13 Officiers supérieurs mis aux arrêts: La main lourde de Gaïd Salah
Journal El Watan - 03 février 2019
Voir le démenti DU MDN sur le journal EL WATAN en bas de Cet article
Le général de corps d’armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a ordonné récemment la mise aux arrêts de 13 officiers supérieurs (lieutenants-colonels et colonels) de l’ANP, selon une source proche de cette institution.
Il leur est reproché d’avoir pris attache avec le candidat à la présidentielle, le général-major à la retraite Ali Ghediri, en dépit de la circulaire que Gaïd Salah avait signée le 24 janvier dernier, laquelle rappelle l’interdiction faite à tout militaire en fonction d’avoir une activité partisane.
La circulaire somme le personnel militaire de ne pas avoir de contact avec les candidats à l’élection présidentielle. D’aucuns ont compris que c’était Ali Ghediri qui était visé par cet interdit. Les officiers incriminés avaient effectivement contacté par téléphone leur ancien responsable hiérarchique pour lui exprimer leur sympathie et leur soutien dans son entreprise de briguer le poste de président de la République.
Ils croupissent dans leur cellule depuis plusieurs jours sans que l’opinion publique ne soit informée de ce fait unique dans les annales. Il est impensable de croire que, dans ce troisième millénaire de l’internet et des réseaux sociaux, on puisse priver une personne de sa liberté seulement pour un appel téléphonique.
Si la Constitution interdit à l’institution militaire toute implication dans le champ politique et aux éléments qui la composent d’avoir une activité politique publique, elle n’empêche aucunement aux militaires d’avoir en tant que citoyens à part entière des opinions politiques et d’exercer leur droit de vote. Dans cette optique, la circulaire de Gaïd Salah est en totale inadéquation avec la Loi fondamentale. Pour l’heure, on ne sait pas si cette mise aux arrêts signifie une possible traduction devant un tribunal militaire.
Gaïd Salah, qui a eu la main lourde contre les 13 officiers supérieurs, semble vouer une haine particulière à Ali Ghediri. A ce titre, nous avons appris, de bonnes sources, que le frère de ce dernier, lieutenant-colonel dans les Services (ex-DRS), vient d’être muté à Aïn M’guel, dans le grand sud du pays sur ordre de Gaïd Salah. Pourtant cet officier supérieur des services de renseignement a déjà accompli ses cinq années obligatoires dans le Sud.
Au cours de ses interventions publiques, Ali Ghederi n’en a jamais fait cas. Certainement pour ne pas faire plaisir à son ancien patron, pourfendeur acharné de tous ceux qui lui paraissent être un obstacle au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Rappelons que Gaïd Salah, au lendemain de l’annonce de Ali Ghederi de se lancer dans la joute électorale prochaine, s’est fendu d’un article incendiaire sur la publication El Djeïch, dans lequel il accuse le candidat de tous les maux.
L’opinion publique est restée sans voix devant une telle agressivité de Gaïd Salah qui laisse à penser que la candidature de Ali Ghederi a certainement ébranlé le système en place. Il faut dire que Ali Ghederi est en train de cartonner sur les réseaux sociaux, même si certains parmi ses soutiens ont décelé quelques maladresses dans ses récentes déclarations à la presse.
EL Watan
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Ministère de la Défense nationale - Démenti
Journal El Watan - 03 février 2019
Voir le démenti DU MDN sur le journal EL WATAN en bas de Cet article
Le général de corps d’armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a ordonné récemment la mise aux arrêts de 13 officiers supérieurs (lieutenants-colonels et colonels) de l’ANP, selon une source proche de cette institution.
Il leur est reproché d’avoir pris attache avec le candidat à la présidentielle, le général-major à la retraite Ali Ghediri, en dépit de la circulaire que Gaïd Salah avait signée le 24 janvier dernier, laquelle rappelle l’interdiction faite à tout militaire en fonction d’avoir une activité partisane.
