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Les limites de la stratégie d'Al-Qaïda en Algérie

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  • Les limites de la stratégie d'Al-Qaïda en Algérie

    En l’espace d’un mois, 8 bombes ont explosé, 2 autres ont été désamorcées à temps, et un ensemble de 12 actions terroristes a été enregistré en Algérie. Parallèlement, 11 terroristes ont été éliminés, alors que 20 autres ont été blessés et 40 capturés vivants. Côté services de sécurité et civils, on dénombre 15 morts et 26 blessés. Autrement dit, la nouvelle stratégie qui consiste à faire des carnages en recourant aux bombes, plagiée sur le plan de combat de l’internationale islamiste incarnée par Al-Qaïda, ne fait pas recette en Algérie.

    L’effervescence qui s’empare depuis un mois de la scène sécuritaire est le résultat de conjonctures biens précises. Elle est intervenue près de trois mois après l’annonce de la filiation du GSPC à l’internationale islamiste, à travers Al-Qaïda. Soit le temps nécessaire au reste des groupes terroristes, qui restent en possession de leurs forces de frappe, et à leurs réseaux de mettre en place “un semblant plan de combat” s’inspirant du modèle en cours dans le Moyen-Orient et la péninsule. L’effet psychologique recherché par les “émirs” des groupes terroristes est aussi, pour ne pas dire surtout, destiné à la consommation interne au sein de l’organisation. Il ne faut surtout pas oublier que la déclaration d’El-Zawahiri, en septembre dernier, est venue au moment où les groupes du GSPC, arrivant sur l’axe Aurès-Ziban-Sud, subissaient les coups de boutoir des forces des IV, V et VIes Régions militaires.

    Des défaites marquées par un nouveau phénomène, à savoir le nombre élevé de terroristes capturés vivants par les services de sécurité en plein feu de l’action. Ce qui a porté un coup dur aux groupes salafistes. Passé ce délai de préparation psychologique aux nouvelles missions dues à l’adoption de la stratégie du terrorisme international, l’annonce des prochaines élections législatives est venue donner le coup de starter à la barbarie des hommes des Droudoukal, Abou Mossab et autres Belaouar. Ces derniers, en plus des pertes en hommes et en motivations, ont perdu beaucoup de terrain. On est loin des “territoires libérés” de 92-96. En un mois, près de 12 faits, pour ne pas dire actions subversives, ont été enregistrés sur le territoire national. Si ce chiffre est deux fois supérieur à la moyenne nationale durant l’été dernier à cause de conjonctures usuellement favorables, les actions terroristes et de lutte antiterroriste se sont concentrées essentiellement dans les seules wilayas de Skikda, Aïn Defla, Boumerdès, M’sila, Tizi Ouzou et Béjaïa.

    En fait, 5 sur 48 wilayas. Autrement dit et géographiquement, sur presque un seul axe, ce qui renseigne sur les problèmes que rencontrent les groupes terroristes pour implanter de nouveaux maquis ou tenter de sauvegarder les ex-maquis qui sont maintenant assiégés par l’ANP. Ainsi, en un mois, soit depuis le 13 février dernier, le GSPC ou Al-Qaïda au Maghreb a jeté tout son poids sur la scène sécuritaire. Avec, cette fois, à l’inverse de la situation des débuts des années 90 un dispositif sécuritaire rodé à la lutte anti-subversive. Bien que les terroristes aient quelque peu profité d’un certain effet de surprise, la recrudescence sécuritaire a été cette fois condamnée à l’étranger.
    Le ton a été donné le 13 février dernier quand 7 bombes ont explosé dans les wilayas de Tizi Ouzou (Souk El-Had, Mekla et Draâ Ben Khedda) et Boumerdès (Si Mustapha). Les engins de la mort ont ciblé les sièges des corps des services de sécurité et ont fait au total 6 morts dont 4 civils et 20 blessés parmi les agents des forces de l’ordre et les civils.

