Cette analyse explique pourquoi les USA vont se retirer de Syrie et plaident à une solution envers la décolonisation du Sahara Occidental.
- Pour l’ancien diplomate Jeff Hawkins, le discours de John Bolton présente « une vision fondamentalement négative » des relations entre les Etats-Unis et le continent.
Jeudi 13 décembre, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton, a annoncé une « nouvelle stratégie africaine » dans un discours au think tank Heritage Foundation. Si ce n’est pas la première fois que l’administration Trump communique sur le sujet, c’est certainement une première tentative d’élaborer une vraie stratégie vis-à-vis de l’Afrique.
L’administration Trump a enfin décidé de se pencher sérieusement sur les relations entre les Etats-Unis et le continent. C’est une très bonne nouvelle, car Donald Trump et ses conseillers ont longtemps ignoré l’Afrique. Le président américain n’y est jamais allé et aucun voyage présidentiel n’y est prévu, même si son épouse y a fait un court séjour touristique, seule, en octobre.
(…).
L’administration Trump n’a jamais clairement énoncé sa vision pour un engagement avec une région stratégique où la compétition est de plus en plus forte et les défis toujours aussi importants. On avait l’impression que l’Afrique n’existait pas pour Trump, sauf, comme le président a dit lui-même avec tant d’élégance, comme « pays de ***** » à éviter.
Déception
Quand on a su que John Bolton allait se prononcer sur l’Afrique, on avait donc des raisons d’espérer. Surtout que, contrairement aux pratiques habituelles d’une Maison Blanche en général très chaotique, cette stratégie semble être le résultat d’un processus réfléchi.
Depuis son élection, le président américain est pris d’une frénésie d’idées – un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, l’annulation du traité avec l’Iran, le lancement d’une guerre commerciale avec la Chine… Son gouvernement essaie de suivre, de justifier, de trouver les moyens de mettre en place les politiques annoncées. Mais cette fois, la stratégie a été clairement élaborée par les acteurs concernés au sein du gouvernement américain, sous la direction de la Maison Blanche et suivant les grandes lignes fixées par le chef de l’Etat.
« America first »
John Bolton reste sur un tout autre registre. Il n’a pas choisi de parler du potentiel du continent, du bien que les Etats-Unis ont fait et pourraient faire pour les peuples de la région, d’échanges fructueux qu’on pourrait espérer. Au lieu de vouloir les inspirer, John Bolton met en garde les Africains contre un comportement qui va à l’encontre des intérêts américains-.
Le Monde diplomatique
- Pour l’ancien diplomate Jeff Hawkins, le discours de John Bolton présente « une vision fondamentalement négative » des relations entre les Etats-Unis et le continent.
Jeudi 13 décembre, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, John Bolton, a annoncé une « nouvelle stratégie africaine » dans un discours au think tank Heritage Foundation. Si ce n’est pas la première fois que l’administration Trump communique sur le sujet, c’est certainement une première tentative d’élaborer une vraie stratégie vis-à-vis de l’Afrique.
L’administration Trump a enfin décidé de se pencher sérieusement sur les relations entre les Etats-Unis et le continent. C’est une très bonne nouvelle, car Donald Trump et ses conseillers ont longtemps ignoré l’Afrique. Le président américain n’y est jamais allé et aucun voyage présidentiel n’y est prévu, même si son épouse y a fait un court séjour touristique, seule, en octobre.
(…).
L’administration Trump n’a jamais clairement énoncé sa vision pour un engagement avec une région stratégique où la compétition est de plus en plus forte et les défis toujours aussi importants. On avait l’impression que l’Afrique n’existait pas pour Trump, sauf, comme le président a dit lui-même avec tant d’élégance, comme « pays de ***** » à éviter.
Déception
Quand on a su que John Bolton allait se prononcer sur l’Afrique, on avait donc des raisons d’espérer. Surtout que, contrairement aux pratiques habituelles d’une Maison Blanche en général très chaotique, cette stratégie semble être le résultat d’un processus réfléchi.
Depuis son élection, le président américain est pris d’une frénésie d’idées – un mur entre le Mexique et les Etats-Unis, l’annulation du traité avec l’Iran, le lancement d’une guerre commerciale avec la Chine… Son gouvernement essaie de suivre, de justifier, de trouver les moyens de mettre en place les politiques annoncées. Mais cette fois, la stratégie a été clairement élaborée par les acteurs concernés au sein du gouvernement américain, sous la direction de la Maison Blanche et suivant les grandes lignes fixées par le chef de l’Etat.
« America first »
John Bolton reste sur un tout autre registre. Il n’a pas choisi de parler du potentiel du continent, du bien que les Etats-Unis ont fait et pourraient faire pour les peuples de la région, d’échanges fructueux qu’on pourrait espérer. Au lieu de vouloir les inspirer, John Bolton met en garde les Africains contre un comportement qui va à l’encontre des intérêts américains-.
Le Monde diplomatique
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