Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En Algérie, l’élection présidentielle déjà cadenassée

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En Algérie, l’élection présidentielle déjà cadenassée

    Marie Verdier , le 22/01/2019



    Six personnalités indépendantes et cinq partis politiques ont retiré des formulaires de candidature pour l’élection présidentielle qui se tiendra dans moins de trois mois, le 18 avril 2019. Un processus démocratique en apparence, même si, depuis l’indépendance de l’Algérie, ce ne sont pas les urnes qui dictent le choix du président.

    Certains experts craignent un fort taux d’abstention aux élections présidentielles, signe d’une population algérienne résignée. ZOOM
    Certains experts craignent un fort taux d’abstention aux élections présidentielles, signe d’une population algérienne résignée. / Bachir Belhadj


    Les apparences sont sauves. La présidence algérienne a respecté le calendrier constitutionnel qui impose de convoquer le corps électoral trois mois avant le scrutin présidentiel. Le président Abdelaziz Bouteflika, vieillard de 81 ans grabataire depuis un AVC en 2013, aurait signé de sa main, vendredi 18 janvier, le décret fixant l’élection au 18 avril 2019, si l’on en croit le communiqué officiel relayé par l’agence APS.




    Depuis c’est l’effervescence. Le général-major à la retraite Ali Ghediri a été le premier à se déclarer « candidat de la rupture ». Dans son sillage, cinq autres personnalités dites indépendantes, dont l’ancien chef de gouvernement Ali Benflis, déjà deux fois candidat, et cinq partis politiques, ont retiré des formulaires de candidature, a fait savoir le ministre de l’intérieur Noureddine Bedoui le 20 janvier. La liste n’est pas close.

    Les candidats, obligatoirement algériens de naissance (de même que leurs conjoints) et musulmans de plus de 40 ans, ont jusqu’au 4 mars pour collecter leurs parrainages, la signature de 60 000 électeurs ou celles de 600 élus locaux et régionaux, émanant de 25 wilayas (régions).

    Le « suspense » du cinquième mandat
    Bref, tout se passe comme si l’Algérie se préparait à des élections démocratiques et à tourner la page de vingt ans d’ère Bouteflika, même si persiste le « suspense » de la candidature pour un cinquième mandat d’un président qui ne préside plus l’Algérie depuis bien longtemps. En presque cinq ans de mandat, Abdelaziz Bouteflika a difficilement assisté à quatre, maximum cinq conseils des ministres par an, preuve si cela était nécessaire que les rênes du pouvoir sont tenues ailleurs.




    Depuis des mois, des officiels le pressent pourtant de « poursuivre son œuvre » pour reprendre les propos du secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbes. Le RND, parti du premier ministre Ahmed Ouyahia, a, le 21 janvier, encore réitéré « son appel au Moudjahid Bouteflika (…) pour que l’Algérie poursuive, sous sa direction, son processus de construction national ».

    Une instance censée veiller à la transparence du scrutin
    Une Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a même été créée, à la suite de la révision constitutionnelle de 2016, pour veiller à « la transparence, la probité et la neutralité » du scrutin. Son président nommé par la présidence, Abdelwahab Derbal, reconnaissait toutefois avec une désarmante honnêteté, à l’issue des élections locales de novembre 2017, que la mission de l’instance « s’achève avec la fermeture des bureaux de vote : ce qui se passe après – dépouillement et signature des PV – ne relève pas de [ses] prérogatives », selon les propos rapportés par le quotidien El Watan le 1er août 2018.

    Un aveu qui doit se lire à l’aune des scores dictatoriaux obtenus dès le premier tour des dix scrutins présidentiels orchestrés par l’armée depuis l’indépendance – peu importe le nombre de candidats.

    Les cinq présidents de l’Algérie ont successivement été élus et réélus six fois avec plus de 90 % des voix, deux fois avec plus de 80 %. Seuls Liamine Zéroual n’a obtenu que 61 % des suffrages en 1995, en pleine décennie noire, et Abdelaziz Bouteflika 74 % pour sa première élection en 1999.

    Le silence assourdissant des Algériens
    Si le silence des Algériens face au hold-up électoral est assourdissant, c’est qu’« ils ont intériorisé leur impuissance et leur incapacité à influer sur le cours des événements », souligne un analyste.

    « Mais de quelle élection parlez-vous ? », ironisait tristement le chroniqueur d’El Watan Abderrezak Merad, le 10 janvier. « Si le sérail s’agite au sommet pour essayer de dénouer le nœud gordien de la présidentielle, le peuple demeure le grand absent de cette consultation qui semble, comme toutes les précédentes, se concevoir en vase clos », estimait-il, ajoutant que « les Algériens, dont on craint un fort taux d’absentéisme le jour du vote, ne peuvent s’empêcher de croire que la fraude sera déterminante, avec ou sans Bouteflika ». Avec Abdelaziz Bouteflika, ou plus probablement avec son alter ego, dont le nom ne sera dévoilé qu’au dernier moment.

    ...

  • #2
    bah,bientôt l'élu se dévoilera à son peuple et les b'nadria chaufferont alors le bendir..
    patience..
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

    Commentaire


    • #3
      quelle election c est une mascarade toute candidat qui ce présente à cette élection sera complice du pouvoir car ils legitimeron une élection pas honnête

      Commentaire

      Chargement...
      X