Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Présidentielle : le boycott, premier allié de Bouteflika ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Présidentielle : le boycott, premier allié de Bouteflika ?

    Présidentielle : le boycott, premier allié de Bouteflika ?
    TSA

    Maintenant que la candidature du président Abdelaziz Bouteflika est devenue une quasi-certitude, ceux qui attendaient de connaitre ses intentions pour prendre position par rapport à la prochaine présidentielle n’ont plus de raison de temporiser.

    Deux des principaux partis de l’opposition, le RCD et le FFS, ont déjà opté pour le boycott. Mouloud Hamrouche a fait savoir qu’il ne sera pas candidat, en attendant Ali Benflis, qui a appris par deux fois à ses dépens que Bouteflika ne se présente pas à une élection pour la perdre, mais qui n’a pas encore renoncé officiellement.

    Il reste aussi à connaitre l’avis du PT dont la secrétaire général a laissé toutes les portes ouvertes en retirant les formulaires de souscription du ministère de l’Intérieur. Le MSP a choisi de participer en présentant la candidature de son président Abderrazak Makri, au même titre que le nouveau venu, Ali Ghediri, qui a fait part d’une étonnante détermination, se disant « partant qu’il vente ou qu’il neige ».

    A deux mois et demi de l’échéance, le tableau de l’élection se dessine chaque jour davantage et les discours se font de plus en plus tranchés. Les partis du pouvoir veulent reconduire Abdelaziz Bouteflika pour préserver « la stabilité » qu’ils assurent visée de toute part, les boycotteurs mettent en avant les mêmes arguments qui leur avaient fait zapper les précédentes présidentielles et les « optimistes » croient que, cette fois, il y a un bon coup à jouer.

    On le voit à travers l’unique baromètre dont on dispose, les réseaux sociaux, l’opinion est taraudée par une interrogation qui ne s’est jamais posée avec autant d’acuité que dans ces semaines qui précèdent la présidentielle de 2019 : qui croire, qui suivre ? Plus clairement, faut-il voter le 18 avril ?

    Pressions sur les médias et les associations


    A priori, cela ne servira à rien de se rendre aux urnes puisque, de toute façon, le système ne présentera pas son candidat pour se faire humilier. A plus forte raison, quand il s’appelle Abdelaziz Bouteflika. Il est impensable que celui qui a dirigé l’Algérie pendant 20 ans, élu et réélu à chaque fois avec des scores à la soviétique, puisse se laisser dégager par les urnes. “Il n’y a pas d’élection. C’est une désignation à la suite d’un consensus au sein du système. Nous n’avons pas droit de cité dans ce processus”, explique Mohcine Belabbas, président du RCD.

    Le FFS estime pour sa part que “les conditions d’une élection démocratique, libre, honnête et transparente, à trois mois de la tenue du prochain scrutin présidentiel, ne sont pas réunies”. C’est dans la résolution adoptée par le conseil national le 25 janvier.

    Les arguments des deux partis sont presque inattaquables et le pouvoir ne fait rien pour les démentir. En plus du parti-pris flagrant des médias publics en faveur du cinquième mandat, le tour de vis sur les libertés s’accentue à mesure que se rapproche l’échéance électorale et les pressions sur l’opposition prennent plusieurs formes. Le quotidien Liberté qui a reçu dans le cadre de son forum le candidat Ali Ghediri pour sa première sortie publique, vient de se faire signifier par la direction de l’hôtel Sofitel que l’organisation de la rencontre hebdomadaire dans ses espaces est désormais tributaire d’une autorisation de la wilaya d’Alger. Curieux hasard, le forum s’apprêtait à recevoir ce dimanche une figure de l’opposition radicale, Sofiane Djilali, le président de Jil Djadid.

    Simultanément, nous apprenons que les représentations diplomatiques accréditées en Algérie ont été invitées, il y a quelques jours via une note du ministère des Affaires étrangères, à cesser leurs contacts avec les associations algériennes. Et comme pour convaincre les derniers optimistes que le pouvoir ne lâchera rien, quitte à user de la matraque, Ahmed Ouyahia a lâché ce samedi 2 février une phrase lourde de sens : « L’Etat a prouvé par le passé qu’il peut maîtriser la rue ».

    Cautionner une « mascarade »

    Aucune illusion raisonnable donc à se faire. Participer au scrutin c’est apporter une caution à la « mascarade ». Ceux qui ont opté pour le boycott le disent sans ambages : les candidats potentiels tendent en fait une perche inespérée au régime.