    Le lendemain, la riposte des services de sécurité est venue de l’ouest du pays, soit de Saïda, où 32 terroristes furent arrêtés, provoquant une hémorragie dans les maquis déjà en agonie. Moins de trois jours après, le 18 février, une action terroriste à Aghribs, en Grande-Kabylie, a fait deux blessés parmi les gendarmes. Dans la même région, deux jours après, soit le 20 février, une bombe fut désamorcée à Tizi Ouzou et un terroriste tué à Béjaïa. Deux jours après, une autre bombe est désamorcée toujours à Tizi Ouzou. Le lendemain, 23 février, une autre bombe est désamorcée dans la localité voisine de Bouira, plus précisément à Lakhdaria. Après une accalmie de trois jours, lors d’un coup de filet opéré par les services de sécurité à Tizi Ouzou, le 26 février, 8 terroristes soupçonnés d’avoir participé aux attentats simultanés du 13 février à Boumerdès et Tizi Ouzou, et qui ont ciblé des brigades de gendarmerie, ont été arrêtés. Une véritable prouesse de l’arme du renseignement, pierre angulaire dans la lutte antiterroriste.

    Poussant le harcèlement des groupes terroristes grâce à un travail de renseignement de fourmi, les services de sécurité mettent fin, le 3 mars dernier, à la cabale d’un terroriste à Arssen, dans la localité de Chéraïa, au pied du massif de la wilaya de Skikda. Le même jour, une bombe à Aïn Defla a explosé au passage d’un transport d’employés d’une société algéro-russe.
    Un ingénieur russe et 3 Algériens ont été tués, alors que 6 blessés ont été dénombrés. Le lendemain, le 4 mars, une autre attaque terroriste, qui a ciblé un barrage mixte de l’ANP et de la gendarmerie à Takhoukht, en Grande-Kabylie, a fait 6 morts et 3 blessés parmi les gendarmes.

    Moins de 12 heures après ce lâche attentat, soit le 5 mars, lors de deux opérations dans les wilayas de Skikda et Aïn Defla, 6 terroristes ont été tués. Enfin, le 8 mars dernier, à M’sila, capitale du Hodna, lors d’un ratissage, 3 autres terroristes ont été tués. Le même jour, à Béjaïa, à Adekar plus précisément, un attentat contre le siège de la brigade de la gendarmerie a été avorté sans qu’il y ait de victimes.

    De cette comptabilité macabre, il ressort que les terroristes d’Al-Qaïda au pays du Maghreb recourent aux bombes contre les forces de sécurité et les civils ne sont pas des victimes collatérales. Cela s’explique par les difficultés rencontrées par les “émirs” de la guerre de faire adopter les méthodes prisées par leurs chefs et l’absence de soutien au sein des populations.
    Pis, la filiation à Al-Qaïda n’a été bénéfique pour le moral des groupes islamistes qu’à court terme, et cela au moment des assauts des forces de sécurité des mois de juillet, août et septembre derniers. Elle s’avéra à moyen terme chaotique sur l’image au sein des sympathisants potentiels qui représentent le vivier de recrutement des réseaux dormants, les fameuses “seriat el yakada”.

    Des 10 bombes utilisées par les terroristes durant cette période, 2 ont été désamorcées et 8 ont explosé, faisant 8 victimes. Les attentats du 13 février à eux seuls ont fait 6 morts. Un mini-carnage qui reste loin des effets recherchés par la nébuleuse, à l’image de ce qui se passe en Irak, et que les terroristes n’ont pu reconduire ici en Algérie, un pays qui vient de sortir d’une guerre atroce contre l’islamisme et qui n’est pas près de revivre une situation similaire.

    source : Liberté

  • #2
    Al-quaida ne peut réussir en Algérie et la stratégie du GSPC est un voué à l'echec dans un pays musulman qu'est l'algérie, un pays qui refuse la présence de base militaire des ricains ou de l'OTAN. L'algérie n'est pas l'Irak, ni l'afghanistan non plus, c'est deux pays occupé par l'impérialisme américain que combat cette Al-qaida. Ils n'aurons aucune sympathie parmi le peuple algérien qui en a assez et aspire à la paix.

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    • #3
      11 terroristes ont été éliminés, alors que 20 autres ont été blessés et 40 capturés vivants
      Tiens, qui disait que l'ANP ne faisait pas du bon boulot ???
      Rabhine n'katlokoum, wo Rhassrine n'katlokoum... Tahia JSD !!! même si souvent, elle deconne vraiment!!! enfin tout le temps même...

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