Le FFS boycottera encore une fois les elections...
Le FFS a choisi de ne pas prendre part aux élections législatives du 17 mai. Son premier secrétaire, Ali Laskri accompagné du chargé de communication, Karim Tabou s’est chargé d’expliquer cette position lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, au lendemain de la réunion du conseil national. Ces deux responsables se sont plus à faire remarquer que la décision a été prise à l’issue d’un débat contradictoire entre les partisans et les adversaires du boycott.
Il s’agira d’un boycott actif, précise Ali Laskri, qui suppose que le FFS fera campagne contre cette échéance électorale.
Les raisons qui sous-tendent ce choix sont nombreuses mais se rejoignent dans un dénominateur commun: le recul des libertés publiques, la fermeture du champ politique et médiatique, ne favorisent pas l’organisation d’une élection crédible. Il y a aussi l’insécurité qui prévaut dans certaines régions du pays, la Kabylie pour ne pas la nommer, et le peu de crédit des institutions.
A ce sujet, la résolution politique ayant sanctionné les travaux du conseil est sans équivoque. «A l’épreuve des faits, au regard du bilan, il faut pour le moins faire preuve d’une profonde naïveté politique pour croire à l’existence d’un parlement algérien, à la capacité d’intervention de l’APN dans la vie nationale, et pour parler d’élections crédibles», y lit-on. L’analyse s’alourdit d’une observation aux relents fatalistes: «aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être sceptiques quant à une possibilité de changement par les élections. Il
n’y a pas de démocratie en Algérie même s’il y a des élections». Dans le même document, il est soutenu pourtant que le changement est possible. Si tout est figé «en haut», en bas «ça bout», et le FFS a l’intention de faire le chemin avec ceux d’en bas. «Nous ferons le chemin avec ceux d’en bas pour construire un projet politique démocratique, pour imposer une alternative démocratique et sociale», lit-on encore dans la résolution.
Ali Laskri expliquera que le choix du parti a été le fruit d’une large consultation avec les militants et sympathisants, le mouvement associatif et les syndicats autonomes, invités au débat du conseil national. Lequel débat a recueilli l’assentiment du président du parti, Hocine Aït Ahmed, exprimé dans un message. «Comment ne pas être heureux quand on sait que dans une situation très difficile, hostile et confuse, les militants du FFS ont tenu à débattre et ont débattu avec vigueur et passion de ce qu’il convient de faire face à cette échéance», écrit-il.
Le leader du parti a usé du qualificatif d’«abdiquants» et de «néo-repentis» à l’égard des partis politiques qui ont annoncé leur participation à une élection qu’il décrit comme «une messe qui fête Zawadj el-Moutâa (mariage de complaisance, Ndlr)».
Aït Ahmed aura donc mis son poids en faveur des partisans de la non-participation pour trancher dans le vif. Car, à ses yeux, le FFS doit «préserver son capital de crédibilité et de non-compromission avec le système à l’occasion de leurres électoraux».
Le boycott n’est-il pas une manoeuvre politique destinée à contourner l’obstacle de la non-tenue du congrès, pouvant être éliminatoire de la course?
«Aucunement», selon Karim Tabou qui a affirmé que le parti peut convoquer un congrès administratif pour lever l’entrave. Le premier secrétaire laissera entendre que le boycott des législatives ne signifie pas que le FFS adoptera la même attitude lors des élections locales de l’automne prochain. Les problèmes des municipalités recoupent la stratégie du parti de promouvoir un travail de proximité et d’étendre le champ des espaces libres.
- Le Quotidien d'Oran
Le FFS a choisi de ne pas prendre part aux élections législatives du 17 mai. Son premier secrétaire, Ali Laskri accompagné du chargé de communication, Karim Tabou s’est chargé d’expliquer cette position lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, au lendemain de la réunion du conseil national. Ces deux responsables se sont plus à faire remarquer que la décision a été prise à l’issue d’un débat contradictoire entre les partisans et les adversaires du boycott.
Il s’agira d’un boycott actif, précise Ali Laskri, qui suppose que le FFS fera campagne contre cette échéance électorale.
Les raisons qui sous-tendent ce choix sont nombreuses mais se rejoignent dans un dénominateur commun: le recul des libertés publiques, la fermeture du champ politique et médiatique, ne favorisent pas l’organisation d’une élection crédible. Il y a aussi l’insécurité qui prévaut dans certaines régions du pays, la Kabylie pour ne pas la nommer, et le peu de crédit des institutions.
A ce sujet, la résolution politique ayant sanctionné les travaux du conseil est sans équivoque. «A l’épreuve des faits, au regard du bilan, il faut pour le moins faire preuve d’une profonde naïveté politique pour croire à l’existence d’un parlement algérien, à la capacité d’intervention de l’APN dans la vie nationale, et pour parler d’élections crédibles», y lit-on. L’analyse s’alourdit d’une observation aux relents fatalistes: «aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être sceptiques quant à une possibilité de changement par les élections. Il
n’y a pas de démocratie en Algérie même s’il y a des élections». Dans le même document, il est soutenu pourtant que le changement est possible. Si tout est figé «en haut», en bas «ça bout», et le FFS a l’intention de faire le chemin avec ceux d’en bas. «Nous ferons le chemin avec ceux d’en bas pour construire un projet politique démocratique, pour imposer une alternative démocratique et sociale», lit-on encore dans la résolution.
Ali Laskri expliquera que le choix du parti a été le fruit d’une large consultation avec les militants et sympathisants, le mouvement associatif et les syndicats autonomes, invités au débat du conseil national. Lequel débat a recueilli l’assentiment du président du parti, Hocine Aït Ahmed, exprimé dans un message. «Comment ne pas être heureux quand on sait que dans une situation très difficile, hostile et confuse, les militants du FFS ont tenu à débattre et ont débattu avec vigueur et passion de ce qu’il convient de faire face à cette échéance», écrit-il.
Le leader du parti a usé du qualificatif d’«abdiquants» et de «néo-repentis» à l’égard des partis politiques qui ont annoncé leur participation à une élection qu’il décrit comme «une messe qui fête Zawadj el-Moutâa (mariage de complaisance, Ndlr)».
Aït Ahmed aura donc mis son poids en faveur des partisans de la non-participation pour trancher dans le vif. Car, à ses yeux, le FFS doit «préserver son capital de crédibilité et de non-compromission avec le système à l’occasion de leurres électoraux».
Le boycott n’est-il pas une manoeuvre politique destinée à contourner l’obstacle de la non-tenue du congrès, pouvant être éliminatoire de la course?
«Aucunement», selon Karim Tabou qui a affirmé que le parti peut convoquer un congrès administratif pour lever l’entrave. Le premier secrétaire laissera entendre que le boycott des législatives ne signifie pas que le FFS adoptera la même attitude lors des élections locales de l’automne prochain. Les problèmes des municipalités recoupent la stratégie du parti de promouvoir un travail de proximité et d’étendre le champ des espaces libres.
- Le Quotidien d'Oran
Commentaire