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Comment les peuples du néolithique se sont adaptés au changement climatique

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  • Comment les peuples du néolithique se sont adaptés au changement climatique

    Des recherches menées par l’Université de Bristol ont révélé que les premiers agriculteurs s’adaptaient au changement climatique il y a 8 200 ans.

    L’étude, publiée aujourd’hui dans la revue PNAS, portait sur la ville néolithique et chalcolithique de Çatalhöyük, dans le sud de l’Anatolie, en Turquie. Au plus fort de l’occupation de la ville, un événement climatique bien documenté, il y a 8 200 ans, a entraîné une diminution soudaine des températures mondiales provoquée par la libération d’une énorme quantité d’eau de fonte glaciaire provenant d’un immense lac d’eau douce du nord du Canada.

    Changement dans les pratiques d’élevage
    En examinant les ossements d’animaux mis au jour sur le site, les scientifiques ont conclu que les éleveurs de la ville se sont tournés vers les moutons et les chèvres, car ces animaux résistent mieux à la sécheresse que les bovins. L’étude des marques de coupe sur les os d’animaux a permis de comprendre les pratiques de boucherie : le nombre élevé de ces marques, au moment de l’événement climatique, a montré que la population travaillait à l’exploitation de toute viande disponible en raison de la pénurie alimentaire.

    Les auteurs ont également examiné les graisses animales qui ont survécu dans d’anciennes marmites. Ils ont détecté la présence de graisses de carcasses de ruminants, en accord avec l’assemblage d’os animaux découvert à Çatalhöyük. Pour la première fois, il a été démontré que les composés des graisses animales détectés dans la poterie étaient porteurs d’événement climatique dans leur composition isotopique.

    En effet, en utilisant le principe vous êtes ce que vous mangez (et buvez), les scientifiques ont déduit que l’information isotopique, transportée dans les atomes d’hydrogène (rapport deutérium-hydrogène) des graisses animales, reflétait celle des anciennes précipitations. Une modification du signal de l’hydrogène a été détectée dans la période correspondante à l’événement climatique, suggérant ainsi des changements dans les régimes de précipitations sur le site à ce moment.

    L’étude du contenu d’anciennes marmites
    La Dre Mélanie Roffet-Salque, auteure principale du papier, a déclaré : Les changements dans les modèles de précipitations dans le passé sont traditionnellement obtenus en utilisant des carottes de sédiments océaniques ou lacustres. C’est la première fois que de telles informations proviennent de marmites. Nous avons utilisé le signal des atomes d’hydrogène des graisses animales piégées dans les récipients après la cuisson.

    Cela ouvre une toute nouvelle voie d’investigation, avec la reconstruction du climat passé à l’endroit même où les gens vivaient de la poterie. Le professeur Richard Evershed, co-auteur, a ajouté : Il est vraiment important que les modèles climatiques de l’événement soient en parfait accord avec les signaux H que nous voyons dans les graisses animales conservées dans les pots. Les modèles indiquent les changements saisonniers auxquels les agriculteurs auraient dû s’adapter, des températures globalement plus froides et des étés plus secs, qui auraient eu des conséquences inévitables sur l’agriculture.


    PAR HOUSSEN MOSHINALY
    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009 et vulgarisateur scientifique.

    Je m'intéresse à tous les sujets scientifiques allant de l'Archéologie à la Zoologie. Je ne suis pas un expert, mais j'essaie d'apporter mes avis éclairés sur de nombreux sujets scientifiques.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    L'espèce humaine face au changement climatique

    Survivre sur la planète aux temps du dernier maximum glaciaire il y a 20 000 ans
    Biographie :
    Nationalité : France
    François Djindjian, professeur associé à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, président de la commission 4 « Méthodes et théorie de l’archéologie» de l’Union Internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques (UISPP) et vice-Président du CIPSH (Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines de l’Unesco), est un préhistorien spécialiste de l’enseignement des méthodes de l’archéologie.
    dz(0000/1111)dz

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