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Mokrane Ait Larbi, un militant des droits de l’Homme au service d’un général

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  • Mokrane Ait Larbi, un militant des droits de l’Homme au service d’un général

    Adieu Mokrane!:22:

    - “M. Ali Ghediri, général-major à la retraite, vient d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 18 avril prochain (…) Après plusieurs échanges avec lui sur les grandes lignes de son projet, j’ai décidé d’apporter mon soutien à sa candidature, et de participer activement à sa campagne électorale”.

    C’est par ces phrases que le célèbre avocat Mokrane Ait Larbi a annoncé, sur sa page Facebook, son ralliement au général inattendu de la prochaine compétition présidentielle. Un ralliement vite interprété comme un hiatus tant l’avocat jouit d’une célébrité inversement proportionnelle à l’anonymat du jeune retraité de l’ANP.

    Ce qui naturellement aurait dû produire une inversion des rôles : le militaire dans celui de soutien et l’avocat dans celui de candidat au long parcours politique. En tout cas, c’est une caution morale et politique importante qui est apportée par l’avocat au candidat.

    Droits de l’Homme et RCD

    Fils de chahid né dans la commune des Ait-Yahia à Tizi Ouzou, la même que Hocine Ait Ahmed, Mokrane Ait Larbi s’est lancé dans le bain de la lutte politique dès son adolescence. Il s’engage ensuite au FLN, parti unique, et se présentera aux premières élections législatives en 1977. Il s’en éloignera par la suite et en 1985, il fera partie des fondateurs de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) qui fut un défi au régime de l’époque. Il en sera le vice-président auprès de M. Abdenour Ali-Yahia.

    En 1989, M. Ait Larbi fera partie des fondateurs du RCD, créé juste avant la reconnaissance officielle du multipartisme. Il est le numéro 2 du parti après Said Sadi. Mais l’art oratoire ajouté à une grande capacité d’empathie avec le public rend l’avocat aussi populaire que le psychiatre. Avec sa maîtrise de la langue arabe et sa diplomatie, il apparaît consensuel quand Said Sadi, lui, est jugé clivant.

    La popularité d’Ait Larbi vaudra même le respect des islamistes à ce militant de la laïcité. Illustration : en 1990, il était attendu pour un meeting à Constantine. La salle fut envahie dès les premières heures de la journée par les militants du FIS déterminés à le chahuter. Sans se laisser intimider, il prend place à la tribune et réussit à faire cesser les vociférations. À la fin de son intervention, il est respectueusement entouré par les “barbus” qui lui proposent de les rejoindre.

    Ta place n’est pas au RCD”, lui disaient-ils, sans se douter de leur prophétie. Car l’année d’après, M. Ait Larbi quittera le parti où certains camarades le suspectent de “baathisme”. On lui reproche une prise de position favorable à Saddam Hussein lors de l’invasion du Koweït alors que l’ambassadeur d’Irak avait protesté contre la reconnaissance du RCD.

    Une rupture douloureuse, sur fond de graves reproches faits à la direction, accusée publiquement de prendre ses ordres auprès du pouvoir, de vouloir domestiquer le parti et de manquer de transparence sur son financement. “C’est un FLN venu au RCD faire un stage”, répond pour sa part un ancien membre de la Direction en disant que l’avocat a été exclu après avoir été traduit en Conseil de discipline-.

    TSA
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