IL RÉAGIT AUX PROPOS DU CANDIDAT ALI GHEDIRI
“Où étiez-vous lorsque l’opposition dénonçait la fraude ?”
Le président du RCD, Mohcine Belabbas, a clarifié, hier, ses propos quant à la candidature du général-major Ali Ghediri. “D’abord, M. Ghediri, je ne le connais pas. Ensuite, je ne connais pas non plus son projet politique, puisqu’il n’en a, visiblement, aucun. Celui qui veut convaincre, il présente un projet et un programme politiques, et non pas des slogans. Pour autant, j’ai toujours évité, dans mes discours, de le cibler personnellement. Les rares fois où j’ai parlé de lui, c’était lorsque des journalistes m’avaient interrogé à propos de sa candidature. Là encore, je n’ai pas dit que sa candidature était une imposture. J’ai dit, en revanche, qu’elle risquait d’être perçue comme telle. Ce qui est, du reste, vrai, parce qu’il n’est pas facile de convaincre les Algériens, sans leur présenter un projet politique”, a précisé, de prime abord, M. Belabbas, avant de lui reprocher sa manière de s’attaquer, gratuitement, à l’opposition qu’il a estimée “passive”. Une “passivité” sans laquelle, a accusé le jeune retraité de l’ANP, il n’y aurait pas eu de fraude électorale lors des scrutins précédents. “Si la fraude existe, c’est parce que nous avons été passifs”, avait, faut-il le rappeler, déclaré M. Ghediri, allusion faite à l’élite politique et, donc, forcément aux partis de l’opposition. Et M. Belabbas de le recadrer : “Il a accusé l’opposition d’avoir été passive devant les fraudes électorales. Il a aussi parlé d’opposition de salon. Devons-nous lui rappeler que l’opposition a toujours dénoncé la fraude ? En 1997, même certains parmi les actuels représentants des partis du pouvoir, dont le FLN, sont sortis, avec nous, dans la rue pour dénoncer la fraude.” “Et vous, M. Ghediri, où étiez-vous ?”, s’est offusqué le président du RCD, qui s’étonne, en outre, de l’attitude, pour le moins bizarre, du général-major à la retraite qui s’est comparé aux “six” architectes de la Révolution algérienne. “Les six avaient des bataillons derrière eux. Mais vous, M. Ghediri, vous êtes seul !”, lui a-t-il lancé soulignant qu’il n’est pas dans la culture des Algériens de soutenir des personnes, mais plutôt des programmes et un projet politiques, ce qui fait défaut chez le général-candidat. Pour M. Belabbas, un général digne de ce grade n’a, logiquement, pas intérêt à se mettre à dos l’opposition. Au contraire, dit-il, il devrait plutôt œuvrer à la rallier à sa cause. Une attitude qui fait douter
M. Belabbas sur les mérites de M. Ghediri qui lui ont valu le grade de général-major. “Franchement, je me demande comment il a été promu au grade de général. Dans les pays qui se respectent, un général est un opérationnel et qui a une stratégie. Quand tu vois ce genre d’erreurs, tu te poses naturellement la question de savoir s’il était vraiment général !”, a commenté M. Belabbas, pour qui M. Ghediri aurait mieux fait de ne pas s’attaquer à l’opposition.
Farid Abdeladim
“Où étiez-vous lorsque l’opposition dénonçait la fraude ?”
Le président du RCD, Mohcine Belabbas, a clarifié, hier, ses propos quant à la candidature du général-major Ali Ghediri. “D’abord, M. Ghediri, je ne le connais pas. Ensuite, je ne connais pas non plus son projet politique, puisqu’il n’en a, visiblement, aucun. Celui qui veut convaincre, il présente un projet et un programme politiques, et non pas des slogans. Pour autant, j’ai toujours évité, dans mes discours, de le cibler personnellement. Les rares fois où j’ai parlé de lui, c’était lorsque des journalistes m’avaient interrogé à propos de sa candidature. Là encore, je n’ai pas dit que sa candidature était une imposture. J’ai dit, en revanche, qu’elle risquait d’être perçue comme telle. Ce qui est, du reste, vrai, parce qu’il n’est pas facile de convaincre les Algériens, sans leur présenter un projet politique”, a précisé, de prime abord, M. Belabbas, avant de lui reprocher sa manière de s’attaquer, gratuitement, à l’opposition qu’il a estimée “passive”. Une “passivité” sans laquelle, a accusé le jeune retraité de l’ANP, il n’y aurait pas eu de fraude électorale lors des scrutins précédents. “Si la fraude existe, c’est parce que nous avons été passifs”, avait, faut-il le rappeler, déclaré M. Ghediri, allusion faite à l’élite politique et, donc, forcément aux partis de l’opposition. Et M. Belabbas de le recadrer : “Il a accusé l’opposition d’avoir été passive devant les fraudes électorales. Il a aussi parlé d’opposition de salon. Devons-nous lui rappeler que l’opposition a toujours dénoncé la fraude ? En 1997, même certains parmi les actuels représentants des partis du pouvoir, dont le FLN, sont sortis, avec nous, dans la rue pour dénoncer la fraude.” “Et vous, M. Ghediri, où étiez-vous ?”, s’est offusqué le président du RCD, qui s’étonne, en outre, de l’attitude, pour le moins bizarre, du général-major à la retraite qui s’est comparé aux “six” architectes de la Révolution algérienne. “Les six avaient des bataillons derrière eux. Mais vous, M. Ghediri, vous êtes seul !”, lui a-t-il lancé soulignant qu’il n’est pas dans la culture des Algériens de soutenir des personnes, mais plutôt des programmes et un projet politiques, ce qui fait défaut chez le général-candidat. Pour M. Belabbas, un général digne de ce grade n’a, logiquement, pas intérêt à se mettre à dos l’opposition. Au contraire, dit-il, il devrait plutôt œuvrer à la rallier à sa cause. Une attitude qui fait douter
M. Belabbas sur les mérites de M. Ghediri qui lui ont valu le grade de général-major. “Franchement, je me demande comment il a été promu au grade de général. Dans les pays qui se respectent, un général est un opérationnel et qui a une stratégie. Quand tu vois ce genre d’erreurs, tu te poses naturellement la question de savoir s’il était vraiment général !”, a commenté M. Belabbas, pour qui M. Ghediri aurait mieux fait de ne pas s’attaquer à l’opposition.
Farid Abdeladim
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