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Des sources soupçonnent Saïdani d’être derrière le faux communiqué du FLN

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    Des sources soupçonnent Saïdani d’être derrière le faux communiqué du FLN

    AP - décembre 29, 2018 - 9:29 Salim Fethi

    Par Hani Abdi – Des sources au FLN sont formelles : l’auteur du faux communiqué sur le 5e mandat voulait nuire au président du directoire du parti, institué après le limogeage d’Ould-Abbès. Ces mêmes sources, qui assurent qu’une enquête a été ouverte pour savoir qui a diffusé ce faux communiqué, soupçonnent indirectement des proches d’Amar Saïdani, ancien secrétaire général du FLN poussé à la démission en octobre 2016, d’avoir tenté le coup pour mettre en difficulté Mouad Bouchareb qui est sur une courbe ascendante.

    «Nous avons la certitude que des personnes au FLN n’arrivent toujours pas à accepter que Bouchareb soit à la tête du parti, même à titre provisoire. Nous avons donc le droit de douter des intentions de ces personnes», affirment nos sources, qui précisent que le contenu du communiqué attribué à Mouad Bouchareb est identique à un vrai communiqué publié par la direction du FLN à la veille de la présidentielle de 2014 et signé par le secrétaire général du parti à l’époque, Amar Saïdani en l’occurrence. Seule la signature diffère. «Nous sommes à la veille d’une élection présidentielle que nous voulons célébrer comme une fête démocratique où le candidat du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, sera plébiscité pour parachever le processus des réformes afin d’assurer la stabilité de l’Algérie et son développement à tous les niveaux», lit-on dans le message écrit en arabe qui date de 2014.

    Pour nos sources, «celui qui a balancé ce faux communiqué voulait altérer les bonnes relations entre Bouchareb et la présidence de la République». Elles rappellent dans ce contexte la «colère» de la Présidence suite aux propos de l’ex-secrétaire général du parti, Djamel Ould-Abbès, annonçant que le président Bouteflika «est le candidat du FLN pour la présidentielle de 2019». Une annonce qui avait été largement relayée par la presse nationale et considérée comme une déclaration de candidature de Bouteflika par la presse étrangère.

    Depuis sa désignation à la tête du nouveau directoire, Mouad Bouchareb a fait preuve de prudence et de réserve sur le sujet. Cela a été d’ailleurs remarqué notamment par les médias. Retomber dans les mêmes travers que son prédécesseur serait invraisemblable.

    Nos sources affirment que Mouad Bouchareb a tendu la main à toutes les forces du parti en invitant tous les anciens secrétaires généraux au dialogue et à la concertation pour «reconstruire le FLN par la réunification de ses rangs». S’il était prévisible que Djamel Ould-Abbès, qui avait affirmé avoir démissionné à cause de graves problèmes de santé, ne pouvait quitter sa convalescence pour participer à ce cycle de concertation, rien ne pouvait justifier le rejet de l’invitation de Mouad Bouchareb par Amar Saïdani, hormis leurs relations conflictuelles récentes. En effet, les deux hommes se sont livré une guerre féroce pendant plusieurs années. Après sa désignation en août 2013 à la tête du FLN, Amar Saïdani avait déclaré la guerre à tous les cadres du parti qui auraient été proches du chef du DRS, le général Toufik, mis à la retraite en 2015. Et Mouad Bouchareb en faisait partie. Il avait, d’ailleurs, failli être exclu du FLN, n’était l’éjection d’Amar Saïdani en octobre 2016, après avoir proféré de graves accusations contre Abdelaziz Belkhadem et le général Toufik.

    L’ascension de Mouad Bouchareb ne peut donc que mal passer chez les proches d’Amar Saïdani qui ne cessent de manœuvrer pour tenter de faire revenir leur «mentor» aux commandes du parti.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Comme si la situation n'était pas suffisamment confuse, il fallait que le supplétif de tonton marque de son sceau sa fidélité à l'ombre de Bouteflika, construite par effet de miroirs par les marionnetistes...

    Que faut-il penser de cette n-ième tentative de se cacher derrière l'ombre d'un président qui s'amincit, laissant transparaître la laideur d'un système affolé par les échéances avenirs et qui a du mal à retrouver le nord. Si, il y a semble-t-il la soudaine empathie constitutionnelle qui semble-t-il serait la garante de la stabilité après avoir été triturée sur mesure à 3 reprises. Cette soudaine empathie constitutionnelle est significative d'un régime qui tient à son dernier symbole, après avoir perdu le symbole présidentiel, le paravent constitutionnel derrière lequel on peut exercer un pouvoir parallèle anti-constitutionnel...


