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Allemagne : la classe politique victime d'un piratage massif

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  • Allemagne : la classe politique victime d'un piratage massif

    Les informations personnelles de plusieurs centaines de personnalités politiques allemandes ont été publiées sur Twitter avant Noël. Tous les partis sont touchés à l'exception de l'AFD, formation d'extrême droite. La chancelière Angela Merkel figure parmi les victimes.


    Une attaque informatique d'une ampleur inédite a visé une grande partie de la classe politique allemande avant Noël. Les données de plusieurs centaines de personnalités politiques allemandes et des documents internes aux partis ont été publiés sur Twitter par des pirates informatiques fin décembre, a annoncé la radio publique berlinoise RBB ce vendredi 4 janvier. Selon le quotidien Bild, il s'agit d'ores et déjà de "la plus grande fuite de données de l'histoire allemande". Le gouvernement fédéral a admis la fuite de données dans la matinée vendredi.

    L'attaque a visé tous les partis représentés au Bundestag, la chambre-basse allemande, dans les parlements régionaux et au parlement européen. Seule l'AfD, l'extrême-droite locale, a été épargnée. Des hommes politiques d'envergure nationale, comme la chancelière fédérale Angela Merkel et le président fédéral Frank-Walter Steinmeier figureraient parmi les victimes, selon Spiegel. Des dizaines de journalistes de la télévision publique allemande, des personnalités médiatiques et du monde de la culture sont aussi concernés.



    Une base de données gigantesque


    La base de données obtenue par les pirates est considérable. Parmi les millions d'informations compromises figurent des numéros de cartes de crédit, des numéros de téléphone, des adresses, des correspondances entre élus, des mails de travail, des photos de vacances, des factures ou encore des copies de cartes d'identité. Un journaliste du quotidien Bild a affirmé sur Twitter avoir passé 5 heures à en parcourir une infime partie dans la nuit et avoir déjà trouvé des cas de corruption et de scandales politiques.

    Selon les premiers éléments de l'enquête, les pirates auraient pu accéder aux informations en passant par la messagerie Outlook et des comptes Facebook et Twitter. Les hackers auraient collecté les données pendant plusieurs semaines cet automne avant de les mettre en ligne sur au moins un compte Twitter. Sur l'un d'entre eux, ouvert en février 2015 et actif depuis cet été, les informations subtilisées ont été publiées au compte-gouttes durant tout le mois de décembre à la manière d'un calendrier de l'avent. La dernière publication est datée du 28 décembre. Suivi par près de 20.000 personnes, le compte a été suspendu depuis. D'autres comptes sont susceptibles d'avoir été utilisés en parallèle.


    L'attaque pas encore attribuée
    L'origine des hackers est encore inconnue. Comme dans chaque attaque informatique, il est très difficile de remonter à la source. Les attributions sont toujours guidées par des intérêts politiques et des considérations diplomatiques. Ces dernières années, les officiels allemands ont accusé à plusieurs reprises la Russie d'avoir mené des cyberattaques via le groupe Fancy Bear, notamment en 2015 contre le Bundestag et en mars dernier contre le réseau informatique de l'administration fédérale.

    Réputé proche du Kremlin, même si la Russie a toujours nié l'existence d'un quelconque lien, ce groupe de cybercrimels a aussi été pointé du doigt dans la fuite de documents de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron survenue avant le deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017 et dans celle ayant visé la convention républicaine avant la dernière élection présidentielle américaine.

    rtl
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