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cinéma: Si Mohand Ou Mhand ( coup d'envoi du long métrage

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  • cinéma: Si Mohand Ou Mhand ( coup d'envoi du long métrage

    Le premier tour de manivelle d’un long métrage sur le poète errant du XIXe siècle, Si Mohand Ou Mhand, a été donné hier à Zemoura Azaghar de Djemaâ n’Saharidj (Tizi Ouzou).

    Au lancement du film, son réalisateur, Ali Mouzaoui, a réuni de nombreuses personnalités des arts, des élus, le ministre de la Culture et un nombreux public. Le film naît une première fois après 20 ans d’attente.

    Et sa deuxième naissance est attendue pour cette année avec son achèvement et sa probable projection en avant-première dans la salle de cinéma le Djudjura, de la ville de Tizi Ouzou, a annoncé le ministre.

    «Cette œuvre cinématographique retrace le parcours de cet aède qui a fixé par le vers les souffrances, la dépossession de l’Algérien, l’amour et la résistance. Des séquences seront tournées dans différents endroits, comme Constantine, Tunis, Sétif, Bouira, M’sila, que Si Mohand a parcourus à pied en semant ses poèmes.

    J’ai consacré beaucoup de temps aux recherches, et l’écriture du texte m’a pris une année. Les comédiens sont jeunes et certains ont interprété des rôles dans des films en tamazight, comme la Colline oubliée ou La Montagne de Baya», dit Ali Mouzaoui.

    A ce propos, Djamel Mohamedi, formé à l’Ismas, qui va interpréter le rôle principal, affirme : «C’est un plaisir et surtout c’est une immense responsabilité de camper le rôle de ce personnage. Je donnerai le meilleur de moi-même pour être à la hauteur des attentes du réalisateur et du public.»

    Les premières images ont été tournées hier dans la matinée près d’un imposant olivier centenaire et symbolique que l’on appelait «l’arbre aux unions (tahechat i nekhddaven) sur les branches duquel les jeunes filles en âge de se marier et à la recherche de l’âme sœur nouaient des cordons.

    C’était une pratique en usage il y a longtemps dans la région», dit l’assistant-réalisateur. De son côté, Amar Khiar, gérant de la société productrice du film, Sediprau, a déclaré : «Ce film d’une durée minimale de 90 minutes devra rencontrer le public au cours de l’année 2019 et au vu des déplacements que nous sommes amenés à effectuer, on ne saurait donner une date précise de sortie.» Selon M. Khiar, «les financements sont insuffisants quand bien même Sonatrach, Sovac et le ministère de la Culture vont apporter leurs contributions.»

    Le coût du film va dépasser 20 milliards de centimes, a-t-on indiqué. Pour Ali Mouzaoui, «faire un film sur Si Mohand Ou Mhand est une urgence, car il permet de restituer à l’Algérie un poète qui a été fidèle au pays».

    Le film sur Si Mohand Ou Mhand est l’événement cinématographique de l’année 2019, alors que le film historique sur Ben M’hidi, de Bachir Derrais, est toujours bloqué.

    Questionné à ce sujet, M. Mihoubi, ministre de la Culture, réplique : «Derrais veut imposer ses démarches. Son film est financé par le ministère de la Culture et celui des Moudjahidine.

    Et c’est une commission qui a émis des réserves sur quelques séquences. Mais, je peux vous assurer que le film se dirige vers sa sortie dans les salles.»
    alwatan
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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