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Djemila Benhabib remet les pendules à l'heure au café littéraire d'Aokas

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  • Djemila Benhabib remet les pendules à l'heure au café littéraire d'Aokas

    L’écrivaine et militante Djemila Benhabib, auteure de « Ma vie à contre-coran » et de « Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident » a été invité par les membres du café littéraire de la ville d’Aokas pour une prestation qui s’est déroulée le mardi 15 mai 2018.
    Après avoir remercié ceux qui l’ont invitée pour cette prise de parole, elle a mis l’accent sur le fait que le café littéraire de cette ville menait un combat contre tous les totalitarismes de la pensée unique qui prévaut dans ce pays et a encouragé cette entité à ne pas baisser la garde. Ensuite elle a donné une très belle conférence qui avait pour sujet « l’écriture engagée : pourquoi ? »
    Cette rencontre avec le public, venu nombreux pour l’occasion, a permis à Djemila Benhabib de développer ses propres thèses sur l’engagement concernant la liberté d’expression et la liberté de conscience et en d’expliquant, par l’exemple, les différentes étapes de son parcours personnel. Elle a abordé, bien évidemment, les sujets qui lui ont toujours tenu à cœur : la lutte contre l’islamisme et contre la condition faite aux femmes dans les pays musulmans.

    Le débat, houleux à certains moments, a donné lieu à quelques passes d’armes. Des jeunes qui se sont présentés eux-mêmes, comme étant des militants communistes, ont voulu accréditer la thèse de la faute du « seul impérialisme américain dans la naissance et dans la promotion de l’islamisme ». Ce à quoi, la conférencière a pointé le doigt sur Ibn Hanbal, traditionnaliste du IXème siècle, fondateur de l’école hanbalite et sur Ahmed Ibn Taymyya, jurisconsulte islamiste du XIIIème siècle qui a rejeté tout modernisme et plus précisément les influences d’Ibn Arabi et d’Al Ghazali. Sous-entendu, longtemps avant la naissance de l’impérialisme américain. Et la naissance du mouvement égyptien des Frères musulmans, né en réaction à la sécularisation de la Turquie sous la République fondée par Kemal Atatürk, a été également abordée.
    L’Algérie et la suite de son expérience depuis son indépendance en 1962 ont également été au centre du débat initié par Djemila Benhabib. « Dans les années 1960, juste après l’indépendance, dopés par la conjoncture internationale, nous avons vécu un moment de tous les espoirs, avec cette conviction profonde que tout était possible, que le développement était possible, que la construction de l’Etat-nation était possible, que nous méritions nous aussi notre part de bonheur, que nous pouvions construire des projets collectifs, bref il y a eu des expériences extrêmement intéressantes qui faisaient en sorte qu’il y avait une possibilité de développement. Qui dit développement dit culture, dit éducation, dit système de santé. Rappelez-vous quand même que dans ce pays, il y a eu un dynamisme culturel ne serait-ce que dans le domaine du théâtre. Il y avait donc cette expérience de construction mais parallèlement il y avait l’Arabie saoudite avec énormément d’argent. Et cette dernière a déployé ses forces pour tenter de neutraliser ces expériences de développement grâce aux pétrodollars qui coulaient à flots. »
    Belle prestation et prestation enrichissante que cette conférence qui devrait servir d’exemple pour, à partir de cette petite ville de la basse Kabylie, se multiplier à travers tout le pays.

    Auteur
    Kamel Bencheikh

    le matin d'algerie
    Djemila Benhabib, écrivaine, enseignante & militante féministe, au café littéraire d'Aokas le MARDI 15 mai 2018.

    ""Le café littéraire d'Aokas mène un combat contre tous les totalitarismes de la pensée unique qui prévaut en Algérie".
    Dernière modification par katiaret, 06 février 2019, 19h11.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Merci, je ne connaissais pas Djamila Benhabib.

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    • #3
      Merci, je ne connaissais pas Djamila Benhabib.
      Pas la peine de chercher loin, tout est dans les titres de ses ouvrages:

      « Ma vie à contre-coran » et « Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident»
      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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      • #4
        Très belles prestations, merci pour ces contributions qui nous rappellent d’où on vient, à défaut de savoir ou on va ...

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        • #5
          Très belles prestations, merci pour ces contributions qui nous rappellent d’où on vient, à défaut de savoir ou on va ...
          On voit qu'intellectuellement vous n'êtes pas exigeant. Vous vous contentez de très peu.
          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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          • #6
            On voit qu'intellectuellement vous n'êtes pas exigeant. Vous vous contentez de très peu.
            Le très peu est plus important que l’immensité de sottises dont on nous bourre le crane depuis des siècles! ...

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            • #7
              peu est parfois suffisant pour faire déborder le vase et produire la folie destructrice ...


              La dame ne fait qu'écrire et discute j'espère qu'ils vont pas mettre une fatwa en gros une manière de museler et anéantir tout ... les sentiments l'humanité, la pensée ou la vie tout simplement ...



              « Écrire c'est gagner une page de vie, c'est reprendre un empan de souffle à l'angoisse, c'est retrouver, au-dessus du trouble et du désarroi, un pointillé d'espoir. L'écriture est le nomadisme de mon esprit, dans le désert de ses manques, sur les pistes sans autre issue de la nostalgie, sur les traces de l'enfance que je n'ai jamais eue. »



              une autre algérienne ...
              Dernière modification par Aloha, 08 février 2019, 10h28.

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              • #8
                Le très peu est plus important que l’immensité de sottises dont on nous bourre le crane depuis des siècles! ...
                Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide.
                ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                • #9
                  Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide.
                  Ce n'est pas pour autant qu'il faut remplir ce vide avec du fumier ! ...

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                  • #10
                    On voit qu'intellectuellement vous n'êtes pas exigeant. Vous vous contentez de très peu.
                    et quand on est exigeant, on lit quoi ?

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                    • #11
                      Ce n'est pas pour autant qu'il faut remplir ce vide avec du fumier ! ...
                      Il y a un animal fort sympathique à qui on a offert des fleurs, et lui, dénué de tout sagesse, les ayant pris pour de l'herbe, les a avalés d'un coup.
                      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                      • #12
                        Il y a un animal fort sympathique à qui on a offert des fleurs, et lui, dénué de tout sagesse, les ayant pris pour de l'herbe, les a avalés d'un coup.

                        Un adage éculé depuis longtemps !...

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