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Maroc- Algérie: deux trajectoires différentes

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  • Maroc- Algérie: deux trajectoires différentes

    Et si le roi marocain M5 n'était pas mort sitôt, les relations maroco-algériennes auraient-elles été différentes?

    En effet, il se pourrait fort que l'héritier de M5- à savoir Hassan II- soit le seul responsable des relations exécrables entre les deux pays.

    Question?


    - Histoire : Les procès politiques du temps de Hassan II

    Arrestations abusives, procès iniques, jugements lourds et sévères… Hassan II a utilisé la justice pour renforcer son pouvoir et fragiliser son opposition. Retour sur quelques procès politiques où l’ombre du roi planait sur les salles d’audience.


    « Il y a deux manières de combattre, l’une avec les lois, l’autre avec la force. La première est propre aux hommes, l’autre nous est commune avec les bêtes. Un prince doit combattre avec ces deux espèces d’armes », écrivait Machiavel dans son célèbre livre Le Prince. Hassan II a fait de cette formule un style de gouvernement et un fondement de son pouvoir.

    La violence politique et l’usage de la loi se confondaient chez le monarque pour ne faire qu’un. Il n’avait aucun état d’âme à les utiliser quand il fallait affronter un adversaire trop menaçant et le terrasser. Pour lui, les tribunaux étaient une extension du domaine de la lutte pour la conquête du pouvoir. Alors que son père Mohammed V, symbole de l’indépendance, n’a jamais utilisé la justice pour museler l’opposition, Hassan II n’hésitera pas à le faire.

    Dès le début de son règne, il met les juges au service de son désir de domination. Les décennies 1960 et 1970 sont fortement marquées par le grand nombre de procès destinés à fragiliser l’opposition et la réduire au silence. Déjà en 1963, un an après son intronisation et deux mois après les premières élections législatives sous son règne, le souverain recourt à la justice pour affaiblir l’Union nationale des forces populaires (UNFP), principal parti d’opposition, dont les principaux dirigeants sont arrêtés et jugés. Ils sont accusés de complot contre le roi et d’atteinte à la sûreté de l’État. Juriste de formation, Hassan II souhaite donner, à travers ce procès, un semblant de légalité à un pur processus de répression politique.

    Depuis cette date, ce procédé s’est inscrit dans la pratique du pouvoir par Hassan II. Les leaders de l’opposition passent plus de temps devant les juges et dans les salles d’audience que dans les locaux de leurs partis. Les photos de Abderrahim Bouabid, Abderrahmane Youssoufi, Fqih Basri ou Omar Benjelloun traînés devant les tribunaux du royaume font partie du panthéon de la gauche au Maroc. Cette instrumentalisation du pouvoir judiciaire à des fins politiques atteint, à la fin du règne de Hassan II, des dimensions pathétiques et d’un autre âge, notamment avec la campagne d’assainissement, en 1996.

    Lors de cet épisode, les destins d’individus et de familles sont détruits par une justice aux ordres, qui n’est qu’un pion dans un immense jeu de pouvoir où se disputent des courants rivaux au sein de l’État. Des exemples qui nous rappellent que la réforme de la justice et l’affirmation de son indépendance sont plus qu’une nécessité. Sinon, l’histoire risque de se répéter-.


    Tel Quel. ma
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