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27 décembre 1978, mort de Houari Boumediène

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  • 27 décembre 1978, mort de Houari Boumediène

    C’était il y a quarante ans. Le 27 décembre 1978, les Algériens finissaient la nuit avec la mort de leur président de la République Houari Boumediène. Malgré des chuchotements suscités par son absence inhabituelle sur le petit écran, la surprise fut totale. Le jeune président, tout juste âgé de 46 ans, a été emporté par une maladie foudroyante que le régime avait fait le choix de tenir au secret.

    Quarante ans après, entre thuriféraires et contempteurs, son bilan continue de diviser les Algériens. Il y a ceux qui présentent des 13 ans de règne comme un âge d’or. Et ceux qui, au contraire, y voient le temps où ont été ensemencés les germes de toutes les crises qui ont fini par éclater à la face de son successeur Chadli Bendjedid.

    Depuis son engagement au sein de l’ALN jusqu’à sa brutale disparition, tout son parcours sera marqué du sceau de la controverse. Durant la Guerre de libération, il aura incarné en partie l’esprit contraire du congrès de la Soummam qui proclamait la primauté du politique sur le militaire et de l’intérieur sur l’extérieur. Le colonel Boumediène s’était installé à Oujda, au Maroc, où il a pris la tête de l’État-major général, s’employant à recruter, à armer et à former militairement et politiquement les combattants.

    Le conflit avec le GPRA, né avec les négociations d’Evian, va se transformer en confrontation violente qui menace de se transformer en guerre civile au moment de l’indépendance. L’austère et discret chef militaire s’allie à Ahmed Ben Bella, bien plus connu et qui prône le socialisme pour l’Algérie indépendante. Boumediène s’empare naturellement du poste stratégique de ministre de la Défense. La prise du pouvoir est sanglante. Le système qui s’est mis en place continue de façonner le pays.

    Grâce au prestige de la Révolution, Boumediène fait partie des plus importants dirigeants africains et arabes avec Gamal Abdenasser et Kwame N’Krumah. L’Algérie devient un phare de la diplomatie internationale que l’on s’emploie à allumer constamment avec le feu de l’autodétermination des peuples.

    Celui qui a voulu mettre fin au pouvoir personnel dirige à coup d’ordonnances pendant une décennie. Le président Boumediène engage ses trois nouvelles Révolutions : industrielle, agraire et culturelle qui entraient notamment la nationalisation des hydrocarbures et des terres agricoles et l’arabisation de l’enseignement qui sera démocratisé et dépouillé de ses écoles privées.

    Sur le plan idéologique, la Constitution proclame que le socialisme est une “option irréversible”, un “approfondissement” et un “aboutissement logique de la Révolution du 1er novembre”. Au plan politique, la loi fondamentale a consacré le parti unique. “Le Front de Libération Nationale est le parti unique du pays”. Et au plan institutionnel, un poste de vice-président jamais pourvu.

    Quand dix ans après la mort de Boumediène éclatent les émeutes d’octobre 1988, les protestataires s’en prendront aux symboles du FLN et du socialisme. Et si les islamistes ont récupéré la mise c’est que les ferments de leur idéologie ont été ensemencés par Boumediène, accusent ses adversaires. Ses partisans lui prêtaient des intentions généreuses pour le 4e congrès du FLN auquel il n’assistera jamais.

    TSA
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Boumediène, un parcours marqué du sceau de la controverse

    Les partisans :
    – Houari Boumediène a mis fin à « la mauvaise gestion » de Ahmed Ben Bella en le renversant le 19 juin 1965 dans ce qui a été appelé « le réajustement révolutionnaire ». Après avoir été son compagnon de route, au lendemain de l’indépendance du pays, Boumediène a qualifié Ben Bella de « tyran » et l’a accusé d’avoir « dévié de la route ».

    – Houari Boumediène a unifié l’armée avant l’indépendance (en 1960) et a travaillé pour que la transition entre « armée de libération » et « armée populaire et moderne» se fasse après la reconquête de la souveraineté nationale à partir de 1962. « Boumediène a fait de l’armée une force organisée, véritable appui à l’Etat », soutient Mahieddine Ammimour, qui a travaillé, dans les années 1970, à la présidence de la République. Boumediène est considéré comme le « père » de l’ANP, Armée nationale populaire.

