Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie: Des hôtels publics qui perdent de l’argent au lieu d’en gagner

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie: Des hôtels publics qui perdent de l’argent au lieu d’en gagner

    Il arrivera le jour où l'Algérie regrettera amèrement tout cet argent dilapidé dans des secteurs économiques non-rentables (hôtellerie et agriculture notamment).

    Aussi donc, pourquoi pas vendre à moindre coût aux Algériens exilés et professionnels dans ces branches?

    - Les choses n’ont pas traîné. Dans une résolution datée du 12 décembre dernier, le Conseil des participations de l’État (CPE) s’est alarmé du niveau d’endettement des entreprises détenues par l’État.

    Le CPE, qui est présidé par le premier ministre Ahmed Ouyahia, pointait une “situation préoccupante” de l’endettement des entreprises à capitaux publics qui risque d’”impacter négativement” les ressources du Trésor public.

    Pour réduite cet endettement, le CPE recommandait la mise en place de “mesures d’urgence et un suivi permanent des départements ministériels de supervision concernés”.

    Près de 500 millions de dollars de dettes pour les hôtels publics

    C’est sans aucun doute dans le prolongement de cette instruction que voici quelques jours, TSA rendait public un premier document du Conseil des Participations de l’État (CPE) sur l’endettement global des entités du secteur du tourisme que sont le groupe HTT (Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme) et l’Office national algérien du tourisme (ONAT).

    Les dettes les plus importantes sont enregistrées par l’Entreprise de gestion touristique du Centre (EGT Centre), avec 10,9 milliards de dinars de dettes accumulées, ainsi que par l’EGT Est, avec 8,79 milliards de dette. L’hôtel El Djazair (ex-Saint Georges) compte 7,75 milliards de dette et occupe la troisième place de ce podium.

    L’hôtel El Aurassi est également bien placé dans ce palmarès avec 6,7 milliards de dettes, tandis que l’EGT Thalasso enregistre 4,72 milliards de dinars de dettes. Les dettes de l’Onat s’élèvent pour leur part à 2,21 milliards de dinars.

    Des entreprises qui perdent de l’argent

    Plus encore que le montant déjà considérable de leur endettement, c’est surtout l’incapacité des entreprises du secteur à rembourser leurs dettes qui semble inquiéter le CPE : « Les flux de trésorerie sont négatifs pour la moitié des entreprises composant le groupe HTT et très faibles pour l’Onat, les rendant ainsi incapables de faire face au remboursement de ces dettes », affirme sans ambages le document.

    Il attribue cette situation au « retard enregistré » dans la réhabilitation des entités hôtelières du groupe HTT avec « une faible consommation des crédits octroyés de 32%, soit 24,8 milliards de dinars sur 76,7 milliards de dinars », explique le document qui fait référence à la décision prise par le gouvernement en 2014 d’affecter une enveloppe de plus de 700 millions de dollars à la réhabilitation d’une soixantaine d’hôtels publics.

    La tentative de privatisation avortée de janvier 2018

    Il y a une année, le premier ministre Ahmed Ouyahia, le patron du FCE Ali Haddad et le secrétaire général de l’UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd avaient procédé, dans le cadre de la dernière en date des réunions de la Tripartite , à la signature d’une « charte du partenariat public privé (PPP) ». Le document a été très rapidement interprété comme ouvrant la voie à la privatisation des entreprises publiques.

    Selon beaucoup de commentateurs, il semblait établi que le secteur du tourisme serait le premier concerné. Des informations avaient même commencé à fuiter au sujet des noms des hôtels figurant sur une liste des établissements privatisables. Les noms du complexe des Andalouses, à Oran, du prestigieux hôtel El Djazaïr (ex-Saint George), Essafir (ex-Aletti) et El Manar de Sidi Fredj avaient été cités.

    On connait la suite. Le 15 janvier 2018, l’agence officielle annonçait : « Le président de la République a donné instruction au gouvernement de subordonner à son accord préalable tout accord d’ouverture de capital ou de cession d’actifs des entreprises publiques ».

    Depuis cette date, on n’a plus entendu parler de projet de privatisation de la moindre entité hôtelière. C’est même le contraire qui s’est produit au cours des derniers mois puisque qu’en novembre dernier on annonçait tout à fait officiellement que le ministère du Tourisme avait récupéré tour à tour en l’espace de 48 heures les deux hôtels El Riadh à Sidi Fredj et l’hôtel El Hidhab à Sétif, au terme de deux actions en justice. Dans les deux cas, le ministère du Tourisme a actionné la justice pour récupérer ces hôtels privatisés respectivement en 2006 et 2007 en arguant le non-respect des engagements par leurs acquéreurs.

    Selon différentes sources, les structures publiques représentent actuellement encore environ 20% d’un parc hôtelier national en développement rapide. Dans un contexte où la croissance accélérée de la dette de l’Etat devient un casse-tête pour le gouvernement, la gestion de structures hôtelières publiques qui perdent de l’argent au lieu d’en gagner risque d’apparaître comme une option de plus en plus anachronique.

    Pour l’instant, le Conseil des participations de l’État semble botter en touche. Il signale avoir été sollicité par le groupe HTT en janvier 2018 afin de « rééchelonner les échéances de remboursement de ses crédits ». L’instance présidée par le Premier ministre indique avoir « renvoyé le traitement de cette demande aux banques concernées et services compétents du ministère des Finances »-.

    TSA

  • #2
    Il veulent le jackpot avant le depart de fakha...?

    Commentaire

    Chargement...
    X