    « Le parti ne présentera pas de candidat et ne soutiendra aucun candidat dont la participation ne servirait qu’à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d’avance au profit du candidat du régime », tranche le FFS.

    « Ceux qui prétendent accéder au pouvoir dans la situation présente par des moyens réguliers, en plus d’accepter d’être perçus comme des pâles copies de ceux qu’ils veulent remplacer, prennent le risque d’apparaître comme des imposteurs car ils abusent et détournent tous les acquis démocratiques visant à offrir au pays des institutions à la mesure des ambitions du peuple algérien pour satisfaire leurs ambitions », estime pour sa part le RCD.

    Et si le pouvoir cherchait en fait le boycott ?

    Mais les adeptes de la participation ont eux aussi leurs arguments tout aussi infaillibles. D’abord, il y a de l’incohérence dans l’attitude de ces partis qui boycottent les présidentielles mais qui participent régulièrement à des scrutins législatifs tout aussi fermés où les partis du pouvoir ne leur laissent que des miettes.

    Ensuite, le boycott quasi systématique des présidentielles depuis 1999 et le déficit de légitimité qui s’en est suivi n’ont pas empêché Abdelaziz Bouteflika de rester vingt ans au pouvoir, d’en disposer comme bon lui semble et de chercher aujourd’hui à le garder pour cinq ans de plus.

    Les candidats potentiels, Ali Ghediri en tête, estiment que la conjoncture est favorable pour bousculer le système. La santé du président et la situation socio-économique ne sont plus ce qu’elles étaient et le ras-le-bol de la population va crescendo. Une petite comparaison entre les chiffres des scrutins précédents permet de le constater. Entre l’élection de 2009 et celle de 2014, Bouteflika a perdu 4,5 millions de voix. Entre les deux scrutins, il y avait aussi cinq millions de votants de moins, mais à chaque fois le président a été réélu à une majorité confortable (90% en 2009, 80% en 2014). Les cinq millions d’insatisfaits ont peut-être fait le mauvais choix. S’ils avaient voté pour Ali Benflis par exemple, celui-ci aurait eu 6,6 millions de voix, contre 8.5 millions pour Abdelaziz Bouteflika. Un beau deuxième tout où tout aurait été possible mais qui, hélas, n’a pas eu lieu à cause du boycott.

    C’est cette logique mathématique qui apporte de l’eau au moulin des partisans d’un changement par les urnes. Pour le scrutin à venir, rien ne dit que le recul de Abdelaziz Bouteflika ne sera pas encore plus significatif. Ne serait-ce qu’à cause de son état de santé qui, quoique puissent dire ses soutiens, ne lui permet pas de gérer convenablement les affaires du pays.

    Entre 2014 et 2019, les Algériens ont vu beaucoup d’images qui les ont choqués, entendu plein de supputations sur la partie réelle qui prend les décisions et surtout assisté à une chute spectaculaire des prix du pétrole qui a mis à nu les limites de la politique menée par le président pendant quatre mandats, avec une cagnotte de plus de 1000 milliards de dollars qui n’a pas fait bouger l’économie nationale d’un iota sur la voie de la diversification.
    En tout cas, il ne s’est rien passé ces cinq dernières années qui puisse faire gagner à Bouteflika des voix supplémentaires aux 8.5 millions qu’il a eues en 2014. Quand bien même il parviendrait à garder ce score, ce qui serait un miracle, un bon taux de participation l’amènerait au moins à disputer un second tour. Il y a assurément un bon coup à jouer pour l’opposition.

    Les plus sceptiques diront que le pouvoir pourra toujours recourir à la fraude, mais ce serait là le meilleur moyen de l’acculer. Une participation massive contraindra l’administration à une fraude massive qui, avec la démocratisation des moyens de communication et un bon encadrement des bureaux de vote, ne passera pas inaperçue.
    On se demande même si le pouvoir, effrayé par cette perspective, n’est pas en train de tout faire pour convaincre les Algériens de l’inutilité du vote.

    TSA
    Dernière modification par Pomaria, 03 février 2019, 09h21.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    Et si le pouvoir cherchait en fait le boycott ?
    c'est comme les cartel et les organization de mafia du pouvoir laisse le choix a la démocratie !
    dz(0000/1111)dz

    Commentaire


    • #3
      Le pouvoir ne veux pas de vote Massif pour que la fraude se fasse dans la sérénité.