    – Houari Boumediène a construit l’Etat en organisant les collectivités locales et en adoptant le découpage administratif par wilayas. « Il voulait une administration affranchie de l’héritage colonial », relève l’ancien ministre Salah Goudjil. Grâce à son ministre de l’Intérieur Ahmed Medeghri, l’état civil a été reconstitué, notamment dans le sud du pays, la Protection civile a été réorganisée, l’Ecole nationale d’administration (ENA) a été créé et les programmes de développement régional ont été mis en place (regroupés notamment dans les Plans triennaux puis quinquennaux).

    – Sous le slogan, « La terre à celui qui la travaille », Boumedine impose le système de la Révolution agraire en nationalisant les terres. « Prenez garde, si jamais la Révolution agraire échouait, vous resteriez à jamais des esclaves », disait-il.

    Les opposants :
    – En militaire, Houari Boumediène s’est opposé aux Accords d’Evian, contribuant ainsi à accentuer les divisions entre dirigeants algériens, après la déclaration d’indépendance en juillet 1962.

    – Boumediène a consacré la primauté du militaire sur le politique, contrairement à ce que voulait Abane Ramdane, dirigeant de la Révolution, tué par ses pairs, au Maroc.

    – Entré au pays après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, Boumediène a également consacré la primauté de l’extérieur sur l’intérieur en imposant « le clan d’Oujda » au pouvoir politique. Il ne reconnaissait pas « la légitimité » des maquis pour les moudjahidine de l’intérieur.

    – Boumediène s’est appuyé aveuglément sur les officiers déserteurs de l’armée française (DAF) pour unifier l’armée. Il n’a pas écouté l’avis de certains de ses amis qui le mettaient en garde contre ces officiers considérés comme « des chargés de mission ». « Slimane Hoffman, qui parlait au nom des DAF, disait qu’ils étaient venus pour diriger l’armée après l’indépendance », a confié Abdelhamid Brahimi, ancien officier de l’ALN.

    Houari Boumediène a chargé Slimane Hoffman plusieurs missions dont celles de former les cadres de l’ANP et de diriger le cabinet du ministère de la Défense nationale. Le colonel Mohamed Chabani, chef de la wilaya VI, s’est opposé à ces choix. Il a été exécuté par Ahmed Ben Bella, en septembre 1964 après un jugement expéditif, pour « complot contre le FLN ». Boumediène était d’accord. En 1967, le colonel Tahar Zbiri a justifié sa tentative de soulèvement contre Boumediène par « l’infiltration et de l’influence des DAF » dans l’armée algérienne.

    – Il est reproché à Boumediène la persécution de tous les opposants, notamment parmi les militants communistes qui ont dénoncé le coup d’Etat militaire contre Ben Bella, et la concentration de tous les pouvoirs en refusant l’existence d’un Parlement. Le Conseil de la Révolution s’était chargé de tout, sans possibilité de recours ou de contestation. Le Conseil de la Révolution devait construire «un État démocratique sérieux ».

    – Boumediène a donné des pouvoirs absolus à la police politique qui contrôlait totalement la société : ministères, wilayas, communes, universités, entreprises publiques, associations culturelles, médias, etc.

    TSA
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      voila ce qu'il a laisse en heritage une prison..de laquelle des centaines de jeunes..essaient de fuir par tous les moyens y compris au peril de leur vie..ne reste de vivant dans ce pays que ce megalo qui veut absolument l'imiter mourir dans le koursi..il a été le maitre d'œuvre de la hogra,corruption toute sortes de gabegies institutionnalisées..

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      • #4
        Allah yerahmou. Il a fait des choses biens comme mauvaises. Tout n'est pas noir ou blanc.

        La seule chose que je peux vraiment lui reprocher c'est de ne pas avoir mener de campagnes de purges contre toute ces traîtres et chiens au service de la France qui ont infiltrés et parasités toute les institutions algériennes.

        Les DAF de la dernière heureux comme Khaled Nezzar n'auraient jamais dû être tolèrés, tout au plus mis à pied dès le moindre écart suspicieux.

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