La circulaire somme le personnel militaire de ne pas avoir de contact avec les candidats à l’élection présidentielle. D’aucuns ont compris que c’était Ali Ghediri qui était visé par cet interdit. Les officiers incriminés avaient effectivement contacté par téléphone leur ancien responsable hiérarchique pour lui exprimer leur sympathie et leur soutien dans son entreprise de briguer le poste de président de la République.
Ils croupissent dans leur cellule depuis plusieurs jours sans que l’opinion publique ne soit informée de ce fait unique dans les annales. Il est impensable de croire que, dans ce troisième millénaire de l’internet et des réseaux sociaux, on puisse priver une personne de sa liberté seulement pour un appel téléphonique.
Si la Constitution interdit à l’institution militaire toute implication dans le champ politique et aux éléments qui la composent d’avoir une activité politique publique, elle n’empêche aucunement aux militaires d’avoir en tant que citoyens à part entière des opinions politiques et d’exercer leur droit de vote. Dans cette optique, la circulaire de Gaïd Salah est en totale inadéquation avec la Loi fondamentale. Pour l’heure, on ne sait pas si cette mise aux arrêts signifie une possible traduction devant un tribunal militaire.
Gaïd Salah, qui a eu la main lourde contre les 13 officiers supérieurs, semble vouer une haine particulière à Ali Ghediri. A ce titre, nous avons appris, de bonnes sources, que le frère de ce dernier, lieutenant-colonel dans les Services (ex-DRS), vient d’être muté à Aïn M’guel, dans le grand sud du pays sur ordre de Gaïd Salah. Pourtant cet officier supérieur des services de renseignement a déjà accompli ses cinq années obligatoires dans le Sud.
Au cours de ses interventions publiques, Ali Ghederi n’en a jamais fait cas. Certainement pour ne pas faire plaisir à son ancien patron, pourfendeur acharné de tous ceux qui lui paraissent être un obstacle au 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Rappelons que Gaïd Salah, au lendemain de l’annonce de Ali Ghederi de se lancer dans la joute électorale prochaine, s’est fendu d’un article incendiaire sur la publication El Djeïch, dans lequel il accuse le candidat de tous les maux.
L’opinion publique est restée sans voix devant une telle agressivité de Gaïd Salah qui laisse à penser que la candidature de Ali Ghederi a certainement ébranlé le système en place. Il faut dire que Ali Ghederi est en train de cartonner sur les réseaux sociaux, même si certains parmi ses soutiens ont décelé quelques maladresses dans ses récentes déclarations à la presse.
EL Watan
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Ministère de la Défense nationale - Démenti
04 février 2019 à 11 h 00 min
2884
Dans son édition parue hier, dimanche 3 février 2019, le quotidien El Watan a publié un article intitulé : «13 officiers supérieurs mis aux arrêts».
A ce titre, le ministère de la Défense nationale apporte un démenti catégorique à ces allégations et précise qu’aucune personne ne fait actuellement l’objet d’emprisonnement ou de poursuite dans cette prétendue affaire liée à la prochaine élection présidentielle.
Par ailleurs, le ministère de la Défense nationale, qui rappelle l’entière disponibilité de ses services compétents pour répondre aux doléances de l’ensemble de la corporation journalistique, dénonce avec force ces incessantes tentatives de manipulation visant l’image de l’Armée nationale populaire (ANP) et se réserve le droit de recourir devant les instances judiciaires compétentes.
Le ministère de la Défense nationale
2884
Dans son édition parue hier, dimanche 3 février 2019, le quotidien El Watan a publié un article intitulé : «13 officiers supérieurs mis aux arrêts».
A ce titre, le ministère de la Défense nationale apporte un démenti catégorique à ces allégations et précise qu’aucune personne ne fait actuellement l’objet d’emprisonnement ou de poursuite dans cette prétendue affaire liée à la prochaine élection présidentielle.
Par ailleurs, le ministère de la Défense nationale, qui rappelle l’entière disponibilité de ses services compétents pour répondre aux doléances de l’ensemble de la corporation journalistique, dénonce avec force ces incessantes tentatives de manipulation visant l’image de l’Armée nationale populaire (ANP) et se réserve le droit de recourir devant les instances judiciaires compétentes.
Le ministère de la Défense nationale
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