      Comme çà, même si après, le peuple comprendra qu'il y a fraude massive, personne n'y verra que du feu lors de manipulation des urnes.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

      Commentaire


      • #4
        Les candidats potentiels, Ali Ghediri en tête, estiment que la conjoncture est favorable pour bousculer le système.Le TSA ne peut pas a lui tout seul de renverser un état.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

        Commentaire


        • #5
          Et si le pouvoir cherchait en fait le boycott ?
          Je l'écris ici depuis des années et pas dans sa forme interrogative. Il n'y a que par les urnes qu'on pourra faire du "dégagisme". Difficile ? Incertain ? Et alors, vous croyez qu'un régime prédateur ferait une fleur aux algériens en s'auto-dégageant ?

          Commentaire


          • #6
            Reste à savoir si comme toujours, l'Algérie fera appel des experts internationaux afin de veiller à la bonne tenue de la votation.

            Quant à un bourrage des urnes, celui n'est nullement nécessaire car c'est au ministre algérien de l'intérieur qu'il appartient d'annoncer le taux de participation, de sorte qu'il lui loisible d'annoncer un taux de participation impossible.

            Certes, qu'il est possible aux opposants de solliciter la Cour suprême (?) afin qu'elle statue à un recomptage des voix, mais ils ont toujours été déboutés par cette Cour dans leur entreprise.

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par rago
              Quant à un bourrage des urnes, celui n'est nullement nécessaire car c'est au ministre algérien de l'intérieur qu'il appartient d'annoncer le taux de participation, de sorte qu'il lui loisible d'annoncer un taux de participation impossible.
              Oui, c’est à ce niveau que la grande chekhtouka s’opère, je parie même que le vote dans les consulats étranger n’est même pas comptabilisé.


              L’opposition doit exiger la création d’une commission électorale indépendante.


              En Tunisie par exemple il existe une instance publique (L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections) indépendante du ministère de l’intérieure et sous le contrôle du parlement chargée notamment:


              1. Tenir le registre des électeurs et le mettre à jour de manière permanente.
              2. Arrêter les listes électorales pour chaque élection ou référendum, les réviser le cas échéant; et les publier notamment sur le site électronique officiel de l’instance, et ce, dans les délais fixés par la loi électorale.
              3. Veiller à garantir le droit de scrutin pour tout électeur.
              4. Garantir l’égalité de traitement entre tous les électeurs, candidats et intervenants durant les opérations électorales et référendaires.
              5. Arrêter, publier et mettre en exécution le calendrier des élections et des référendums, et ce, en conformité avec les mandats prévus par la constitution et la loi électorale.
              6. Recevoir et statuer sur les dossiers de candidature pour les élections conformément à la législation électorale.
              7. Mettre en place les mécanismes d’organisation, d’administration et de contrôle garantissant la sincérité et la transparence des élections et référendums.
              8. Procéder au dépouillement des voix et annoncer les résultats préliminaires et définitifs des élections et référendums.
              9. Établir les codes de bonne conduite électorale garantissant le respect des principes de sincérité, transparence, neutralité, bonne gestion des deniers publics, et absence de conflit d’intérêts.
              10. Accréditer les représentants des candidats dans les bureaux de vote, les observateurs, les hôtes, et les journalistes nationaux et étrangers pour le suivi des étapes du processus électoral. L’instance fixe par décision de son conseil les critères et les conditions d’accréditation des observateurs, des hôtes, des journalistes étrangers et des interprètes les assistant.
              11. Former les superviseurs des différentes composantes du processus électoral.
              12. Fixer les programmes de sensibilisation et d’éducation électorale et collaborer dans ce domaine avec toutes les composantes de la société civile œuvrant en matière d’élections à l’échelle nationale et internationale.
              13. Contrôler l’observation des règles et des moyens des campagnes électorales fixés par la législation électorale, et imposer en collaboration avec les organismes publics, leur respect conformément à la loi.
              14. Contrôler le financement des campagnes électorales et prendre les décisions nécessaires s’y rapportant, tout en garantissant l’égalité d’accès de tous les candidats au financement public.
              15. Formuler des propositions pour le développement du système électoral.
              16. Emettre des avis sur tous les projets de texte en rapport avec les élections et référendums.
              17. Élaborer un rapport spécial sur le déroulement de chaque opération électorale ou référendaire dans un délai maximum de trois (3) mois à compter de la date de l’annonce des résultats définitifs, lequel est soumis au président de la République, au président de l’assemblée législative et au chef du gouvernement et publié au Journal Officiel de la République Tunisienne et sur le site électronique de l’instance.
              18. Élaborer un rapport annuel sur l’activité de l’instance durant l’année écoulée et son programme d’action pour l’année à venir lequel est soumis à l’assemblée législative en séance plénière à l’occasion du vote du budget annuel de l’instance et publié au Journal Officiel de la République Tunisienne et sur le site électronique de l’instance.
              Dernière modification par sako, 03 février 2019, 12h05.

