Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maghreb : pourquoi la Mauritanie revient sur le devant de la scène diplomatique

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maghreb : pourquoi la Mauritanie revient sur le devant de la scène diplomatique

    - L'Algérie, le Maroc puis la Tunisie se sont relayés à Nouakchott ces derniers jours, avec pour objectif de renforcer leurs liens avec leur voisin méridional. Échanges commerciaux, diplomatie, relations bilatérales... retour sur les motivations de chacun.

    C’est un véritable ballet diplomatique qui s’est joué à Nouakchott ces derniers jours. Les représentants des trois autres pays maghrébins, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, se sont tous succédé en Mauritanie en ce début de mois de novembre.
    (…).
    « La relation avec la Tunisie est une bouffée d’oxygène pour la Mauritanie, qui pourrait facilement être satellisée par les deux acteurs colossaux que sont le Maroc et l’Algérie », confie à Jeune Afrique un proche du président Aziz – qui rappelle que Habib Bourguiba a été le premier chef d’État à reconnaître son pays, à une époque où « le Maroc y avait encore des prétentions territoriales ».
    (…).
    Le gouvernement algérien compte également installer une zone de stockage pour permettre aux entreprises algériennes d’entreposer leurs produits avant de les acheminer vers le Sénégal. Un véritable avantage pour l’Algérie par rapport à ses concurrents, et notamment face au Maroc qui reste pour l’instant le premier partenaire économique africain de la Mauritanie – 48% du volume total des produits importés du continent africain sont marocains.

    " Avant d’être un choix, l’entretien de bonnes relations avec l’Algérie reste une obligation".

    Les 21 et 22 octobre, le ministre des Affaires étrangères mauritanien avait déjà effectué une visite de travail de deux jours en Algérie. « Avant d’être un choix, l’entretien de bonnes relations avec l’Algérie reste une obligation, explique notre informateur mauritanien. Avec l’instabilité de la situation sécuritaire au nord Mali, la Mauritanie ne peut pas se permettre de se mettre à dos un allié de taille comme l’Algérie. ».
    (…).

    Pour le Maroc, un enjeu diplomatique au Sahara

    C’est en messager que le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a fait le déplacement jusqu’en Mauritanie, muni d’une missive royale destinée au président Mohamed Ould Abdel Aziz. Timing opportun : cette rencontre intervient deux jours après l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU actant la tenue d’une table ronde sur le Sahara occidental, impliquant le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie et le Polisario, les 5 et 6 décembre prochains à Genève.
    (…).
    Lors de cet échange, Bourita a affirmé « la volonté commune des deux dirigeants d’impulser la relation entre les deux pays sur tous les plans ». Difficile pourtant d’imaginer un tel rapprochement il y a peu, les relations entre le Maroc et la Mauritanie ayant été pour le moins complexes ces 20 dernières années. Des tensions qui ont largement pour origine la question du Sahara occidental, après la reconnaissance par la Mauritanie de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). C’est d’ailleurs à Zouerate, en Mauritanie, que naît en 1973 le Front Polisario.

    Ces dernières années, Nouakchott a délaissé sa position de neutralité dans le dossier du Sahara pour un soutien plus affiché à la RASD. Au lendemain du décès du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, fin mai 2016, le président mauritanien avait même décrété trois jours de deuil national.
    (…).
    " Même s’il renforce les liens avec le Maroc, ce récent rapprochement n’indique pas un revirement de situation".

    « Même s’il renforce les liens bilatéraux, ce récent rapprochement n’indique en aucun cas un revirement de situation. La relation entre le Maroc et la Mauritanie reste froide », tempère un proche de la présidence. « Il est vrai que la Mauritanie est totalement impliquée dans le conflit au Sahara occidental, mais elle n’a pas les moyens de ses ambitions. Pencher pour la position algérienne sur ce dossier reste l’unique solution dont elle dispose », conclut notre source.

    Jeune Afrique (extraits)

  • #2
    Mohamed Abdelaziz
    L'ancien chef marrakchi des polisariens ! Un cas unique dans l'histoire !

    Commentaire


    • #3
      " L'ancien chef marrakchi des polisariens ! Un cas unique dans l'histoire !"

      Comme le fut son ami Nelson Mandela?

      - En 1994, à peine arrivé au pouvoir, Nelson Mandela, qui n’a pas la mémoire courte, s’engage par écrit auprès du président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, à reconnaître sans délai l’entité sahraouie. Le Polisario ouvre aussitôt un bureau à Pretoria. Mais les pressions américaines, françaises, saoudiennes, puis celles de James Baker – le représentant spécial de Kofi Annan au Sahara – incitent l’Afrique du Sud à reporter sa décision-.

      Jeune Afrique

      Commentaire

      Chargement...
      X