    Constitution, pierre angulaire d’un régime politique

    Othmane Benzaghou – El Watan – le 10/07/2006

    Une nouvelle Constitution est annoncée par les plus hautes autorités du pays. Le projet n’est pas nouveau, puisqu’on annonçait cette Constitution depuis l’arrivée de l’actuel locataire d’El Mouradia. Cette fois-ci, il semble que les équilibres stratosphériques sont tels que le projet voulu par le président puisse passer au suffrage universel.

    La classe politique est comme à son habitude totalement absente des grandes étapes de ce pays, tétanisée par une représentativité quasi-nulle et neutralisée par une nature malsaine qui fait de la majorité des partis d’opposition, non des organes où se construisent des idées, des démarches, mais seulement des appareils politiciens au service d’ambition, de groupements d’intérêt, de tribalisme, de corporatisme… A quoi sert une Constitution, si ce n’est à définir les règles de fonctionnement des institutions du pays. A quoi servent ces règles si ne sont pas définis les rôles de ces institutions, dans un environnement politique en pleine mutation, à la réalité des structures sociopolitique prédominantes dans le monde actuel et aux réalités sociopolitiques d’une Algérie qui n’a que 44 ans d’indépendance. De par le monde, le modèle prédominant, aujourd’hui, est celui qui consacre la démocratie, cette démocratie qui permet l’émergence de consensus, d’équilibres salvateurs. Qu’en est-il des consensus et des équilibres en Algérie. Ils ne sont quasi jamais issus de la volonté populaire, même pas issus de modèles de développement qui s’affrontent pour produire un consensus nécessaire à la bonne marche du pays. Les équilibres chez nous sont plutôt constitués sur des bases médiévales, de clans, de tribus, de lutte de pouvoir. Ils sont reconstitués et en constante mutation dans les stratosphères, loin des peuples, loin des élites intellectuelles, loin des idées et des modèles de développement. L’Algérie des années 1970 est celle qui a consacré un régime et des institutions taillées sur mesure pour des «dictatures éclairées», ayant fait pour le développement de l’Algérie d’énormes progrès, mais ayant engendré des erreurs fatales pour le fonctionnement de l’«après-dictature éclairée». Il est impératif d’éviter les même travers aujourd’hui et de redessiner sur des bases modernes le rôle des institutions, leur place et leurs règles de fonctionnement. Le régime présidentiel est une quasi-exception américaine, mu par une histoire politique spécifique, de fédéralisme, de bipolarisme, de post-monarchisme… Le fonctionnement politique des institutions dans ce modèle est celui qui permet de faire tendre les décisions vers le centre, le consensus, l’équilibre, entre forces politiques bipolaires qui ne semblent pas fondamentalement différentes. Les Etats-Unis d’Amérique ont cette particularité de pouvoir recentrer les décisions. Seuls de grands chocs ont déstabilisé ce recentrage systématique, mais c’est le fonctionnement propre du système politique américain. L’Algérie doit trouver son propre modèle, adapté à son histoire, à sa réalité sociopolitique, d’aujourd’hui, mais surtout de demain. Une Constitution est censée être pérenne et survivre au-delà des personnes qui la consacrent. Des vicissitudes d’une vie politique à la recherche d’équilibres perpétuels dans l’intérêt collectif. Elle a comme devoir de fonder les équilibres salvateurs d’aujourd’hui mais surtout de demain, des équilibres permettant des choix éclairés et partagés consacrant le développement du pays. Elle doit être garante d’un paysage politique réaliste, permettant de produire ces équilibres et ce consensus, qui survivent au degré de convictions, de force et l’abnégation des personnes censées l’incarner par le temps, garantissant un recentrage vers les voies jugées les plus adaptées aux défis du moment. Les institutions, produit de la Constitution, doivent consacrer ces principes salvateurs et pérennes, que cela soit la basse ou la haute chambre, elle doit permettre une représentativité des aspirations d’une nation, capable de recentrer les décisions. Qu’une chambre consacre le modèle majoritaire, l’autre proportionnelle, qu’une chambre consacre le suffrage direct, l’autre indirect, il est impératif de réfléchir à un fonctionnement qui garantisse la stabilité des institutions, au-delà des personnalités qui pourront l’incarner, dans l’intérêt général. La classe politique actuelle n’est pas celle qui garantit la stabilité future de ce pays. Il est impératif que la Constitution soit calquée sur un dosage politique visionnaire, permettant d’asseoir ce pays dans une ère de stabilité et de progrès. Pour une Algérie meilleure.
    Dernière modification par ott, 29 décembre 2018, 12h31.
    Othmane BENZAGHOU

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