaires très satisfaisants – ce qui n’est pas toujours le cas. Le zèbre risque même de faire exprès d’échouer pour se mettre au niveau des autres en termes de notes, ne pas avoir d’année(s) d’avance, et réussir à se faire des amis. Le rejet à cet âge aura de fortes conséquences sur sa vie sociale future s’il n’arrive pas à gérer sa différence et à apprendre à communiquer et à se faire apprécier par les gens « normaux » (= dans la norme).
    La douance se manifeste par bien des aspects psychologiques


    Bien au-delà du niveau de QI, les adultes surdoués partagent de nombreuses caractéristiques de psychologie, de personnalité et de comportement. Si une personne de votre entourage ressemble à ce portrait, attention, vous êtes peut-être en présence de cet animal sauvage… tout gentil et tout fragile. Mais pas facile à apprivoiser !


    Les zèbres sont très curieux, ont une grande soif d’apprendre, une grande capacité d’attention, posent beaucoup de questions sur tous types de sujets. Ils font souvent un apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure, et utilisent très tôt un langage soutenu qu’ils développeront encore plus au cours de leur propre éducation. Ils sont capables d’acquérir des connaissances par leurs propres moyens, en étudiant à leur rythme (rapide !) : ils peuvent même préférer étudier seuls que dans le cadre de l’université. Ou suivront plusieurs cursus en même temps.


    Ils sont perfectionnistes, et ont un profond besoin de bien faire, avec exactitude. Le « moyen » n’est pas dans leurs habitudes ni leur vision du monde. Le côté négatif est qu’ils supportent difficilement l’échec… d’autant plus qu’on leur permet peu d’échouer, compte-tenu de leurs « capacités ».


    Ils peuvent aussi être obsédés par un ou plusieurs sujets : les dinosaures, l’astronomie, les sous-marins ou les oiseaux exotiques, peu importe ; ils vont tout lire sur le sujet et devenir des experts en très peu de temps. Ils ne se fatiguent pas si le sujet les passionnent… car ils ont une énorme capacité de travail.


    Une autre caractéristique des « zèbres » est la pensée en arborescence. Comme son nom l’indique, au lieu d’une pensée linéaire concentrée sur un sujet précis, ses idées déclinent en une multitude d’autres idées en provenance d’un point commun entre elles. C’est un mode de réflexion propice à la création, mais qui sature vite sa réflexion, et qui peut être difficile à suivre !


    .../...
    Dernière modification par abdelhamid31, 25 décembre 2018, 21h59.

  • #2
    Suite

    ..../....


    adulte surdoué fragile


    Les fragilités des zèbres sont nombreuses. Certaines dont partie de la définition même de la douance, d’autres naissent à la suite à cause de souffrances de la vie, comme la solitude face au rejet ou à l’incompréhension des autres.


    Les adultes surdoués sont notamment des hypersensibles, même si c’est souvent invisible à l’extérieur ; on peut les décrire comme froids et distants en apparence. C’est en fait pour se protéger… Ils ont également peu d’estime d’eux-mêmes, notamment à cause des difficultés rencontrées, et peur de leurs émotions, de se faire déborder… par leur hypersensibilité. Ils ont du mal à encaisser les coups, et ont tendance à somatiser, c’est à dire à être malades physiquement à cause de soucis ou de conflits mentaux. Ils sont plus blessés que les gens « normaux » par les mêmes événements… notamment parce qu’ils en ont une conscience plus profonde.


    En outre, il leur est assez difficile de prendre des décisions si ils sont confrontés à un problème qui ne peut pas être résolu uniquement par la logique, comme un problème sentimental ou émotionnel. Et ils manquent souvent d’expérience dans ce domaine, par manque d’interactions avec les autres, pour apprendre des bases sur les relations humaines, et pouvoir prendre du recul grâce aux expériences des autres.


    Leur hypersensibilité se traduit aussi par une difficulté à supporter, par exemple, des sons trop forts, la foule, les grosses chaleurs, l’humidité, certaines matières sur la peau, les odeurs fortes… Elle est donc à la fois émotionnelle et sensorielle.


    Ils ont une grande capacité à « lire » les autres, à voir au-delà des « masques », grâce à la fois à leur intelligence, leur hypersensibilité (aux expressions du visage, au ton de la voix, aux ambiances…) et leur capacité d’analyse. Ils sont donc très vite conscients (et très vite blessés) par l’hypocrisie, les mensonges, une ambiance tendue… Les zèbres vont « lire » dans les autres comme dans un livre, et ne pas hésiter à mettre le doigt sur un problème ou un défaut… que l’autre essayait de cacher ! Ils veulent aider en faisant cela, car ils ne supportent pas que « la chose soit non dite », et pensent donc faire le bien. Ils sont souvent rejetés à cause de leur jugement très perspicace… un peu trop.


    Une autre caractéristique psychologique des zèbres est leur étonnant manque de diplomatie. En fait, ils sont profondément honnêtes, mais il leur manque un filtre, qui devrait les empêcher de dire tout haut ce qu’ils pensent, ou leur permettre de le faire plus délicatement.


    Les zèbres ont de nombreuses qualités dont ils peuvent faire bénéficier les autres, comme leur profond attachement à la justice, et leur altruisme, leur besoin intime d’aider les autres, de changer le monde… C’est bien là une des grandes caractéristiques des zèbres. Ils ont également un grand sens de l’humour, un humour noir, plutôt ironique, et une belle sensibilité à l’harmonie : la musique, la décoration, les images, l’esthétique…


    Tous ces sujets seront plus développés dans mes prochains articles. Mais ce résumé peut déjà permettre à un zèbre de se reconnaître, et à leur entourage de mieux les comprendre.


    « On n’est pas câblés pareils »


    Voilà un des moyens que j’ai trouvé pour expliquer facilement et rapidement ma « zébritude » aux personnes que je rencontre. « Mon cerveau n’est pas câblé pareil » et … je rajoute « un peu comme les autistes, mais autrement » si je veux expliquer pourquoi je ne supporte plus des stimuli sensoriels trop forts pour moi alors qu’ils ne gênent pas les autres. Etre compris par les autres, accepter d’être un adulte surdoué, trouver sa place et s’affirmer, être zèbre et heureux est un sacré challenge, qui demande de bien se comprendre, de s’accepter tel que l’on est, de décider de s’affirmer et d’oser le dire, sachant que la jalousie doit être vu comme un bon moyen de faire le tri dans son entourage. D’apprendre à gérer ses faiblesses, ses différences, et à organiser sa vie autour. Et viser la Lune, encore plus que les autres.


    Vous pouvez bien sûr donner votre avis, raconter votre histoire et interagir dans les commentaires !


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