              Commentaire


              • #8
                " Oui, c’est à ce niveau que la grande chekhtouka s’opère, je parie même que le vote dans les consulats étranger n’est même pas comptabilisé."

                Bien évidemment. On sait qu'en Algérie que la tâche plus difficile est d'inventer un taux de participation mensonger mais qui pourrait néanmoins paraître crédible!

                Commentaire


                • #9
                  hmihmi aura du mal cette fois ci avec le fichier electoral

                  Les urnes ne sont verifiables que si le fichier electoral est a disposition des representants des candidats pour la raison la plus simple dans une boite sous scellé on ne peut rajouter un vote car cela fausse le nombre de votant qui lui est apparent sur le fichier du bureau et donc connu des representants ?
                  Je pense que ouyahia bluff et compte sur le decouragement et le boycott
                  Dernière modification par danube, 03 février 2019, 12h16.

                  Commentaire


                  • #10
                    Boycott ou pas, il faut tester avec les sondages. Il faut voir les moyens financiers énormes dont dispose le pouvoir pour la campagne électorale de son candidat. Il y a même alliance dès le premier tour.

                    Une bonne partie de la société facilement manipulable se contente du candidat du pouvoir.

                    Commentaire


                    • #11
                      Les urnes ne sont verifiables que si le fichier electoral est a disposition des representants des candidats
                      Sauf que les partis d'opposition n'ont pas de représentants dans tous les bureaux de vote à travers le territoire national, le FLN et le RND si !

                      Commentaire


                      • #12
                        Quant à un bourrage des urnes, celui n'est nullement nécessaire car c'est au ministre algérien de l'intérieur qu'il appartient d'annoncer le taux de participation, de sorte qu'il lui loisible d'annoncer un taux de participation impossible.
                        Si les partis, comme la loi les autorise, avaient un représentant dans chaque bureau de vote pour surveiller l'opération et récupérer (comme la loi le stipule) le PV de délibération ... le ministre de l'intérieur n'a aucune marge de manoeuvre pour annoncer ce qu'il veut.

                        Aussi simple que cela !!! Et comme la nature a horreur du vide et la fraude son contraire ... faut assumer.

                        Commentaire


                        • #13
                          " Si les partis, comme la loi les autorise, avaient un représentant dans chaque bureau de vote pour surveiller l'opération et récupérer (comme la loi le stipule) le PV de délibération ... le ministre de l'intérieur n'a aucune marge de manoeuvre pour annoncer ce qu'il veut.".

                          Effectivement. Mais il faut savoir qu'en Algérie il y a 15 000 bureaux de vote et reste à savoir si chaque formation politique possède assez de coreligionnaires afin d'être présents dans chaque bureau de vote?

                          Mieux dans le Sud, c'est l'armée est qui est chargée d'offrir la possibilité de voter aux nomades. Ce recours à l'armée est pour le moins discutable et lors d'une votation, il s'était avéré l'anecdote que 63 000 nomades avaient voté alors qu'ils ne possédaient pas la nationalité algérienne!
                          Dernière modification par rago, 03 février 2019, 12h46.

                          Commentaire


                          • #14
                            Et le grand trou noir, le FLN et le RND sont financés par l'argent public...

                            Commentaire


                            • #15
                              Mais il faut savoir qu'en Algérie il y a 15 000 bureaux de vote et reste à savoir si chaque formation politique possède assez de coreligionnaires afin d'être présents dans chaque bureau de vote?
                              Celui est capable de récolter 50.000 parrainages devrait pouvoir placer ses représentants dans les bureaux (quitte à les rémunérer).
                              Mieux dans le Sud, c'est l'armée est qui est chargée d'offrir la possibilité de voter aux nomades.
                              Faux !

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X